de Josh Cooley ***

Toy Story est un film épatant qui démarre sur les chapeaux de roue. Un jouet a été oublié dehors et une pluie battante menace de l'emporter dans les égouts. Woody et sa bande mettent tout en œuvre pour le secourir. C'est formidable et vraiment très beau visuellement.

Andy est désormais à l'Université, sa petite sœur Bonnie a donc hérité de ses jouets (increvables) et elle les chérit comme Andy l'avait fait en son temps. L'entrée en maternelle de la petite fille est une épreuve pour elle comme pour Woody qui ne se résout pas à la laisser partir seule vers cette nouvelle aventure. Il parvient à se cacher dans son cartable et observe cette première journée difficile où la petite fille solitaire se fabrique un nouvel ami : Fourchette

Sauf que Fourchette est très satisfait de son statut de déchet et n'a qu'une idée en tête : rejoindre une poubelle. Une des missions de Woody sera de l'empêcher de s'échapper, lui faire comprendre qu'il est devenu un jouet et l'importance qu'il a pour Bonnie. Car Woody a toujours privilégié le bien-être de "son" enfant. Mais ceci n'est qu'une partie des péripéties.

En voyage en camping-car avec la famille, les jouets sont de la partie et dans la vitrine d'un magasin d'antiquités Woody reconnaît la lampe qui avait appartenu à Andy. Sauf que Bo la Bergère et ses trois moutons (Bee, Bop et Lula) ont disparu. Bo est désormais un jouet perdu et mène une vie d'aventures près d'une fête foraine, toujours prête à rassembler les enfants tristes et les jouets perdus. Dans la boutique se trouve également Gabby Gabby poupée ravissante (je la veux pour Noël) dont la boîte vocale a toujours été défectueuse et pour cette raison, elle n'a jamais appartenu à un enfant. Lors de quelques scènes bien flippantes, elle essaiera, aidée de poupées dévouées et malfaisantes de s'emparer de la boîte vocale de Woody toujours fonctionnelle. Et je vous en passe des kidnapping et autre demande de rançon...

Tout cela est mené à un rythme d'enfer, sans temps mort et les multiples personnages sont tous formidables et réservent chacun leur tour de jolis moments drôles ou d'émotion. La romance entre Bo qui envoie valser sa jupe pour caracoler avec plus d'aisance et Woody tout surpris de ce nouveau sentiment calme parfois le jeu. Il y a vraiment un "message" concernant la maturité et les choix à faire dans la vie qui mène à un épilogue gonflé qu'on a pas forcément vu venir.

Si Fourchette est un personnage réjouissant, Buzz le fidèle toujours aussi crâneur quoiqu'incapable de prendre une décision sans consulter sa boîte vocale, Bo un véritable personnage féministe fort, j'avoue avoir eu un vrai coup de cœur pour la poupée défectueuse Gabby Gabby (je la veux pour Noël). Avec sa jolie voix douce, ses grands yeux magnifiques, ses jolies tâches de rousseur et ses intentions malveillantes, elle est un beau personnage plein d'ambiguïté et de douleur.

Mais on peut également sauter de joie en découvrant un nouveau personnage FORMIDABLE, haut en couleur, l'intrépide cascadeur Duke Caboom qui cache un secret...

La vie n'est pas rose pour tous les jouets qui s'interrogent sur leur avenir et leur condition. C'est fort. Pour moi cet épisode n'est en rien l'épisode de trop. Humour et émotion rassemblés, une animation au top, des personnages dont on ne peut se passer, que demander de plus ?