Quelques lignes sur ces autres films de novembre qui ne me marqueront pas durablement ou alors pour de mauvaises raisons...

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A COUTEAUX TIRES de Rian Johnson **

VIVRE ET CHANTER de Johnny Ma **

Zhao Li dirige une troupe d’opéra traditionnel Sichuan qui vit et joue ensemble dans la banlieue de Chengdu. Quand elle reçoit un avis de démolition pour son théâtre, Zhao Li le cache aux autres membres de la compagnie et décide de se battre pour trouver un nouveau lieu, où ils pourront tous continuer de vivre et chanter. S’engage alors une lutte pour la survie de leur art.

Que manque-t-il à ce beau film pour en faire un grand film ? Le genre de film qu'on aimerait adorer mais finit rapidement par endormir par manque d'empathie pour ses personnages. Même si Zhao Li en a gros sur la patate, l'actrice ou le personnage ne fait jamais passer son désarroi. Elle semble en pétard mais n'exprime pas la passion pour son art. Et les dialogues pas bien intéressants ne relèvent pas le niveau.

Il y a néanmoins de très belles scènes, notamment celles de ce théâtre d'un autre âge qui n'intéresse guère plus que les personnes âgées et la scène finale vraiment magnifique comme un rêve éveillé. En outre l'opposition entre la création artistique et la démolition du théâtre est bien rendue car le réalisateur filme les bulldozers comme des monstres qui oeuvrent au son de Bach et le pauvre théâtre qui symbolise la passion artistique semble bien fragile ouvert à tout vent...

J'aurais aimé être émue.

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LAST CHRISTMAS de Paul Feig **

Avec Emilia Clarke, Henry Golding, Michelle Yeoh, Emma Thompson

Kate traîne derrière elle une série de mauvaises décisions et erre dans Londres au son des grelots accrochés à ses bottes de lutin, seul emploi qu’elle ait réussi à décrocher dans une boutique de Noël. C’est pourquoi elle n’en croit pas ses yeux quand elle rencontre Tom qui semble voir en elle bien plus que ce qu’elle laisse paraître. Alors que la ville se pare de ses plus beaux atours pour les fêtes de fin d’année, rien ne semblait les prédisposer à nouer une relation. Mais parfois, il suffit de laisser opérer la magie de Noël, d’ouvrir son cœur et d’y croire…

Voilà, la sucrerie de Noël est arrivée, pour les fans d'histoires d'amour qui tombent du ciel et/ou impossibles. Si vous êtes allergiques à Georges Michael, fuyez pauvres fous car la bande son dégouline de ses jolies ritournelles. Moi j'ai aimé et trouvé qu'elles s'accordaient bien à l'esprit de Noël qui habite le film. Londres semble sorti d'un rêve de carte postale toute illuminé. 

Vous êtes prévenus, c'est de la guimauve pur sucre qui colle aux dents mais une petite surprise est réservée (clic sur la souris pour découvrir le divulgâchage ci-après) que le titre laissait supposer...

J'ai trouvé que la Reine des Dragons minaudait beaucoup trop (le truc qu'elle fait avec les sourcils est un effet spécial) mais découvrir Henry Golding, l'homme PARFAIT, est un enchantement de chaque instant.

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TOUTE RESSEMBLANCE de Michel Denisot °

Avec Franck Dubosc, Jérôme Commandeur, Caterina Murino et tous les potes de Denisot

Depuis son arrivée fracassante à la tête du 20 Heures, Cédric Saint Guérande, dit « CSG » est LE présentateur préféré des français. Ses audiences insolentes attisent les jalousies même au sein de La Grande Chaîne dont il est la star incontestée. Sa soif de pouvoir est sans limites, ce qui déplait au nouveau président de la chaîne. La guerre est déclarée entre les deux hommes pour le plus grand plaisir de CSG. Jeux de pouvoir, réseautage, manipulations et coups bas : la lutte sera sans merci, et l’issue forcément spectaculaire. Bienvenue dans les jeux du cirque médiatique !

Denisot rassemble son carnet d'adresses pour nous livrer un film assez écoeurant et révèle tout ce qu'on n'a jamais voulu savoir sur la télé. On sent qu'il a vu beaucoup de films et qu'il tente quelques prouesses de mise en scène, split screen, gros plans, ralentis... mais c'est finalement assez laid. Et surtout cette impression qu'il crache dans la soupe est vraiment désagréable. Bien qu'il se répande dans les media pour affirmer qu'il n'a jamais touché à la drogue, il en inonde son film et peint une galerie de portraits pas reluisants.

Pourtant Franck Dubosc n'est pas mauvais mais la vulgarité de l'ensemble finit rapidement par gagner ce grand Barnum où il ne manque personne de tout ce que le Paf a de stars télévisuelles. Tout le monde a l'air de bien s'amuser. Le spectateur beaucoup moins.

A-t-on envie de savoir que ce monde pourri vicié jusqu'à la moelle n'est peuplé que d'arrivistes hystériques, accros à l'audimat, prêts à tout et à se réjouir de la mort d'un rival pour arriver, être vus dans la lucarne ? Non et c'est hélas tout ce que Denisot a à dire de ce monde qu'il connaît si bien depuis des décennies. Tous pourris ! C'est un peu court.

Et pourtant je l'ai dit, Franck Dubosc n'est pas mauvais du tout dans ce personnage. Mais lorsque tout le monde s'exclame et s'émerveille pour assurer qu'il est exceptionnel, qu'il a même du génie (je parle là du personnage), cela m'échappe totalement.

J'ai failli plaindre Caterina Murino et finalement j'ai renoncé. C'est une grande fille, elle sait lire et a dû donc être informée qu'elle aurait à faire (façon de parler) une fellation sous le bureau. Consternant.

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KNIVES AND SKIN de Jennifer Reeder °°

Avec Marika Engerlhardt, Raven Whitley, Audrey Francis

Suite à un rendez-vous nocturne, Carolyn Harper ne réapparaît pas chez elle dans sa petite ville bien tranquille de l’Illinois. Sa mère, qui dirige la chorale du lycée, est dévastée. Mais ses appels à l’aide ne sont entendus que par trois adolescentes et leurs familles, touchées par l'indifférence de la communauté - comme si cette jeune fille n’avait jamais compté. Une solidarité nouvelle va naître entre elles et les aider à surmonter le malaise que cette disparition révèle.

J'ai lu quelque part que ce film avait dû être filmé près d'une aurore boréale... ça m'a amusée et je suis assez d'accord. Les couleurs flashy rouge, rose, mauve qui brillent nous rappellent qu'on est dans un film arty qui se la raconte. Mais grave. C'est jouli mais que c'est con et prétentieux. J'ai aussi lu que le film était féministe et là je vois rouge !

Qu'est-ce qui m'a attirée en salle ? Le synopsis et l'affiche. Mais j'avoue n'avoir RIEN vu de la solidarité naissante. Seule une scène de chorale où les jeunes filles chantent et se parlent a réanimé mon attention à l'électroencéphalogramme plat... on n'entend pas ce qu'elles se disent mais leurs propos s'écrivent sur l'écran. Pour le reste, les parents sont des débiles mentaux, les jeunes sont inintéressants et ont des comportements étranges mais sans intérêt.

Le "message" n'est pas passé chez moi. Que la réalisatrice ait été biberonnée à David Lynch est une évidence même si je n'ai pas vu Laura Palmer (et non !) mais franchement pourquoi me suis-je infligée ça ?

Le fond du fond est atteint lorsque deux personnages, deux filles qui se découvrent une attirance réciproque, s'enfoncent toute sorte d'objets dans le vagin et se font passer les objets (humides) par dessus la cloison des toilettes. La scène très longue est répétée deux fois. Vive le féminisme !