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INVISIBLE MAN

de Leigh Whannell ***

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Avec Elizabeth Moss, Aldis Hodge, Harriet Dyer

Cecilia Kass est en couple avec Adrian brillant et riche scientifique. Ne supportant plus son comportement violent et tyrannique, elle prend la fuite une nuit et se réfugie auprès de sa sœur, leur ami d'enfance et sa fille adolescente.

Mais quand Adrian se suicide et laisse à Cecilia une part importante de son immense fortune, elle trouve que cela ne lui ressemble pas et se met à douter de sa mort. Tandis qu'une série de coïncidences inquiétantes menace la vie des êtres qu'elle aime, Cecilia cherche désespérément à prouver qu'elle est traquée par cet homme que nul ne peut voir.

Pour évoquer le cauchemar d'une femme victime de violences conjugales physiques et psychologiques, sous l'emprise d'un psychopathe, pervers narcissique dirons-nous, l'inconnu Leigh Whannell (c'est un garçon) décide de nous fiche la trouille. Et c'est réussi.

La première scène où Cecilia s'échappe de nuit de sa maison musée, avec baies vitrées démesurées, sous-sol labyrinthique et vue sur la mer est un modèle du genre. On est immédiatement aux côtés de la jeune femme. Le réalisateur ne prend pas le temps de nous présenter la vie du couple mais on comprend instantanément qu'il en va de sa survie de se sauver. C'est admirablement bien fait et avant qu'elle réussisse à sortir de la demeure, on est comme elle, terrifié et à bout de souffle.

Pour ceux, qui comme moi, ne sont pas très friands de films d'horreur, celui-ci n'en est pas un. On se situe davantage du côté du thriller et du suspense. On se demande souvent si la caméra est subjective et si l'homme invisible est là ou si la paranoïa de Cecilia est devenue galopante. Mais contrairement aux autres personnages du film, nous savons qu'elle n'est pas folle et que le harceleur n'a pas fini de harceler. Mais aller donc expliquer à votre entourage, entre autres bizarreries, que le mail haineux que vous avez reçu a été envoyé par... un mort ?

J'ai trouvé la construction et le suspense du film vraiment solides. La fin est un peu ratée/bâclée mais ne gâche pas le plaisir de se faire peur en compagnie d'une femme dont évidemment personne n'écoute les craintes, justifiées. Et puis, il y a Elizabeth Moss et son visage défait, ses cernes profondes, son air hagard ou apeuré. Elle incarne la peur puis la combativité.

PS : A ses côtés, une découverte de toute beauté : Aldis Hodge ne se contente pas d'être très beau. On a envie d'être son ami(e).

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Commentaires

  • Je me suis bien débrouillée... mais j'ai sursauté quelques fois.

  • Aldis Hodge se retrouve taggé Aldis Jodge, il te fait vraiment de l'effet le gaillard…
    Pas vu (évidemment je ne vais plus trop au ciné), mais tu me donnes envie. La dernière adaptation du genre qui m'avait intéressé était celle de Verhoeven (ça remonte) qui pourtant n'a pas trop bonne presse. Celle-ci m'a pourtant l'air d'être sur le même air. Alors, why not…

  • Oui il me fait fourcher des doigts.
    C'est mieux que le Verhoeven.

  • Malade depuis mercredi dernier j'évite encore les salles de ciné alors qu'il y a tant de films à voir en ce moment. Tu m'intrigues avec celui-ci d'ailleurs ! Je me le note pour mon grand retour en salle :)

  • Oh zut. Bon rétablissement.
    Jai beaucoup aimé ce film.
    Il y a aussi Judy, mais tellement triste.

  • Bonjour Pascale, pas un film d'horreur peut-être mais quand la soeur se fait égorger, ce n'est pas joli, joli. Et puis le film se termine de manière un peu immorale avec Cécilia qui part avec le costume. Et un égorgement de plus... Bonne journée.

  • Bonjour Dasola, c'est sûr qu'il y a deux scènes sanglantes. Et effectivement elle part avec le costume... C'est plus l'aspect réel du harcèlement qui m'a fait peur à moi.

  • Même si la fin est assez prévisible, j'ai trouvé ce thriller féministe assez bien construit, plutôt bien réalisé... et, à chaque fois que je vois Elisabeth Moss jouer, je suis impressionné.

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