JUDY - LARA
Tout pour la musique
LARA JENKINS de Jan-Ole Gerster *
Avec Corinna Harfouch, Tom Schilling
Lara se lève et on comprend que c'est une épreuve. Elle se dirige vers la fenêtre qu'elle ouvre et monte sur une chaise. On doit sans doute comprendre qu'elle a l'intention de se suicider. Mais elle est interrompue par l'intervention de la Police qui lui demande d'être le témoin d'une perquisition dans l'appartement voisin du sien. Elle fera une autre tentative au cours de cette journée (le film se déroule sur 24 heures) qui est à la fois celle de l'anniversaire de ses 60 ans et celle du premier concert de son fils Viktor, pianiste. C'est grâce à elle qu'il est devenu un musicien de talent de premier ordre mais leurs relations sont au point mort.
J'ai trouvé ce film assez désagréable tant le réalisateur laisse peu de chance d'attirer la sympathie sur le personnage principal avec son visage fermé et son attitude hermétique, froide, méprisante et péremptoire. Elle n'aime personne et tout le monde le lui rend bien. La scène où elle retourne sur les lieux où elle a travaillé et demande avec un sourire pincé à ses collègues ou subalternes de la tutoyer alors qu'elle les a sans doute terrorisés par le passé est révélatrice !
Pourquoi Lara est-elle aussi revêche et renfrognée ? Pourquoi son fils refuse-t-il de la voir et même qu'elle assiste au concert ? Pourquoi est-elle aussi désagréable avec tout le monde ? Même sa façon de retirer une paille d'un verre m'a semblé agressive. Sans doute faut-il saluer la performance de l'actrice de réussir à être aussi antipathique, mais pour montrer la difficulté d'aimer et de communiquer d'une femme avec son propre enfant, était-il utile de la rendre tellement déplaisante ?
Lorsqu'enfin le réalisateur nous donne l'explication (que j'ai trouvé très narcissique) de ce tempérament repoussant et nous faire entrer en empathie avec Lara, il est trop tard, le film est fini.
J'avais beaucoup aimé le premier film de ce jeune réalisateur, Oh boy, où là encore, il nous faisait suivre les pérégrinations d'un garçon qui accumulait les emmerdes pendant 24 heures. Mais le garçon était autrement plus sympathique et malgré la mélancolie dans laquelle baignait le film, il n'était pas dénué d'humour et on avait vraiment envie que le personnage boive enfin le café dont il rêve. Il s'agissait déjà de l'excellent Tom Schilling (magnifique aussi dans L'Œuvre sans auteur que je vous recommande).
Ici, les meilleurs moments ont été pour moi ceux où Viktor, puis Lara jouent du piano. C'est peu.
Commentaires
Nous avons vu Lara Jenkins (natürlich) et nous sommes assez d'accord avec votre avis. On n'arrive pas à s'attacher au personnage, même si on sent qu'elle a souffert. L'actrice réussit cette performance de jouer cette femme antipathique. C'est vrai, on a toujours un plaisir de voir Tom Schilling.
Un film que nous ne recommanderons pas spécialement...
C'est dommage mais elle est vraiment antipathique et on ne comprend pas ses attitudes. Finalement la résolution semble juste nous dire qu'elle est jalouse de son fils qui a réussi où elle a échoué. Et je ne vois pas pourquoi on arrête le piano juste parce qu'un vieux prof vous dit que vous n'êtes pas virtuose.
Un film assez hermétique.
Tom Schilling ❤❤❤
Espère pouvoir mettre rapidement judy a mon programme et c est vrai que connaissant un peu la vie de Judy G on espere vraiment qu entre tous ces tourments, elle ait pu vivre des moments de bonheur
.
L'histoire est vraiment triste et sombre mais l'humour de Judy apporte un peu de lumière.
Je voulais aller voir celui-ci car j'ai adoré Oh boy. Mais ton avis et la bande-annonce me font douter ...
PÉNIBLES ce film et personnage...
Ooooh qu'elle triste vie que celle de Judy manipulée des son plus jeune âge : c'est tragique !
En général, Renée je ne l'ai jamais trouvée bonne actrice mais dans ce film je pense qu'elle a tout donné. Suis pas certaine d'aller le voir, trop sombre, pas besoin de çà en ce moment.
Oui complètement exploitée.
Moi non plus jusque là Renée et moi on n'était pas copines mais là je l'ai trouvée exceptionnelle.
:-('
Je n'irai pas davantage "over the Rainbow" voir ce biopic qui s'annonce déprimant sur une actrice déprimée. J'aurais l'impression de me refaire "La Môme" (peut-être en moins pénible quand même). Si mes souvenirs sont bons, Cukor avait d'ailleurs dans l'idée de tourner un film sur Piaf avec Judy Garland dans le rôle, ce qui aurait sans doute pu donner quelque chose.
C'est nettement plus réussi que la Môme que j'avais détesté et notamment Renée n'est pas ridicule comme l'était Marion (dans ce rôle). Elle a le titubement plus digne et pas risible. Mais physiquement j'ai pensé à Piaf en effet.
Tu en sais des choses ! Finalement, leur physique, leur vie, l'âge de leur mort prématurée... elles avaient beaucoup en commun.