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OSKAR et LILY, une enfance réfugiée

 d'Arash T. Riahi ***

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Avec Leopold Pallua, Rosa Zant, Christine Ostermayer

Oskar et Lily, deux enfants tchétchènes sont sur le point d’être expulsés d’Autriche avec leur mère. Suite à une tentative de suicide de leur maman pour les protéger, l’expulsion est suspendue mais Oskar et Lily sont séparés et chacun placé dans une famille d’accueil. L’espoir des enfants de retrouver leur mère se nourrit de leur amour réciproque et met au défi tous les obstacles de la bureaucratie.

L'enfance malmenée n'est pas mon thème cinématographique préféré. J'ai souvent envie d'arracher les yeux à tous ceux qui font du mal à un enfant et pourtant je remarque que c'est plus souvent l'apparition de petits animaux qui fait s'indigner les spectateurs en salle, fin de la parenthèse. Je ne suis d'ailleurs pas sûre d'être capable de revoir ce film admirable et déchirant qui sort le 18 mars.

Ici un réalisateur iranien qui vit à Vienne depuis 1982 s'intéresse au cas d'une famille tchétchène. Il connaît son sujet puisque lui-même à connu l'exil et se sent proche du petit Oskar qui a l'âge qu'il avait au moment où il a quitté l'Iran. La famille du film est en Autriche depuis 6 ans, les enfants sont parfaitement intégrés, ne savent pratiquement plus parler tchétchène, mais la rigidité administrative n'a ni cœur ni logique. C'est donc pour différer le départ programmé que la mère se tranche les veines et se retrouve en hôpital psychiatrique tandis que les enfants, pour une raison obscure et débile inhumaine sont séparés.

Lily a plus de difficultés que son petit frère. Elle est confiée à une femme célibataire, assez immature mais gentille, même si sa préoccupation principale est de se trouver un mari qu'elle croit avoir trouvé en la personne d'un type très lourdaud que la présence de Lily dérange. Quant à Oskar, il atterrit chez un couple avec un bébé et une grand-mère atteinte de la maladie de Parkinson. Oskar est un astre qui voit le bien partout. Et bien que la mère, une végétarienne intégriste (qui se gave de jambon en cachette au supermarché) autoritaire et dépassée par son bébé dont elle ne sait s'occuper, il se montre particulièrement serviable et attentif à tous. Les deux enfants vont mettre au point des stratégies pour se voir en cachette des adultes, tenter de trouver où est leur mère (ce qu'on leur cache !) et supporter au mieux la situation en se comportant le mieux possible.

Je me suis attachée aux personnages des enfants (décidément les enfants au cinéma sont de plus en plus formidables) et j'ai suivi leurs mésaventures, le cœur parfois en miettes, devant leur détresse. Les adultes sont plus caricaturaux mais on ne peut qu'entrer en empathie avec les enfants. Et ici, face à la dureté, à la cruauté de la situation (la mère, pour toujours différer l'expulsion, les rejette), c'est l'espoir et l'amour qui l'emportent. Emouvant.

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