MICHEL PICCOLI
27 décembre 1925 - 12 mai 2020
J'aime le voir le poing levé. C'était un homme engagé, à la parole libre.
J'aimais son doux sourire. J'aimais sa voix d'outre-tombe. Ses agacements, ses emportements, son charme.
J'ai l'impression qu'il a accompagné toute ma cinéphilie.
Je l'ai revu très récemment dans Habemus Papam où je l'ai trouvé à nouveau admirable et bouleversant. Cela m'a rendu triste de lire que plus personne ne lui offrait de rôle parce qu'il était trop vieux alors qu'il rêvait encore de tourner.
Je ne sais quel film j'aurais envie de revoir. Il est de ceux qui les tirait tous vers le haut.
Mais dans cette scène du "gigot à la con", je le trouve immense.
Commentaires
J’avais été très émue des confidences qu’il avait livrées à Gilles Jacob dans son livre « J’ai vécu dans mes rêves ».
Je le lirai peut-être...
'Sur l'écran on voyait
Piccoli mourir' ............................ R.I.P
OMG, Frida Boccara !
De sa génération, ce n'est pas mon acteur préféré. Mais... c'était un grand, pour sûr.
Manquera-t-il ? Pas sûr, puisqu'il manquait déjà. Il nous laisse une oeuvre immense.
J'ai entendu cet après-midi une interview déjà ancienne où il répondait qu'il était déjà dépassé à une journaliste qui lui demandait s'il avait peur de l'être un jour. Le tout avec un grand sourire et en disant qu'il en était heureux, puisqu'avec plein de choses à apprendre des jeunes. La classe. Cela m'a fait sourire aussi... et cela m'a ému.
C'est dur de dire qu'il ne manquera pas je trouve. Forcément, ce n'est pas un proche et je ne pensais pas à lui chaque jour. L'approche est différente et je serais bien en peine de dire quel acteur de sa génération est mon préféré. Quand j'étais jeune, son autorité me faisait un peu peur. Elle s'est transformée en charme avec l'âge (le mien).
Oui ses interviews devenaient très émouvantes. Il disait : "j'aimerais ne pas mourir".
C'était un interlocuteur assez imprévisible. A Chancel qui ne cessait de l'interroger avec insistance sur ses salaires, il répondait : "vous avez besoin d'argent ?". ça m'amuse qu'il claque le beignet à ses interviewers pas toujours subtiles.
Oui, Pascale, à la relecture, mon "Il ne manquera pas" est un peu froid. J'espère (je pense !) que tu as compris ce que je voulais dire. Au moins, nous, spectateurs, nous avons la possibilité de le voir et de le revoir dans plusieurs dizaines de films. Je trouve qu'à tout le moins, c'est réconfortant.
Pour ce qui est de mes préférences, j'ai, comme toi, du mal à classer les choses et, encore plus, les femmes et les hommes. Cela n'a pas toujours autant de sens que notre manie des tops pourrait le laisser croire. Bref... simplement, avant Piccoli, dans cette génération, je me suis trouvé jusqu'à présent plus sensible au talent de Rochefort, mais aussi, juste derrière, de Serrault et de Noiret. Je ne vois pas en Piccoli le côté clown de ce trio, mais peut-être que je me trompe, car, avec tout le respect que j'éprouve pour lui, je le connais mal.
Oui c'était en effet un peu frisquet. J'ai relu plusieurs pour tenter de varier le ton comme dirait Cyrano :-)
Ah oui, Rochefort, Marielle, Serrault, Noiret... c'est effectivement cette génération.
Je pense que Piccoli était plus drôle dans la vie que dans ses rôles.
Mais essaie un jour le surprenant Themroc... qui n'est pas franchement une partie de rigolade mais il pourrait te surprendre.
Cela dit des rôles extrêmes ne lui manquent pas.
Pour moi il est indissociable des films de Sautet. "Vincent François Paul et les autres" passe ce soir sur France 2 je crois. Trop tôt pour moi qui n'aurait une télé que demain mais il y aura les DVD. Je l'aimais aussi dans les films où il était inquiétant, comme "une étrange affaire". ll me semble que l'homme gardait son mystère et il avait bien raison. Tristesse de voir toute une génération de grands disparaître.
Oui pour moi aussi, il fait partie de la famille Sautet.
A 23 h 15 ce soir !!! Il ne faudrait surtout pas nous priver de Cash Investigation, au cas où l'égalité de salaire entre les hommes et les femmes laisserait un doute...
Tu me donnes l'idée de signaler les hommages qui lui sont rendus dans une autre publication.
Arte avait heureusement programmé Habemus Papam ces dernières semaines. Ce film si injustement méconnu en France qui mêle des scènes de différents niveaux de comique à une réflexion plus profonde sur le devoir et la liberté, entre autres. Le binôme Moretti-Piccoli, un grand moment de cinéma !
Oui je l'ai revu.
Je l'avais trouvé bouleversant et tellement juste.
Et quelle merveilleuse idée ce Pape élu qui refuse. Et ce psy qui se retrouve confiné.
Bel hommage.
Parmi les rôles qui me reviennent, il y a aussi ce Don Juan pour la télé, de Bluwal, avec Claude Brasseur.
Et puis les Sautet, c'est sûr (de l'équipe Vincent, François,... Il ne reste que Gérard). Même un Bava !
Hommage très simple mais ça m'a fait de la peine.
Je me souviens de ce Don Juan. Il y était très beau je trouve.