de Bruno Merle ***

Avec Pio Marmaï, Rita Merle, Camille Rutherford

Pour Tim et Chloé, le bonheur c'est au jour le jour et sans attache. Mais demain l'été s'achève. Leur fille, Tommy, rentre au collège et cette année, c'est sûr, elle ne manquera pas ce grand rendez vous.

Mais Chloé la maman disparaît, Tim vole une voiture et un cosmonaute débarque dans l'histoire.

Avec des parents aussi atypiques et originaux, Tommy ne peut pas être une petite fille comme les autres. Son prénom déjà n'est pas ordinaire. Et quand cette petite famille ne squatte pas la maison d'un employeur de Chloé en vacances, ils vivent sur un bateau. Rien de très classique. D'autant qu'on apprend que Tim a fait de la prison (nous saurons plus tard pourquoi) et on découvre que Tommy doit porter régulièrement un casque anti-bruit pour s'isoler.

Peu à peu on apprend pourquoi cette famille dont seule la mère travaille en faisant des ménages, frôle dangereusement la précarité. Cette situation n'empêche pourtant pas le trio de vivre des moments de bonheur intense. Cette facilité à voir le verre toujours à moitié plein, il la doit en partie à sa capacité à s'inventer et se raconter des histoires, quitte à se faire très peur parfois. La petite fille semble plus adulte que ses parents parfois et les regarde tantôt amusée, agacée ou consternée.

La première partie joyeuse laisse place à une seconde plus nuancée où l'émotion et l'angoisse pointent leur nez. L'apparition d'un cosmonaute née de l'imagination de Tommy n'apporte rien à l'histoire mais je l'ai trouvée plutôt drôle, d'autant que l'acteur qui l'interprète est...

Cette comédie réjouissante sans temps mort ne cherche pas l'esbroufe mais si comme moi vous vous laissez emporter par le charme du trio, vous passerez un délicieux moment. Pio Marmaï emporte le trio et donne son rythme au film grâce à son humour décalé, son charme et l'abattage qu'on lui connaît. Bien sûr il est toujours plus ou moins cantonné dans des rôles d'adulte immature, mais ça lui va tellement bien ! Et je ne m'étais jamais aperçue auparavant à quel point il ressemble et joue comme Patrick Dewaere, avec ce mélange de dérision, d'anxiété et d'insouciance. Il est parfaitement secondé par Camille Rutherford et la petite Rita Merle (fille du réalisateur) qui s'adapte à son tempo comique.

Une fois encore la musique est primordiale car à chaque situation, le père tente de trouver la chanson qui lui correspond. Je ne pensais jamais avoir autant de plaisir à entendre la rengaine de Romina Power et Al Bano... Désolée si vous l'avez en tête pour la journée :-)