LES NUITS EN OR DU COURT MÉTRAGE
Voilà des années que j'assiste à cette séance unique projetée dans une trentaine de villes en France pour découvrir les coups de cœur des cinémas participant à l’événement parmi tous les courts métrages récompensés durant l’année par les Académies de Cinéma du monde entier.
Vous pouvez cliquer ici pour connaître les cinémas (les villes sont classées par ordre alphabétique, c'est beau) où est projetée cette séance (7 films cette année).
Comme pour tout film, court ou long, l'avis est subjectif. Et comme pour toute sélection, celle-ci est inégale qui va de l'intérêt à l'ennui total, du gros coup de coeur à l'incompréhension absolue. Je classe donc ces films bêtement par ordre de mes préférences.
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THE PRESENT de Fary Naboulsi ****
Bafta 2021 du meilleur court métrage (Royaume-Uni)
Le jour de son anniversaire de mariage, Yusef emmène sa fille Yasmine en Cisjordanie pour acheter un cadeau à sa femme. Entre les soldats, la ségrégation routière et les postes de contrôle, faire les courses devient une épreuve insurmontable.
Suspense et tension en crescendo pour ce qui devrait être une simple sortie pour faire des courses. Mais il faut passer le check-point où des militaires (sauf un) bas de plafond font régner la terreur. On tremble non stop pour ce père et sa fille. Très prenant.
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LAS DESPARECIDAS d'Astrid Dominguez ***
Ariel 2020 du meilleur court métrage de fiction (Mexique)
Basé sur des cas réels de féminicides au Mexique où la violence contre les femmes est normalisée, une jeune mère se bat pour obtenir justice pour sa fille adolescente dont le corps a été récemment retrouvé. En raison de la négligence et de l’indifférence de la police, elle entreprend une quête qui mettra sa propre vie en danger.
L'horreur pas loin de Tijuana où seules les femmes se battent pour protéger leurs filles et que tout simplement elles restent en vie. Saisissant et très belle interprétation de la mère.
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PHYSIQUE DE LA TRISTESSE de Théodore Ushev ***
Iris 2020 du meilleur court métrage d'animation (Canada - Québec)
Physique de la tristesse retrace la vie d’un inconnu naviguant à travers ses souvenirs de jeunesse en Bulgarie, lesquels le ramènent à la mélancolie et au déracinement croissants qui plombent son existence d’adulte au Canada.
Après un temps d'adaptation, je me suis laissée happer par l'animation très originale, le texte littéraire, la voix de Xavier Dolan, la musique imposante. Envoûtant.
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PAPER BOY de Ninna Palmadottir ***
Eddan 2020 du meilleur court métrage (Islande)
Un jeune garçon, livreur de journaux dans une petite ville, est témoin d’un évènement chez des voisins et créé alors un lien particulier avec une jeune femme traumatisée.
Un tout petit garçon compatissant. La tradition originale des islandais de se baigner dans l'eau glacée. Belles images, belle étreinte...
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QU'IMPORTE SI LES BÊTES MEURENT de Sofia Alaoui **(*)
César 2021 du meilleur film de court métrage (France)
Dans les hautes montagnes de l’Atlas, Abdellah, un jeune berger et son père, sont bloqués par la neige dans leur bergerie. Leurs bêtes dépérissant, Abdellah doit s’approvisionner en nourriture dans un village commerçant à plus d’un jour de marche. Avec son mulet, il arrive au village et découvre que celui-ci est déserté à cause d’un curieux événement qui a bouleversé tous les croyants.
Des croyances, des superstitions, des traditions... et un (beau) berger par bien malin il me semble qui découvre la fin du monde sans rien y comprendre. Dommage que la fin reste en suspens...
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A LA CARA de Javier Marco **
Goya 2021 du meilleur court métrage de fiction (Espagne)
Lina se moque d’être insultée. Mais si quelqu’un le fait, que se soit en face.
Je n'en ai à peu près rien eu à faire de cette femme qui s'est fait insulter sur le réseaux sociaux et qui vient demander des comptes à son "insulteur".
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L'HEURE DES OURS d'Agnès Patron °
César 2021 du meilleur film d'animation court métrage (France
Ce soir-là, les maisons prendront feu. Les hommes et les femmes se mettront à trembler. Les enfants se rassembleront en hordes hurlantes, dansant seuls parmi les cendres, rappelant à eux les ours sauvages. Car le cri d’un seul suffira à tous les réveiller !
J'ai trouvé l'animation plutôt laide et le thème pas bien limpide. Peut-être la maltraitance des enfants mais je n'en suis pas sûre.
Commentaires
Merci, Pascale ! Je ne suis jamais allé voir une seule de ces séances et suis ravi d'en apprendre un peu plus par ton intermédiaire. Oui, merci !
Le court, c'est un peu comme la série, pour moi, dans le sens inverse : j'ai du mal avec le format, souvent trop... court pour que je m'attache aux personnages ou que je m'intéresse à une idée de scénario. C'est peut-être aussi parce que je n'ai pas beaucoup vu de courts métrages marquants. Il est clair qu'il n'est pas si facile de voir régulièrement des courts, sauf à regarder la télé à des heures tardives. J'aimerais qu'il y en ait plus au cinéma, avec un peu d'explications ou des soirées à thèmes qui permettent au public de mieux s'y retrouver.
Ah moi j'aime beaucoup ce format.
Dans The present et Paper boy par exemple on s'attache aux personnages en un quart de seconde.
Avec L'heure des ours, j'avais hâte que ça s'arrête. Tellement moche.
Il faut vraiment être alerte pour "sauter" d'une histoire à l'autre dans la foulée mais j'aime ça.
Et hop, un César pour le film que tu aimes le moins. Je préfère te faire confiance.
Ah mais cette heure des ours... j'ai pas compris. Je me demande quels étaient les autres films.
Merci pour la confiance mais rappelle toi que nous ne sommes pas toujours d'accord :-)