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L'AMOUR

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LES AMOURS D'ANAÏS de Charline Bourgeois-Taquet ***

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avec Anaïs Demoustier, Valeria Bruni Tedeschi

Anaïs est une jeune femme libre et désargentée. Elle rédige une thèse en littérature et court beaucoup pour finalement arriver systématiquement en retard partout et tout le temps. Elle est aussi très joyeuse, insouciante, indécise, claustrophobe et elle a un vélo. Elle n'est plus sûre d'aimer son amoureux dont elle se sépare. Charmante, elle séduit en parlant, parlant, parlant beaucoup. Elle réussit même à embobiner sa propriétaire à laquelle elle doit plusieurs mois de loyers. Vous l'avez compris, Anaïs est fatigante... Mais elle plaît. C'est ainsi que lors d'une soirée elle rencontre Daniel, un écrivain qui pourrait être son père mais tombe sous son charme. Ils ont une liaison qui déçoit rapidement Anaïs qui s'attendait à plus de passion. Daniel a une compagne, également écrivain, Emilie. Anaïs la rencontre et est immédiatement irrésistiblement attirée par cette femme de vingt ans son aînée.

Cela commençait plutôt mal car dès le début on est essoufflé. Une caméra énergique suit l'énergique Anaïs qui virevolte, caracole, grimpe des étages en courant dans ses jolies petites robes fleuries. Et puis Anaïs parle beaucoup, même et surtout si personne ne l'écoute. Finalement, à l'instar de tous les personnages du film, Anaïs finit par séduire. Il faut dire qu'Anaïs Demoustier, avec son petit visage mutin, ses taches de rousseur, son sourire éclatant, sa jolie voix chantante est particulièrement délicieuse dans ce film.

Et finalement, quelque chose ou plutôt quelqu'un finit par calmer Anaïs. Sa rencontre avec Emilie, interprétée de façon quasi impériale par Valeria Bruni Tedeschi, déconcerte la jeune femme qui découvre des sensations et un sentiment que peut-être elle n'avait encore jamais éprouvés : le désir et l'amour. Dès lors le film et la cavalcade s'apaisent car Anaïs est subjuguée et on la comprend. Emilie est une femme forte, sûre d'elle, calme et rassurante. La réalisatrice ne s'appesantit pas sur le triangle amoureux, ça ne l'intéresse pas et nous non plus. Le personnage de Denis Podalydès en est réduit à une silhouette qui s'estompe et disparaît pour laisser toute la lumière, et quelle lumière, sur les deux femmes.

De badin et espiègle le film se fait plus grave (mais pas plus sombre) et romantique. La rencontre des deux femmes et leur rapide complicité tout en charme et sensualité, leurs échanges de regards puis de lettres, leur impatience à se retrouver donnent une vibration au film. Et puis une autre gravité s'installe lorsqu'Anaïs apprend une nouvelle déstabilisante et qu'Emilie lui explique que la vie est jalonnée de bonheur et de drames, qu'il faudrait prévenir les enfants, que c'est bon de prendre l'amour au sérieux mais de ne pas lui laisser toute la place. Leurs conversations sont savoureuses, drôles et profondes. C'est parfois littéraire sans être trop intello pile ce qui me convient. Et lorsqu'Anaïs prononce doucement : "je ne suis pas d'accord"... j'étais à la limite de verser ma larmichette.

Anaïs Demoustier est un astre tourbillonnant qui s'apaise, Valeria Bruni Tedeschi débarrassée de sa fantaisie parfois surfaite déploie un charme et une maturité qui lui conviennent parfaitement.

Pour elles deux, magnifiques, mais pas que...

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SUPERNOVA d'Harry Macqueen ***

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avec Colin Firth, Stanlay Tucci

Un couple se chamaille pour des  broutilles dans un camping car. Sam est au volant, Tusker a les yeux fermés. Les deux hommes s'aiment depuis 20 ans. Rapidement on apprend le but de leur voyage : rendre visite à des amis, à leur famille, revoir le lieu idyllique de leur rencontre. On découvre également que Tusker est atteint de démence dégénérative. On sait que l'avenir est non seulement limité mais aussi moins solaire.

Sam et Tusker sont deux artistes. Le premier pianiste sans envie de jouer, le second écrivain qui perd ses mots.

Aucune réelle surprise dans cette histoire si ce n'est que dès les premières images on a l'impression que Colin Firth et Stanley Tucci ont passé les vingt dernières années ensemble. Harry MacQueen pose cette question : "comment continuer à vivre, à aimer et à rire, alors qu’on se sait condamné ? » J'ajouterai que la question se pose aussi pour celui qui va rester et être désormais seul, ou du moins sans l'être aimé. Comment être consolé quand la seule personne capable de le faire est justement celle qui est malade ? 

Le thème de la maladie n'est pas central et l'on ne voit que très peu la dégénérescence de Tusker. C'est un road movie romantique délicat et touchant et le titre fait référence aux étoiles dont Tusker est un spécialiste, celles que l'on voit encore et qui pourtant sont déjà mortes. C'est aussi une invitation à l'émerveillement.

Cela peut paraître gnangnan, ça ne l'est pas.

Et surtout il y a ce couple amoureux, heureux mais qui souffre incarné par deux acteurs qui brillent de mille feux. Stanley Tucci tout fragile et Colin Firth qui explose de santé vigoureuse.

Pour eux.

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Commentaires

  • Anaïs rédige une thèse en littérature... ça y est, tu m'as perdu. Le bon vieux cliché du petit monde du cinéma d'auteur français. Sans moi.

  • Ben oui ça lorgne vers Rohmer et Mouret... en mieux.
    Dommage tu succomberais au charme des filles.

  • J'irais bien voir Anaïs pour Anaïs. Le second film m'attire moins, mais... une séance de rattrapage, un jour, avec le DVD... pourquoi pas ?

  • Anaïs est irrésistible et Valeria pas moins.
    Supernova peut attendre le passage TV.

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