FLAG DAY
de Sean Penn °
Avec Dylan Penn, Sean Penn, Josh Brolin, Katheryn Winnick
John Vogel est un mari et un père aimant. Il fait tout pour que chaque moment soit unique et exceptionnel. Mais rapidement il devient un mauvais mari et un mauvais père. Il abandonne sa femme et ses deux enfants pour aller vivre sa vie de faussaire. En grandissant, sa fille Jennifer l'a idéalisé, ne supporte plus sa mère et fait tout pour renouer le lien avec l'éternel absent.
Je ne m'éterniserai pas sur ce film. Pénible ! Je suppose que Sean Penn a voulu mettre en scène une relation père-fille quelque peu compliquée. Et puisque sa fille Dylan interprète le rôle de Jennifer, il lui crie tout son amour en ne la lâchant pas d'une semelle pendant presque deux looooongues heures. Une thérapie familiale en quelque sorte. D'autant que le second enfant du personnage n'est autre que... le fils de Sean Penn. Sauf que Dylan, très jolie (un mélange de sa mère Robin Wright et de Scarlett Johansson (qui bien sûr n'a rien à voir dans sa conception) pour le physique) n'a pas grand chose à offrir côté acting si ce n'est se mordre les lèvres. Elle est par ailleurs dotée d'une voix très désagréable chargée néanmoins de la logorrhée en voix off. Hopper Jack Penn (le frère, le fils) m'a semblé beaucoup plus intéressant (il ressemble à papa) mais n'a qu'un rôle très secondaire.
Le film est l'adaptation des mémoires de la journaliste Jennifer Vogel Flim Flam man dans lesquelles elle évoque sa relation tumultueuse avec son père, le plus grand faussaire des Etats-Unis. Mais Sean Penn n'a qu'une obsession : filmer sa fille chérie. On ne croit pas un seul instant à son errance de junkie SDF, ni au reste et je ne vous énumère pas la liste de situations embarrassantes que le film égrène.
Il ne faut pas croire l'affiche qui clame : "le meilleur film de Sean Penn". C'est tout l'inverse, c'est le plus mauvais de l'acteur réalisateur que j'ai vu à ce jour. Dénué d'émotion, truffé de flash sur l'enfance idéale, le film ressemble à une interminable bande annonce qui ne parle de rien avec un final bâclé en deux temps trois mouvements complètement raté et lacrymal à souhait. La fille porte une succession de perruques en crin, toutes plus moches les unes que les autres, elle hurle, pleure, crache des fuck à tout bout de champ... parfois sur fond de couchers de soleil ocre. OMG !!!
Où est passé Sean Penn le réalisateur de The indian runner, The pledge, Crossing guard et Into the wild ?
Commentaires
Cela fait longtemps que je n'ai pas reregardé The Pledge... Fuck...
Mais oui FUCK FUCK FUCK.
Dommage, le film était sur notre liste !
A vos risques et périls.
Ouh... ça me faisait déjà pas envie, mais là... tu enfonces le clou !
A éviter. Je confirme.
Drapeau rouge pour « flag day » donc. Ton article ne me surprend qu’à moitié en vérité, j’ai souvent trouvé que Sean Penn avait la main lourde sur le pathos (« crossing guard ») et j’imagine que dans ces circonstances il a dû en tartiner son film. Je passe donc.
ah mais Crossing guard était un excellent film. Pas de pathos mais beaucoup d'émotion.
Ici... ben faut avoir envie de voir un documentaire sur Melle Penn.
D'après le podcast ciné que j'écoute ce film est à fuir. Je vois que tu confirmes !
On est raccord : à fuir.