DEUX FOIS ANAÏS
Avec Grégory Montel, Anaïs Demoustier, Grégory Gadebois, Pablo Pauly, Nadège Beausson-Diagne
En sortant d'une soirée où il n'est pas au mieux de sa forme Jonas décide sur un coup de tête de rendre visite à Léa, dont il est toujours amoureux bien qu'ils aient rompu suite à une infidélité de monsieur. Mauvaise idée. Après s'être insultés, balancés des noms d'oiseaux, ils font l'amour mais Léa le met dehors. Jonas se rend au café en face de chez elle. Sans le savoir encore, il va y passer la journée, écrire une lettre à Léa (suspense insoutenable : donnera-t-il ou pas la lettre à Léa ?), ne pas se rendre à un rendez-vous de travail, retrouver son ex femme qui lui parlera de leur fils et sympathiser avec le patron du café.
Il y a quelques jolies choses dans ce film mais au final il ne reste que la sensation de se dire "tout ça pour ça", d'avoir vu une pièce de théâtre de boulevard sans grande originalité. Les meilleures choses sont d'abord la façon qu'a Jérôme Bonnell de filmer la vie d'un bout de quartier de Paris comme s'il s'agissait d'un village et les moments que j'ai préférés sont ceux entre Grégory Gadebois, vraiment excellent en patron de bar attentif à ses clients, et Grégory Montel, l'amoureux éconduit. Le reste tient au casting bien dirigé. Les garçons sont pas mal mais les filles retiennent l'attention. Léa Drucker en une seule scène et Nadège Beausson-Diagne dont le personnage intrigue beaucoup. Anaïs Demoustier puisqu'elle est censée incarnée une femme fatale que plusieurs hommes se disputent jusqu'à en venir aux mains... est moins petit lutin qu'habituellement. Mais est-ce justement dû à son physique gracile et toujours très juvénile, j'ai eu du mal à la voir en grande amoureuse et mère de famille.
Sinon, j'ai trouvé la réalisation pas très inspirée. Les saynètes se succèdent et s'enchaînent avec plus ou moins de fluidité. Plus que tout autre ce film de Jérôme Bonnell ne marquera pas les esprits, pas le mien en tout cas sinon par son trop plein de modestie comme s'il n'était qu'une ébauche.
LA PIECE RAPPORTEE de Antonin Peretjatko °
Avec Anaïs Demoustier, Josiane Balasko, Philippe Katerine, William Lebghil, Sergi Lopez
Synopsis : Paul Château-Têtard, vieux garçon de 45 ans et pur produit du 16e arrondissement de Paris, prend le métro pour la première fois de sa vie et tombe amoureux d’une jeune guichetière, Ava. Leur mariage n’est pas du goût de «maman», Adélaïde Château-Têtard, qu’on appelle aussi la Reine Mère. Pourtant cette dernière s’en accommode : un héritier serait le bienvenu. Mais le bébé tarde à venir... Une guerre sans pitié s’engage entre les deux femmes, la Reine-mère étant persuadée qu’Ava trompe son fils. Il doit bien y avoir un amant quelque part.
Je crois que c'est le film le plus bête et le plus laid que j'ai vu cette année. Attirée par le trio de tête du casting et par les deux précédents films du réalisateur, La loi de la jungle et La fille du juillet qui sans m'avoir laissé de souvenirs impérissables m'avaient fait passer de bons moments, je me suis rendue en salle toute guillerette. Mon humeur était plus maussade ensuite. J'ai failli sortir avant la fin mais le film n'étant pas très long, j'ai tenu bon. La toute dernière scène laisserait supposer qu'une Pièce rapportée 2 pourrait voir le jour mais j'espère pour le réalisateur qu'il va se consacrer à autre chose.
Le caractère libertaire et farfelu du réalisateur qui m'avait plu précédemment m'est apparu ici complètement débile et à aucun moment je n'ai ri. La première scène de chasse à courre où les chasseurs abattent des gilets jaunes les prenant pour des sangliers est consternante. La confrontation entre les très riches et les très pauvres ne vaut pas grand chose. Les gags sont répétitifs et sentent la poussière. Celui de l'escalier roulant qui monte à l'étage car le personnage de Josiane Balasko est en fauteuil est répété au moins 5 ou 6 fois. C'est lassant. Et je ne parle pas du mécanisme inventé pour qu'elle se remette à marcher... Je comptais beaucoup sur Philippe Katerine pour me faire rire, hélas l'auteur se contente de le mettre dans un coin où il joue en ligne sur son portable comme le gamin qu'il est sensé être. Quant à Josiane Balasko elle se contente elle de traiter sa bru de "petite pute" et franchement ce n'est pas drôle non plus. Anaïs Demoustier charmante et turbulente folâtre au milieu de tout ceci, se retrouve nue dans un coffre de contrebasse, se meurt d'amour pour William Lebghil (il faut le voir pour le croire). En arrière plan de la plupart des scènes, il y a une jeune femme qui fait de la gym, du jogging, des étirements sans qu'elle ait rien à voir avec l'histoire...j'aurais aimé pouvoir en rire. Mais non.
Commentaires
Ah mince pour le deuxième ; l'affiche était allécheante.
Tu trouves ? Les critiques sont plutôt bonnes pour ce film que j'ai trouvé consternant, sans surprise et vraiment pas drôle.
J'ai l'impression qu' Anaïs Demoustier, excellente actrice, va faire comme Sandrine Kiberlain, de mauvais choix.
Chère Léa me tentait bien.... Mais manque de temps. La bande annonce m'avait fait fuir devant pièce rapportée.
La BA de Chère Léa m'avait attirée mais le film est décevant, je n'ai pas vu celle de la Pièce... ça devait être repoussant en effet.
Au cas où je n'aurais pas le temps d'écrire le film de Daniel Brühl est excellent.