Dans un village joyeux et animé au cœur des montagnes de Colombie, la fantastique famille Madrigal habite une maison enchantée, la casita (petite maison) dans un endroit nommé Encanto. Chaque enfant de la famille a reçu en don une faculté magique allant d’une force surhumaine pour Luisa, au pouvoir de guérison grâce à ses recettes de cuisine pour la maman Julieta, en passant par le contrôle de la météo pour Pepa, le pouvoir de se transformer pour Camilo, Isabela d'une beauté hors norme fait pousser des fleurs, Dolores et son ouïe surnaturelle et j'en passe. Pas moins de 12 personnages à suivre en comptant les cousins et leur descendance, ce qui est inédit chez Disney. Alma, l'abuela (grand-mère) n'a aucun pouvoir mais veille sur la chandelle magique de la maison. Seule Mirabel n’a reçu aucun don particulier. Maladroite mais pleine d'empathie elle regrette d'être la seule de la famille à ne pas avoir de pouvoir magique. Et puis il y a Bruno, celui dont on ne peut prononcer le nom. Il a fui la famille et la maison car avec son pouvoir de voir l'avenir, il était accusé de porter malheur.

Lorsque la magie de l’Encanto se trouve menacée, que la maison commence à se fissurer et la flamme à faiblir, la seule enfant ordinaire de cette famille extraordinaire va peut-être se révéler leur unique espoir.

On s'en doute, sans révéler de pouvoir magique, Mirabel va redoubler d'inventivité et de bravoure pour sauver la casita et la famille. Hélas le film offre peu de surprises même s'il est visuellement très coloré avec une qualité graphique indéniable et que le personnage principal est éminemment sympathique. Mirabel n'a rien de la petite héroïne fluette et parfaite. Elle est plutôt rondelette et porte d'immenses lunettes qu'elle remonte sans cesse et qui lui mangent le visage. L'apparence du personnage est plutôt bienvenue dans cette époque où les petites filles ont des injonctions à suivre sur leur aspect physique. Mirabel est absolument ravissante. Mais Disney renouvelle peu le destin du personnage effacé ou exclu qui va se révéler, s'affirmer et finalement sauver le monde.

Mirabel aurait mérité mieux. Et finalement les super pouvoirs de chacun ne servent à peu près à rien. Sauf celui de Luisa qui grâce à sa force rend service à tous les villageois. Le fait que ces dons finissent par être des poids pour leurs détenteurs est à peine effleuré et on ne comprend ni comment ni pourquoi surgit la malédiction.

Je ne vous le cache pas qu'en souhaitant voir ce film je m'attendais un peu à voir une version colombienne du merveilleux Coco qui donnait envie de vivre et éloignait la peur de mourir. Mais là où Coco nous en révélait pas mal sur les coutumes mexicaines, ici, l'Encanto semble complètement isolé du reste du monde et du pays. On espère en apprendre plus lorsque l'Abuela évoque son passé lorsqu'elle a fui un conflit armé avec ses trois enfants et au cours duquel son mari a été tué mais la scène est vite écourtée.

J'ai regardé la version française du film. Je ne vous cache pas que les 8 chansons ne me laisseront aucun souvenir sauf celui d'être "égosillées par des chanteuses à trilles". Par contre le personnage de Bruno est doublé avec génie par José Garcia.

Peut-être que les plus petits, en-dessous de 10 ans y trouve(ro)nt leur compte.