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À PROPOS DE JOAN

de Laurent Larivière ***

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Avec Isabelle Huppert, Lars Eidinger, Freya Mavor, Swann Arlaud, Eanna Hardwicke

Joan nous prévient face caméra, son étrange prénom se prononce D'jaune, pas D'jone et encore moins Jo-ann (ça l'énerve).

Ce prénom est courant pour une fille en Irlande où elle passe sa jeunesse. Son père est irlandais, sa mère française et très jeune, elle fait la connaissance de Doug. Les deux jeunes gens tombent très amoureux l'un de l'autre et... plusieurs décennies plus tard Joan croise Doug qu'elle n'a jamais revu et ne lui avoue pas qu'ils ont eu un fils ensemble. Cette rencontre inattendue va réveiller en elle tous les souvenirs de sa jeunesse, de sa vie passée et présente.

Compte tenu des commentaires que j'ai entendus à la sortie du film (je vous en livre un aperçu à la fin) je confirme que le film est déroutant. Si Joan est interprétée adolescente par une jeune actrice (Freya Mavor, souvenez-vous de La dame dans l'auto avec un fusil et des lunettes), par la suite, qu'elle ait 30, 40 ou 60 ans et plus, c'est Isabelle Huppert qui ne prend ni une ride ni une année, qui l'interprète. Pas étonnant donc que son nouveau compagnon Tim soit plus de vingt ans plus jeune qu'elle. La différence ne se voit pas. Elle est éditrice, il est un écrivain torturé qui se meurt d'amour pour elle dans l'alcool et les excès. Lars Eidinger est épatant en mix de Gainsbarre et de Bukowski. Mais ce qui constitue surtout le tempérament complexe de Joan c'est son fils, trop absent car il réussit une carrière de scientifique à l'étranger et lorsqu'il lui rend visite, ces moments du film sont les plus beaux, les plus intenses. La relation de la mère et de son fils sont au coeur du mystère de Joan comme l'absence de relation avec sa mère qui l'a abandonnée pour suivre un japonais prometteur.

A 20, 40 et 60 ans, Joan reconstitue sous nos yeux le puzzle de sa vie jusqu'à deux twists que je n'ai pas vus arriver dont un qui m'a laissée KO.

Si je n'ai pas compris la séquence onirique mais franchement moche d'une femme faisant l'amour avec un poulpe... je vous assure que l'interprétation est parfaite, et vous n'en serez pas surpris. Isabelle Huppert dépose son mystère et son aura sur chaque scène. Elle sourit aussi, beaucoup et c'est très agréable. Swann Arlaud en quelques trop rares apparitions révèle une vraiment belle présence et Lars Eidinger impose un troublant charisme.

Parfois déconcertant, le film se dirige petit à petit vers un épilogue bouleversant. J'ai aimé ça.

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Les remarques à la sortie du film :

Une dame à son mari : J'ai rien compris.

Le mari : oh ben moi je t'ai suivie...

La dame : je voulais le voir pour Isabelle Huppert.

Une autre dame : ce film c'était un rêve en fait.

Moi (dans ma tête) : c'est pas du tout un rêve meuf.

Un monsieur à qui la dame donnait ses explications sur le rêve : oui ben vous avez beau m'expliquer ça, j'y comprends rien.

Encore un autre : moi il me faut des scenarios comme Le pont de la rivière Kwaï...

Encore, encore un autre : bon ben moi si c'est pour voir des films comme ça, je vais plus au cinéma.

Et moi à moitié en larmes par ce que je venais de voir, j'avais envie d'être sourde.

Commentaires

  • Très ému par la relation mère /fils et par l histoire de Joan mais aussi la relation mère /fille. Meme si certaines scènes m'ont dérangé ( le poulpe /pieuvre) ou parues absurdes : la mère se transformant en geisha ou rupture dans l'escalier. Mais on suit outefois la vie de D'jaune avec passion et emotions

  • La scène du poulpe est incompréhensiblement inutile et laide. A vomir presque.
    Mais les relations mère/fils/ fille sont formidables.
    Ce film m'a beaucoup émue.

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