d'Arnaud Des Pallières *

Avec Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Marina Foïs, Carole Bouquet, Yolande Moreau, Miss Ming, Dominique Frot

A Paris en 1894, Fanni une jeune femme aristocrate se fait volontairement enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière dans le but de retrouver sa mère qui y serait internée depuis presque 30 ans.

Elle découvre le quotidien, les conditions de vie lamentables, les traitements ignobles subis par ces femmes enfermées la plupart du temps pour "folie", terme générique qui enveloppe un large spectre de troubles. Elle part à la recherche de sa mère dans l'établissement qui accueille 5 000 personnes et plus de 500 dans cette partie réservée aux femmes. Rapidement son cas est connu et elle bénéficie d'une liberté de circulation que les autres n'ont pas mais n'obtient pas pour autant la moindre autorisation de sortie ou d'aide pour tenter de retrouver sa mère... si tant est qu'elle soit là. Pendant son séjour à l'hôpital se prépare le bal annuel ou "Bal des folles" censé être le dernier organisé dans l'établissement. Aucune explication ne nous est donnée sur cet événement qui fait se précipiter chaque année des hommes politiques, des artistes, des journalistes sans doute davantage pour se rincer l'oeil que par compassion ou intérêt.

Avant d'aller voir ce film, attirée par un casting scintillant de mille feux et notamment par Mélanie Thierry que j'apprécie particulièrement, j'aurais mieux fait de me documenter sur ce blog et constater que le cinéma d'Arnaud des Pallières ne me plaît guère. Michael Kohlhaas et Orpheline sont loin de m'avoir fait sauter au plafond, et ce film ne relève pas le niveau. Il est invraisemblable dès le début avec l'arrivée volontaire de Fanni et jamais je ne trouverai l'explication de ces gros plans insistants, très très rapprochés sur tous les personnages au visage luisant et orange. Sans doute pour s'approcher au plus près de la folie, de la terreur qui s'emparent de ces femmes.

A aucun moment je n'ai réussi à comprendre où voulait en venir le réalisateur, la partie concernant la recherche de la mère de Fanni était purement accessoire. Une multitude de personnages sont vaguement effleurés, tous plus caricaturaux les uns que les autres avec les figures de l'infirmière, de la surveillante et de quelques "malades". Tout cela est assez grotesque et sans grand intérêt. Et le réalisateur termine son film à la hâte sans que cela ait le commencement du début d'un peu de vraisemblance.

Malgré ce ratage total, Mélanie Thierry (l'étoile est pour elle) s'en sort sans jamais se ridiculiser et les quelques moments avec Yolande Moreau sont les seuls émouvants. Il n'en va pas de même du reste du casting condamné à errer dans un film qui ne leur offre que quelques scènes de cabotinage.