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ARGYLLE

de Matthew Vaughn **(*)

ARGYLLE, Matthew Vaughn, cinéma, Avec Bryce Dallas Howard, Sam Rockwell, Henry Cavill, Dua Lipa, Bryan Cranston, John Cena, Catherine O'Hara

Avec Bryce Dallas Howard, Sam Rockwell, Henry Cavill, Dua Lipa, Bryan Cranston, John Cena, Catherine O'Hara

L'auteure d'une série d'espionnage à succès Elly Conway partage sa vie avec son chat Alfie.

En dehors des séances de signature où se pressent les fans énamourés de la série et de son auteure, Elly est une jeune femme solitaire qui parle à son chat, demande toujours l'approbation de sa maman et déborde d'imagination pour inventer des aventures à son héros. Le personnage au centre des bouquins se nomme Argylle, il a la mâchoire carrée de Henry Cavill (ex Superman) et semble invincible. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où Elly rencontre dans un train, Aidan un véritable espion qui assure vouloir la protéger d'une organisation qui veut sa peau. Emportée par les évènements elle accepte de suivre Aidan (allergique aux chats comme moi)  et découvre que ses fictions sont proches de la réalité ou l'inverse. Peu importe.

Après une semaine éprouvante, ce film m'avait fait du bien car il ne convoquait pas grand chose de plus qu'un total lâcher prise ce qui parfois est largement suffisant voire salutaire. La surabondance de rebondissements, l'intrigue de plus en plus complexe, incompréhensible et dont on n'a que faire ne m'a pas gâché le plaisir. Il y a évidemment la petite demi-heure de trop qui fait piétiner l'intrigue, tourne en rond autour de pas grand chose, l'incontournable et pourtant dispensable Samuel L. Jackson qui a fait du cabotinage son fonds de commerce, les effets spéciaux parfois trop visibles et un chouille moches. C'est truffé d'incohérences, d'invraisemblables, de just in time inimaginables et c'est pourtant réjouissant.

Au crédit du film je citerais les scènes d'action chorégraphiées au millimètre, les twists improbables qui relancent l'action. A la manière du Magnifique de Philippe de Broca, le réalisateur alterne les scènes et les personnages de la vie réelle et celles de fiction, les entremêlent parfois comme dans cette formidable scène de train qui évoque celles de Bullit train. Et puis l'héroïne est une fille. Bryce Dallas Howard est dans une forme internationale et s'offre une scène ébouriffante dont toutes les actrices doivent rêver. L'humour d'Henry Cavill fait plaisir à voir. Il est incompréhensible que le charisme XXL de Sam Rockwell ne séduise pas davantage de réalisateurs. Il est parfait, touchant, irrésistible en espion amoureux.

Evidemment le chat Alfie ne m'a fait strictement aucun effet mais il devrait ravir les amateurs si j'en juge par les gloussements de plaisir dans la salle.

Et enfin, pour cette réplique, le film vaut presque le déplacement : "la France est un pays tellement parfait qu'il a fallu créer les français pour équilibrer". J'adore.

Commentaires

  • Ma première vraie déception du réalisateur, ça sent trop la redite, du déjà vu même si 2-3 passages restent vraiment fun, si j'aime Bryce Dallas Howard, en action woman elle n'est pas crédible une seconde, dommage. Un pop corn movie un peu faineant (FX médiocres aussi pour une telle production)

  • C'est vrai que certains effets font un peu cheap.
    Bryce Dallas m'a surprise.

  • J'ai éclaté de rire.
    J'étais la seule :-)))

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