LOS DELICUENTES
de Rodrigo Moreno °
Avec Daniel Elias, Esteban Rigliardi, Margarita Molfino
Synopsis : Román et Morán, deux modestes employés de banque de Buenos Aires, sont piégés par la routine.
Morán met en oeuvre un projet fou : voler au coffre une somme équivalente à leurs vies de salaires. Désormais délinquants, leurs destins sont liés. Au gré de leur cavale et des rencontres, chacun à sa manière emprunte une voie nouvelle vers la liberté.
Avec un tel synopsis et une critique unanimement enthousiaste, j'avais une hâte incontrôlable de voir ce film. J'ai même couiné auprès de mon cinéma qui ne l'a programmé que cette semaine alors qu'il est sorti fin mars. C'est donc avec une allégresse sans bornes que je me suis précipitée dans l'intention de vivre 3 h 10 (oui, oui vous lisez bien, 3 h 10) de pure délectation.
Cela commence tranquillement avec une longue scène tranquille où un gars se prépare tranquillement pour se rendre sans joie à son travail. Une banque tranquille peuplée d'employés et d'un directeur d'agence, tous plus crétins (il m'a semblé) les uns que les autres. Le casse s'effectue tranquillement, sans haine ni arme.
J'arrête avec mes "tranquilles", vous l'avez compris, ce film est tranquille. C'est-à-dire MOU, lent, pas bien passionnant et pas très bien interprété. Les deux acteurs principaux au charisme inexistant n'ont pas une carrière de ouf et m'ont semblé à l'image du film. Je cherche le mot... Cela fait beaucoup pour ne pas apprécier.
Moran se livre à la police, file le fric à Roman qui se trouve bien embarrassé par le magot. Plus tard, alors que Moran purge sa peine de prison, il indique à Roman de plus en plus préoccupé par le fait d'avoir l'argent chez lui, où et comment le mettre en sûreté. Et c'est là la scène la plus drôle mais qui finit par ne plus l'être mais ce serait trop long à expliquer pourquoi.
Il nous est donc donné d'observer en parallèle la vie de Moran en ville et au boulot et celle de Roman en prison (ce qui n'est pas toujours drôle, surtout sous la douche). Et soudain : fin de la première partie. La seconde débute au moment où Moran va cacher le fric sous un caillou (je vous passe les galipettes de Moran et sa rupture avec sa petite amie... car ces gars ont beau frôler la cinquantaine, ils ont encore une petite amie). Cette fois, nous prenons l'air. Moran rencontre en chemin Norma qui fait trempette avec des amis. Allez savoir pourquoi cette jolie nana saute au cou de Moran, ce type pas intéressant pour deux sous, qui parle peu, et d'ailleurs n'a rien à dire ? Je ne sais pas. Plus tard, nous découvrirons que la même Norma a vécu une aventure avec Moran et là encore on se demandera ce qui a bien pu l'attirer chez ce type sans intérêt. Pour la défense des garçons, je dirai que la fille n'est pas bien passionnante non plus, mais elle est très souriante et toujours prompte à enlever sa culotte ce qui peut réserver des moments très réjouissants.
Alors bon... prôner la liberté de ton, une approche libertaire de la destinée, la quête de sens, ok mais pour aboutir à quoi ? Un cow-boy dans la pampa qui s'éloigne sans même avoir récupéré le fric. Pourquoi pas mais sans moi, enfin un peu avec moi quand même qui ai eu l'impression de perdre 3 h 10.
Admirer quand même le choix des prénoms des trois protagonistes principaux : Moran, Roman, Norma... Y'a de l'anagramme dans l'air si je ne m'abuse !
Je vous laisse vous régaler des commentaires des encartés ci-après, qui vous démontreront à quel point on [je] peut[x] passer à côté d'un film mais alors vraiment, absolument, totalement, à côté.
Commentaires
Les critiques des professionnels sont succulentes...
Un régal :-)
Nous ne sommes pas raccord.
Fort heureusement, je ne suis jamais allé jusque là. Je crois que j'en serais bien incapable d'ailleurs.
4h10 ! Encore un challenge. Mais si le documentaire est bien fait, why not. Il y a un papier dans les Cahiers. Je vais aller voir ce qu'ils en disent afin de préparer ma psyché.
Forteureuzment !
Paraît qu'il est super le docu mais je ne suis pas certaine de relever le défi.
J'irai visiter la maison d'Anne Franck moi-même car lorsque je suis allée à Msterdam j'ai priorisé Vincent et suis juste passée devant la maison et l'annexe...
Les critiques sont trop drôles. Pour les cahiers du cinéma il me faudrait un traducteur !
Cela m'échappe totalement mais c'est drôle oui.
Cette unanimité critique en devient presque suspecte je trouve. Comme toi, je n'ai rien compris à celle des Cahiers (on dirait moi quand je perds le contrôle). Je préfère rester sur ton avis.
Et puis je t'avoue que 3h10, si c'est pas marqué Scorsese ou Coppola à côté, je me crispe un peu.
Steve Mc Queen (pas lui, l'autre) a fait mieux depuis. 4 h 22 pour un documentaire sur Amsterdam...
J'aurais aimé avoir un autre avis que celui des encartés sur les délinquants moches et mous.
Tu n'as jamais déliré au point d'affirmer qu'une difficulté collective à s’extraire d’un système économico-politique qui, non content de structurer tout ce qui nous entoure, façonne nos psychés !
Sinon je te recommanderais de consulter.