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FRÈRES - CHALLENGERS

FRERES, Olivier casas, Cinéma,   Yvan Attal, Matthieu Kassovitz, Victor Escoudé Oury, Enzo Bonnet, Viggo Ferreira Redier, Fernand Texierfreres,olivier casas,cinéma,yvan attal,matthieu kassovitz,victor escoudé oury,enzo bonnet,viggo ferreira redier,fernand texier,challengers de luca guadagnino,zendaya,mike faist,josh o'connor

 

Points communs entre ces deux films que tout semble opposer ? Ils m'ont déplu, ils usent, ils abusent d'allers retours entre passé, présent, passé composé, passé simple, ce qui est fatigant d'inutilité et que la musique est omniprésente, hyper dramatique d'un côté (c'est le moment d'être ému), hyper stressante de l'autre (c'est le moment de stresser).

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FRÈRES d'Olivier Casas *

FRERES, Olivier casas, Cinéma,   Yvan Attal, Matthieu Kassovitz, Victor Escoudé Oury, Enzo Bonnet, Viggo Ferreira Redier, Fernand Texier

Avec Yvan Attal, Matthieu Kassovitz, Victor Escoudé Oury, Enzo Bonnet, Viggo Ferreira Redier, Fernand Texier

Dans la longue liste des films que l'on peut mettre sous la banderole : belle histoire, bonnes intentions mais film raté, celui-ci pourrait faire office de maître étalon. Si le synopsis ne nous disait qu'il s'agit d'une histoire vraie et que le générique de fin ne la replaçait (enfin) dans son contexte, on aurait du mal à y croire tant les nombreuses ellipses et invraisemblances le jalonnent. L'histoire débute donc en 1948, Patrice (Pat) et Michel (Mic') font partie des centaines de milliers d'enfants que la guerre a laissés sur le carreau. Il s'agit des "enfants perdus", abandonnés par leurs parents pour de multiples raisons. Celle de nos deux petits héros n'est pas banale (et je vous la laisse découvrir au cas où... car c'est une aberration de l'administration française pas piquée des hannetons, comme on disait dans les années septantes). Le jour où leur mère doit venir les chercher dans la maison bourgeoise où un couple les a recueillis (avec beaucoup d'autres enfants), elle ne vient pas. "Oh ben, elle a dû oublier" leur dit-on gaiment car dans ces années là on ne s'embarrassait guère de psychologie même si Françoise Dolto n'allait pas tarder à sévir. A la suite d'un drame dont Pat se sentira éternellement responsable, même s'il est à l'origine d'une belle action courageuse (là encore, je vous laisse découvrir au cas où), les deux enfants se sauvent dans la forêt voisine. Le sens pratique de l'un (il deviendra architecte), l'instinct de survie de l'autre (il deviendra médecin) vont leur permettre de survivre pendant sept ans sans que personne jamais ne s'inquiète de leur disparition. Comme on peut le constater sur l'affiche, les deux enfants se sortent indemnes de cette existence en forêt et quelques décennies plus tard, Mic' brillant architecte, marié et père de deux enfants quasi adultes reçoit un appel du Québec. La compagne de Pat est sans nouvelles de lui depuis plusieurs jours. Mic' lâche tout, travail, famille, patrie et part à la recherche de son frère bienaimé à qui (selon la voix off assurée par Yvan (sa nouvelle spécialité)) il doit la vie. Les retrouvailles se font dans une cabane au fond des bois où ils vont de nouveau vivre pendant plusieurs mois avec un peu plus d'expérience en matière survivaliste et un peu plus de matériel aussi. Les deux garçons n'ont rien perdu de leur complicité et comme jadis se serrent l'un contre l'autre pour se tenir chaud. Ils jouent aux échecs aussi et le suspense est insoutenable !

Le film ne va donc cesser d'alterner entre passé et présent. Nous découvrirons donc que les enfants ont eu très froid, pas trop souvent peur, qu'ils se blottissaient l'un contre l'autre l'hiver, faisaient des batailles d'eau l'été dans la rivière, qu'ils ont compris qu'en vomissant après avoir mangé cette baie ce n'était pas bon et que faire du feu pour faire cuire le poisson c'était bon. Quant aux adultes, ils se parlent peu mais se comprennent bien et ont développé l'un envers l'autre un attachement fusionnel. Pat', le plus sensible, est le plus marqué par ces années et ne cessera de répéter qu'il s'agit là des meilleures années de sa vie qu'il n'a jamais retrouvées depuis. Matthieu Kassovitz offre les seuls moments d'émotion du film. Yvan Attal semble plus contraint par les difficultés de son frère qu'il doit constamment secourir.

C'est mou, lent et les nombreuses ellipses laissent un sentiment d'inachevé malgré la longueur du film (1 h 46). Mais en sortant on s'interroge. Comment ont-ils réellement fait pour survivre durant tout ce temps ? Pourquoi les différents adultes rencontrés au fil des années laissent-ils ces deux minots sapés comme des clochards seuls ? Comment en étant déscolarisés pendant sept ans deviennent-ils architecte et directeur de service d'un hôpital ? Quel intérêt de faire apparaître la mère puis la grand-mère sans en faire plus de cas ? Et aussi (surtout ?) qu'est-il arrivé à Pat' lorsqu'il a disparu deux jours durant, s'approchant d'une autre cabane... ? Merci de donner au spectateur le bonheur de laisser libre court à son imagination. Les suppositions les plus terribles sont alors au rendez-vous...

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CHALLENGERS de Luca Guadagnino 

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Avec Zendaya, Josh O'Connor, Zendaya, Mike Faist, Zendaya

Tashi, Art et Patrick ont une passion commune : le tennis. Ils se rencontrent alors qu'ils sont ados. Les garçons sont amis alavialamor jusqu'à ce que Tashi, cette briseuse de ménage, viennent s'asseoir entre eux. Les garçons tombent amoureux de la fille qui n'a plus qu'à choisir entre : le tout propret Art ou le crado Patrick. Elle choisit Art. Bien qu'elle soit en passe de devenir une championne, elle se blesse cruellement au genou et devient l'entraîneuse de Art devenu son mari et avec qui elle a une petite fille. Ils baignent dans le luxe et l'opulence, placent du produit et n'ont pas un instant pour s'occuper de la petite. Art pourrait accéder aux tournois du grand chelem mais il n'a pas l'ambition démesurée de son épouse. Pendant ce temps Patrick dort dans sa voiture et se fait quelques dollars en continuant de jouer dans de petits tournois où il peut épater la galerie avec son service original (c'est-à-dire complètement débile). Les deux garçons, en froid depuis de longues années, se retrouvent en finale d'un tournoi et c'est par ce match que commence le film. La suite, c'est-à-dire ce qui a précédé, nous sera ensuite narrée à base de popopopop mais surtout de 48 flash-backs savamment intitulés : 10 ans plus tôt, 3 semaines plus tard, la veille du jour où, la semaine dernière... à vous donner le tournis pendant que le match avance et que les deux frères ennemis échangent balles et regards au son d'une musique de rave-party pour donner un peu de tension car clairement, on n'en a pas grand chose à faire de l'issue du match qui sera aussi spectaculaire qu'hilarante.

Les trois personnages n'ont rien de sympathique. Une ambitieuse manipulatrice, un naïf qui sera un peu la risée des deux autres (ce que j'ai le plus détesté dans ce film), un bad guy toujours prêt à montrer ce qu'il en a entre les jambes. Côté sexe, c'est mignon tout plein. Ils se roulent des pelles à tour de rôle (les garçons aussi découvrent que finalement leur amitié est pleine de sous-entendus) avec la langue au fond de la gorge ou qui sort de la bouche et de grands bruits de succion. Mais qui s'embrasse ainsi ??? Et lors de leur première conversation alors qu'ils ont 17 ou 18 ans, de quoi parlent-ils ??? De la première fois où Patrick a appris à Art à se branler ! Et la fille trouve l'histoire trop mignonne ! Cela vous aidera à cerner le niveau.

On voit que les trois ont travaillé leurs abdos, poussé de la fonte, enchaîné coups droits et revers. Les torses sont parfaits, les jambes idéales et ils cognent fort dans la balle. Et le film est pourtant tout à la gloire de Zendaya, qui se déplace toujours comme si elle était sur le tapis rouge de la fashion week. Elle est magnifique et aucun plan ne lui est défavorable. Et au générique final, que voit-on apparaître en lettres majuscules capitales, production :

ZENDAYA !

What a surprise !

Le réalisateur continue de filer la métaphore fruitière entreprise dans Call me by your name (autrement plus réussi) en faisant manger des choses aux formes suggestives aux deux garçons. Ils dégustent une banane ou des churros, le visage à deux centimètres l'un de l'autre, en échangeant de langoureux regards pour finir par se bouffer le churros l'un de l'autre !

Sur un rythme clipesque fatigant le film s'éternise sur plus de deux heures. Parfois le réalisateur nous met à la place de la balle ou de la raquette pour des effets de style particulièrement laids. Quand il se calme, il caresse langoureusement ses trois acteurs beaux comme des "gravures de mode" (expression de ma grand-mère et peut-être de la vôtre) et enquille les scènes où alternativement ils s'engueulent puis démontrent leurs talents lors de conversations interminables où on a l'impression qu'ils ont fait psycho deuxième langue. Allez, stop et next.

Commentaires

  • Mouais ... on peut passer sans problème. Cette semaine, je suis curieuse de voir le film où Bouli Lanners joue le rôle de José Bové.

  • On peut éviter en effet.
    Bouli m'attire, comme Viggo, Alex Lutz et Border line (qui doit faire peur).

  • Bonjour Pascale, pas terrible ces dernières sorties. Comme Aifelle, je compte aller voir le film avec Bouli Lanners et celui réalisé par Viggo Mortensen. Bonne journée.

  • Bonsoir Dasola,
    Vu celui de Viggo. J'ai aimé.

  • Nous nous attendions à une comédie, mais nous nous sommes ennuyées pas, ce n'est même pas drôle mais plutôt malsaine par moment !

  • Je suppose que tu parles de challengers. Film assez lamentable en effet.

  • "Frères" est effectivement mal fichue, les gamins s'en sortent beaucoup trop bien à seulement 5-7 ans, le film surnage grâce à deux beaux duos de frangins.
    "Challengers" trois personnages effectivement plutôt antipathiques, un triangle assez classique mais je trouve que c'est surtout la partie tennis qui ne fonctionne pas, mal filmé et deux acteurs pas crédibles en athlètes de haut niveau...
    Bref... Complètement d'accord avec toi sur ces deux films

  • Oui, on ne voit pas suffisamment leur vie quotidienne. Et puis ils grandissent... où trouvent ils leurs vêtements ? Et leurs cheveux ? Ils cessent brusquement de pousser. Des détails mais cela ne tient pas. Ils ne sont jamais tristes, n'ont jamais peur et comment occupent ils leurs journées ?

    Les challengers, plus j'y pense plus je déteste ce film.

  • Je n'ai pas vu le 1er.
    Concernant le 2ème j'allais le zapper mais j'en ai entendu du bien dans le podcast de Réalisé sans trucages. J'ai passé un plutôt bon moment mais le message, je ne le comprends pas trop trop.

  • Un message dans Challengers ? Je crois que tu te fais des noeuds au cerveau inutilement.
    Comme dit Matchingpoints c'est à la limite du malsain.

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