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C'EST PAS MOI

de Leos Carax

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Six films en quarante ans (j'en ai aimés 4 ce qui fait plus que la moyenne) et pour nous donner de ses nouvelles après Annette, Léos Carax décide de répondre à la question qui lui avait été posée pour une exposition qui n’a finalement pas eu lieu au musée Pompidou :

Où en êtes vous, Leos Carax ?

A l'issue de cette projection qui heureusement dure quarante minutes, la pauvre cinéphile que je suis s'est posée cette question : ce film est-il trop court ou inutile ? C'est dire l'abyme dans lequel il nous plonge. Mais aurais-je tenu davantage devant ce collage d'images fixes ou mobiles d'aphorismes godardiens et de mots qui apparaissent plein écran et se transforment : OK... KO... CHAOS... Là encore, on hésite. Sommes-nous devant des approximations navrantes ou des vertiges d'une grande profondeur ? J'hésite mais j'ai ma petite opinion qui ne vaut rien mais me permet de me dire que moi aussi, si on me le demande  (et même si le musée Pompidou ne me le demande pas), j'ai un avis. Je pense donc que Leos Carax est mûr pour le cabanon ! En tout cas, il ne va pas bien. Des images et des personnages très vilains du XXIème siècle le hantent dont Hitler. J'ai entendu de la bouche savante d'une critique encartée que d'après la loi de Godwin : «Plus une discussion en ligne se prolonge, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolph Hitler s’approche de un ». Carax réduit la distance et nous balance le visage toujours avenant du gars en 5 mètres par 3. Sans explication. On est d'accord, il fait flipper. Mais la question, quand quelqu'un vous impose une telle vision, est : la personne aime-t-elle ou n'aime-telle pas ? A nous de décider que Leos Carax n'aime pas Hitler. Staline et Kim Jong Il non plus, même si ce dernier, joufflu comme un poupon semble plus gracieux.

Pour le reste, je pense que Carax est également obsédé par Roman Polanski (évocation du réalisateur bébé, enfant, adolescent, adulte, de sa survie des camps, de l'extermination de sa famille, du massacre de sa femme puis de ses turpitudes...) et Jean-Luc Godard qui lui a parlé au téléphone (waououououh la chance !!!). Et puis il y a les muses, Juliette Binoche et Denis Lavant et David Bowie. Mais aussi Charlie Chaplin, Marilyn Monroe...

Et surtout, et heureusement, il reste la musique. Peut-on se lasser du traveling latéral où Denis Lavant, désarticulé, court alors que David Bowie interprète Modern Love ? Non. Mais c'est frustrant car même si le réalisateur semble désormais occuper à regarder des portraits des dictateurs et ses films en boucle, il ne nous en propose ici que quelques flashs rapides.

Et puis, alors qu'il est plutôt réservé sur sa vie privée, il nous octroie la possibilité de voir en une scène sa fille quand elle était encore toute petite et cela n'a... strictement aucun intérêt.

La critique encartée est en pâmoison devant ce (je les cite) : film monde, requiem, introspectif... Elle le trouve génial, inspiré, poétique (évidemment), une ode à la vie... Ok, ko, chaos.

Et ce titre ? Si ce n'est lui ? C'est donc son frère (moi aussi je peux risquer les approximations douteuses), et sinon qui est-ce donc ?

Franchement, cela (ne) dure (que) 40 minutes, j'aimerais votre avis.

Ou alors contentez-vous de la bande-annonce.

https://youtu.be/3kS9EsL5L5E?feature=shared

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