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LES PISTOLETS EN PLASTIQUE

de Jean-Christophe Meurisse ***

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Avec Delphine Baril, Charlotte Lemmel, Laurent Stocker, Gaëtan Peau, Anthony Paliotti, Philippe Rebbot, Romane Bohringer, Vincent Dedienne, Aymeric Lompret, François Rollin, Nora Hamzaxi, Jonathan Cohen

Deux enquêtrices du web, Léa et Christine, fascinées par les crimes sordides, sont sur la piste de Paul Bernardin, un homme qui a disparu après avoir massacré sa femme et ses trois enfants.

Ce film m'a réjouie au plus haut point mais n'est peut-être pas à mettre devant tous les yeux car : une scène d'une très grande violence peut heurter un public sensible. Je dirais même qu'il y en a deux, même si l'une d'entre elles est censée être burlesque.

Si vous ne reconnaissez pas l'acteur sur l'affiche, ne cherchez pas, c'est tout à fait normal. Il s'agit en fait du visage de Xavier Dupont de Ligonnès (le vrai) tel qu'il est ou serait actuellement après onze années de cavale. Le réalisateur (dont j'ai raté Oranges sanguines et je le regrette) offre un destin au présumé coupable et tente de rendre justice aux victimes. Je ne suis pas toujours friande des films qui consistent en une succession de sketches, ce qui est un peu (beaucoup) le cas ici mais j'ai trouvé qu'ils s'intégraient tous parfaitement au déroulé de l'enquête et que chaque personnage/humoriste y allant de son petit moment de "gloire" interprétait un personnage destiné à servir l'intrigue. Evidemment comme il y a du gore et de l'absurde, j'entends parler des frères Cohen, Kervern et Delépine, Monthy Pyton... tant qu'à faire j'y ajouterais Quentin Dupieux tant la loufoquerie des situations et des dialogues m'a évoqué cet autre cinéaste à l'imagination délirante et ébouriffée.

Bien sûr Jean-Christophe Meurisse n'y va pas avec le dos de la cuillère mais plutôt la crosse des pistolets et l'humour est noirissime mais j'ai beaucoup ri. En plus de l'histoire de XDDL rebaptisé ici Paul Bernardin (qui coule des jours heureux en Argentine avec un nouveau prénom : Xavier...) il évoque la triste histoire et l'enfer vécu par ce pauvre Guy Joao arrêté à Glasgow pour avoir été confondu avec le fugitif. Ici c'est la police de Copenhague qui se charge d'interroger le suspect identifié par un profileur ninja à l'aéroport. Le pauvre gars n'est en réalité qu'un danseur de country en route vers un festival de danse. Et de la danse country au Danemark est suffisamment absurde pour en faire un suspect.

Les deux enquêtrices particulièrement déterminées parviennent à s'introduire dans la maison du massacre après une rencontre avec une concierge qui rassemble toutes les tares : vulgaire, méchante, bête et raciste. Une affreuse, sale et méchante tellement épouvantable qu'on espère que ce genre de phénomène n'existe pas. Particulièrement alcoolisées, voire excitée pour l'une d'elle de se trouver devant le lit du meurtrier (amis du bon goût restez chez vous), Léa et Christine finiront par se laisser abuser par leurs certitudes mais resteront convaincues de leur expertise qui les mènera à une erreur monumentale alors qu'elles dissertent sur l'originalité d'organiser un repas constitué de verrines ! Hilarant.

Evidemment je conseille aux amis du bon goût de passer leur chemin notamment lorsque le carnage effectué par le mari et père de famille est montré in extenso tel qu'il a été décrit dans la réalité. Ce n'est à ce moment absolument pas drôle, ce qui n'est pas le but, mais terrifiant et c'est réussi. De la provoc' facile ? Sans doute, pourquoi pas. Cette fois ça a fonctionné avec moi parce que l'idée me semble complètement dingue, les acteurs sont tous incroyables notamment dans les scènes de colère, et il y a beaucoup de scènes où les personnages perdent le contrôle de leurs nerfs (big up à la commissaire Hammer interprétée par Anne-Lise Heimburger, inénarrable).

A vous de voir, z'êtes prévenus.

Commentaires

  • ça devrait aller. Sinon, tu te consoles ensuite avec une bonne bière. Ici c'est plutôt Mojito :-)

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