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LES MACHINS RATÉS DE L'ÉTÉ (Trap, Largo Winch : le prix de l'argent, Dîner à l'anglaise)

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TRAP de M. NIGHT SHYAMALAN *

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Avec Josh Hartnett, Ariel Donoghue, Saleka Shyamalan

Cooper emmène sa fille Riley, ado harcelée au collège (on se demande ce que cela vient faire ici) au concert de Lady Raven, une espèce de Taylor Swift mâtinée de Shakira (la main sur le coeur : elle fait coucou à ses fans quand elle sort de son van et leur demande d'allumer leur téléphone si eux aussi ont un jour pardonné à ceux qui les ont offensés ! une sainte quoi). Trois hurlements d'ados hystériques plus tard, le père et la fille sont installés au 44ème rang de la fosse, mais ça va ouèche, on voit bien. Riley s'étonne que papa Cooper ait un comportement étrange. Il regarde partout, veut acheter des frites, puis des churros, et puis non, et puis si, et puis merde ! Il faut dire que Coop' officie en tant que serial killer depuis des années et qu'il profiterait bien d'être au milieu de 30 000 personnes pour faire un carton. Sauf que, en réservant les billets, il s'est fait griller et des centaines de flics sont postés autour de l'Accor Arena. Impossible au moindre serial de s'échapper. Sauf que Coop est un malin et que le scenario est gratiné aux ptits oignons pour bien le servir. Il va se promener dans tout le complexe hyper fliqué avec une facilité déconcertante qui mettrait presque la larme à l'oeil, obtenir un badge pour circuler, se faire confier le mot de passe réservé aux organisateurs et bénévoles qui vendent les goodies, pousser une fille dans l'escalier, en cramer une autre juste comme ça pour le plaisir (Cooper est un serial killer je te rappelle), approcher le staff de la star, faire monter sa fille sur scène (le serial killer n'en est pas moins un bon papa gâteau). Pendant ce temps, le concert (au fait vous avez déjà vu un concert avec au moins trois entractes vous ? Shyamalan, oui.) a lieu et Riley s'étonne un peu (mais pas tant que ça) de la disparition régulière de papou (laisser sa fille seule dans la fosse au milieu de 30 000 personnes, normal quoi).

Et sur scène, qui c'est qu'est sur scène ? Je te le donne Emile ! Saleka Shyamalan ! Oui mesdames et messieurs, la fille de, soi-même ! Bon heureusement qu'elle a assuré ses arrières en faisant chanteuse parce que, actrice, non, Saleka, ça va pas le faire. En tout cas, papa en profite pour filmer looooooooooooooooooonguement le visage étrange figé de poupée de fifille au rouge à lèvres ultra glossy qui coule jamais.

Saleka Shyamalan Pictures and Photos | Fandango

Les scènes de concert, rien à dire. On est même pas loin de la prouesse parce que même si les spectateurs ont été numériquement multipliés par cent, la caméra circule bien entre la scène, la salle, les coulisses tout en suivant notre serial qui cherche par tous les moyens à s'échapper de là. Bref, ça remue bien comme il faut mais cela n'a ni queue ni tête. Rien ne tient. Et déjà à cause du gros couac dans le scenar ! Que je t'explique : Il semble que le concert a été organisé à la hâte (les fans ne sont que joie et allégresse, pensez donc, un concert pour préados boutonneuses à l'heure du goûter ou du thé dansant !) parce que la flicaille (une dame au chignon blanc fait office de chef, elle fait peur) a découvert la réservation de Cooper. Sauf que... comment Cooper a-t-il pu réserver des places avant qu'il ait été prévu que ledit concert ait lieu ? Mais aussi, comment les flics savent-ils que Cooper est le vilain ? Soit j'ai rien compris (et je m'en fiche), soit j'ai dormi (mais je ne pense pas, n'oublions pas que pendant tout ce temps fifille Saleka s'époumone), soit Shyamalan n'a pas d'amis pour lui dire : outche là M.N. y'a couac(s) !

De toute façon même sans cela, l'enchaînement d'évènements qui fait que Cooper arrive toujours à se dépatouiller des pires situations, le fait qu'il trouve une pince à cheveux (c'est peut-être le matos de base du serial, j'en sais rien) pour se démenotter, qu'il ne soit pas suspecté alors qu'il se trouve toujours dans des endroits où il ne doit pas être... et j'en passe, m'ont bien fait bâiller. Ou alors c'est un film comique puisque j'ai lu que le réalisateur était tout fouloulou d'avoir mis pas mal d'humour dans son film. Je dois avoir besoin de vacances moi...

Dans la vie, y'a deux sortes de gars, celui qui trouve l'humour dans un film de Shyamalan, celui qui creuse. Moi, je creuse.

Et tant pis, je spoile, mais le regard et le sourire final face caméra façon Norman Bates laisse envisager un Trap 2. Et oui.

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LARGO WINCH : LE PRIX DE L'ARGENT de Olivier Masset-Depasse *

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Avec Tomer Sisley, James Franco, Clotilde Hesme

Petit rappel pour qui ne connaîtrait pas Largo. Il a hérité de l'empire financier (on parle de milliards de dollars là) de son père adoptif Nerio et pour faire vite a depuis développé (son pectoralis major) et de grosses ambitions humanitaires. Il va même jusqu'à installer des panneaux solaires en Birmanie. T'as vu l'altruisme du gars ! En Birmanie, là où sa femme, une pure princesse locale s'est fait assassiner (mais pour ça, il faut avoir vu Largo le 2) et où son fils se fait enlever là sous nos yeux à peine le film commencé (bien tête à claques le fils, perso, je vole pas à son secours, mais chacun fait comme il veut). Bref, Largo a vraiment la scoumoune avec la famille, ainsi qu'avec ses associés dont un se suicide sous ses yeux : "nooooooooooooon" qu'il dit. Mais Largo a des biscottos, un couteau, une super collaboratrice qui en pince pour lui (ça saute aux yeux) et va parcourir le monde pour retrouver le fiston, comprendre pourquoi tant de personnes sont après lui (eueueuh Largochou, tu dors sur un magot de plusieurs milliards de dollars frère, t'as pas une vague idée ?) et pourquoi mais pourquoi ce super vilain de Ezio TrucMuche lui en veut tant. Et par les prouesses d'un scenario qui mériterait que soit créée pour lui le prix Nobel du scenario, il se voit associé à une cloche petite youtubeuse de dix sept ans à l'accent québécois forcé (le nombre de tabernak et de crisse est à noter au livre des records) qui vit sa vie d'orpheline et la poste en live sur internet.

Vous me connaissez depuis suffisamment longtemps pour savoir que j'ai des faiblesses (oui, ben les excuses sont faites pour s'en servir). Et bien, Tomer Sisley en est une. Son regard de braise, ses pompes sur les poings, sur un bras, ses tractions, son torse huilé, sa voix...  non mais cette voix !!! Je craque !!! Si vous n'avez pas vu Vortex, une mini série FORMIDABLE (j'ai pleuré à la fin), je vous la recommande+++. Je crois qu'elle est toujours en replay sur France (2) Télévision et elle vaut mille fois mieux que ce film bas de plafond, invraisemblable qui lorgne du côté de James Bond mais sans un ingrédient essentiel : l'humour. Tomer a beau se battre au couteau, faire ses cascades, s'échapper sur une luge par moins trente, se rouler dans la poussière, affronter un autre mâle qui n'éprouve aucune sensation à la douleur, serrer les mâchoires... rien n'y fait, l'ennui et la consternation interviennent rapidement devant tant d'invraisemblance même pas compensée par l'élément qui peut sauver un film : l'humour.

Parfois voir deux mâles alpha qui cherchent à savoir kika la plus grosse et se mettent sur la tronche peut être rigolo. Mais ici le sérieux vire à la tristesse et le comique involontaire à l'accablement.

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DÎNER A L'ANGLAISE de Matt Winn *

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Avec Rufus Sewell, Shirley Henderson, Olivia Williams, Alan Tudyk, Indira Varma

Sarah et Tom invitent Beth et Tom un couple d'amis à dîner. Jessica se joint à eux ce qui semble réjouir davantage les garçons que les filles. Jessica est célibataire et libre mais finalement pas plus heureuse que les quatre autres et notamment Sarah et Tom qui, en proie à d'insurmontables difficultés financières doivent vendre leur superbe maison londonienne avec jardin. Sauf que, pas de bol, ce soir là, après plusieurs discussions animées où la mauvaise humeur cède rapidement la place à l'agressivité avec révélations dont tout le monde se passerait bien, Jessica décide de mettre fin à ses jours dans ledit jardin et s'y pend sans plus d'explications. Ni une ni deux, la machine à cogitations de Sarah se met instantanément en route et sa première pensée est que l'acheteur de la maison qui va se pointer à 23 heures avec l'agent immobilier (on n'est pas à une absurdité près) a quasiment la main sur le stylo pour signer l'acte de vente (nous verrons plus tard que l'acte de vente comporte une seule page avec trois lignes de texte !) risque de ne pas apprécier que le jardin ait été le théâtre d'un suicide. Après quelques instants d'hésitations, pouvons-nous à ce stade de bêtise parler de réflexion, les quatre amis décident de ramener le corps de Jessica dans son propre appartement. Il ne s'agit au fond que de transporter le corps (dans un tapis !) sous les yeux d'une voisine intrusive qui souhaite un autographe (Jessica est... était écrivain) et traverser Londres car évidemment Jessica n'a pas que de mauvaises manières, elle a aussi la fâcheuse idée d'habiter à l'autre bout de la ville, dans un quartier très animé...

Je me dis parfois que certains films feraient mieux de rester dans des cartons. C'est, vous l'avez compris, le cas de celui-ci qui malgré sa relativement courte durée (1 h 30) m'a semblé en durer le triple et j'ai eu rapidement l'impression d'être assise sur une chaise de fakir tant ces personnages bêtes à pleurer, antipathiques au possible et cette histoire stupide m'ont ennuyée. Il m'a été impossible de m'intéresser et m'amuser avec ces personnages aussi petits bourgeois et autocentrés. Quant à l'improbabilité des situations et au tempérament des protagonistes, tout sombre dans la méchanceté et donne furieusement envie de faire une over dose de clafoutis.

Ce petit théâtre filmé avec retournements de situations et remords pas crédibles pour un penny font vraiment regretter de voir de si bons acteurs se débattre avec autant de bêtise et de méchanceté.

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A suivre Les bidules moyens de l'été et Les super trucs réussis de l'été. Soyez patients.

Commentaires

  • Shyamalan prend cher. Moi je l'ai laissé tomber depuis longtemps. En te lisant, je crois comprendre que le héros est le serial killer que la police recherche. Même pas en mode Dexter ? J'ai deja du mal à adhérer au principe.
    Les deux autres, j'en parle même pas.

    Ça c'est pour les machins ratés, et les trucs réussis ?

  • Je n'ai pas vu Dexter. J'aime pourtant cet acteur et suis en train de me refaire 6 feet under.
    Tu t/me demandes si le héros est le serial killer que la police recherche... Mon charabia ne serait donc pas clair et limpide.
    Et pour les trucs réussis il faut attendre un peu. Il y a d'abord les machins moyen.

  • Des trois, mon préféré est "Dîner à l'anglaise", pour sa méchanceté et le tableau qu'il dresse d'une certaine élite (supposée) bien sous tous rapports. C'est plus du théâtre de boulevard que du cinéma pur jus, mais ça m'a fait passer un bon moment.

    Dans Largo III, j'ai bien aimé James Franco, dont on sent qu'il a aimé incarner un sale type (il y a peut-être d'autres motivations que cinématographiques à son appétence pour ce rôle...) et, contrairement à toi, j'ai bien kiffé la fausse Québécoise qui qualifie Largounnet de "boomer". Bon, dans la vraie vie, ce serait une tête à claques (comme le fiston de Largo, là on est d'accord), mais, dans une fiction bancale, cela met un peu de sel.

    Le problème principal avec "Trap", pour moi, n'est pas la difficile vraisemblance de certaines péripéties, mais le fait qu'un tueur sadique soit dépeint de manière plutôt positive (sauf vers la fin, quand il devient vraiment inquiétant... Harnett pas mal dans le rôle) et puisse être considéré comme le héros. Sinon, j'ai bien aimé l'ironie sur l'hystérie entourant certaines artistes vedettes.

    P.S.
    Si tu veux compléter ta collection de "machins de l'été", je te conseille vivement "Borderlands" ;)

  • Je n'ai vraiment pas passé un bon moment car la méchanceté (j'adore parfois) manque ici vraiment de subtilité.

    James Franco essaie peut-être de se racheter une conduite en se faisant massacrer la gueule... Il est au moins l'un des rares à reconnaître ses "fautes", à s'excuser et à soigner son entre jambe incontrôlable.
    Les deux jeunes de l'affaire sont vraiment INSUPPORTABLES je trouve.

    J'ai oublié de dire que Josh était effectivement pas mal du tout. Il m'avait déjà agréablement surprise voire impressionnée dans Oppenheimer.

    Je crois que la BA de Borderlands va me suffire. La gamine ("j'en ai une plus grosse" !!!)... je ne suis pas sûre de pouvoir la supporter.

  • Ah, j'oubliais : concernant Cooper, il ne s'agit pas d'une pince à cheveux, mais d'une partie d'un vélo (rayon d'une roue) qu'apparemment il se contente de remettre en place (il a des tocs).

    Quant à "Borderlands", ce n'est hélas pas aussi drôle que ce que laisse présager la bande annonce. (Le dernier "Deadpool" est beaucoup mieux.) L'histoire des "geysers de pisse" a suscité de faux espoirs en moi...

  • Tu as raison. Il remet le petit vélo en place. Il aime que les choses soient bien rangées.

    Les geysers de pisse auraient tendance à me faire fuir en sens inverse même si en arroser l'épouvantable gamine (mais où sont-ils allés chercher cette têtabaffes) me réjouit plutôt. Par contre j'ai adoré l'obsession anale de Deadpool.

  • Je n'étais tentée par aucun de ces films, ça tombe bien, mais j'ai bien rigolé. J'attends les meilleurs.

  • Merci d'être bon public.
    Je ne pense pas que les meilleurs te séduiront :-)

  • Le Trap 2 sera sans moi également. C'est pas que je me suis ennuyé, mais je trouve que c'est un faible Shyamalan. Pourtant avec des débuts très réussis, un petit creux et avec un retour en grâce avec les Split - Glass, et même un Old qui portait une histoire intéressante, je croyais encore au réalisateur à me bousculer un peu. Là effectivement, rien... Si en fait je me suis presque ennuyé...

  • Shyamalan est vraiment très décevant mais celui-ci est moins pire que certains précédents dont j'avais zappés certains. Mais comment peut-on perdre ainsi son Mojo ??? J'ai même revu Signes récemment. Il y avait une belle ambiance notamment au niveau de la famille. Mais là !!!

  • Sans regrets donc.

  • Bonjour Pascale
    Tiens, je ne savais pas que tu étais ce genre de gars ;-)
    Largo Winch au cinéma, c'est pas du tout mon truc (en BD, ça passe infiniment mieux!).
    Le coup du cadavre à planquer, ça me ferait songer à un vieux film avec de Funès... Apparemment, "Dîner à l'anglaise" n'a même pas l'excuse d'être tiré d'une "vraie" pièce de théâtre?
    Hâte de te lire sur "les trucs super réussis"!
    PS: et, non, je n'écris pas vraiment davantage de billets que dasola sur son blog... C'est juste que les siens sont plus courts (c'est son choix, j'y suis pour rien!).

  • Bonjour,
    Oui quand je creuse, je suis ce genre de gars. Cela me rappelle Louis Jouvet qui s'adresse à Dora la superbe blonde : « Vous êtes un type dans mon genre… »

    Les 3 Largo cinématographiques sont mauvais.

    Je crois que c'est "Jo" le film que tu évoques. Il y avait aussi une pièce de théâtre : Amédée ou comment s'en débarrasser : un cadavre qui grandissait dans une pièce... Mais ce théâtre filmé est vraiment pas bon du tout.

    Attention j'ai écrit les SUPER trucs réussis et non les trucs super réussis ! Super dans le genre blockbusters...

    P.S. : tu devrais ouvrir un blog personnel à toi tout seul.

  • Excellents commentaires ! Tu as trempé ta plume dans le vitriol ! "une overdose de clafoutis", je ne m'en remets pas ... Merci pour le fou rire, j'en ai craché mon thé .

  • Contente de t'avoir amusée.
    Ma plume a déjà été plus vitriolée. Je me ramollis.
    Le clafoutis est un personnage du film :-)

  • Bonjour Pascale, aucun regret en ce qui me concerne, je ne les ai pas vu. Le seul qui m'aurait attiré c'est Trap car j'ai un gros faible pour Josh Barnett... Bon 15 août.

  • Josh Hartnett est plutôt bon dans le film.
    Bonne journée.

  • J'espère que Dîner à l anglaise soit encore sur les écrans à mon retour d'Algérie, il me tentait car bien aimé Petit meurtre entre amis.... Mais ta déception paraît grande !

  • Petits meurtres entre amis avait une autre allure que ce dîner de cons prétentieux et méchants.
    Je pense que tu auras d'autres belles choses à te mettre devant les yeux à ton retour.

  • Pour les trois films 100% d'accord avec toi, surtout pour Shyamalan réalisateur surestimé par excellence qui ne fait rien de bien folichon depuis bien longtemps...

  • Il nous a bien eus avec Sixième sens.
    Depuis on patiente...

  • Je vais faire court : je n'en ai vu aucun et ils ne sont pas dans ma todo. A priori, je ne rate rien !

  • Tu ne rates rien, je dirais même évite.
    Seul Trap sor très légèrement du lot car Josh est bon mais le scenario, quelle misère.

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