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BEETLEJUICE BEETLEJUICE - LES BARBARES - NI CHAÎNES NI MAÎTRES

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Gros gros manque d'envie d'écrire ces derniers temps. J'espère que ça reviendra... En attendant je vous livre quand même quelques impressions sur quelques films que j'ai vus afin que vous ne vous égariez pas devant vos salles préférées.

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BEETLEJUICE BEETLEJUICE de Tim Burton ***

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Avec Michael Keaton, Winona Ryder, Jenna Ortega, Catherine O'Hara, Arthur Conti, Willem Dafoe, Justin Theroux, Monica Bellucci, Danny de Vito

Dans la famille Deetz, le père et grand-père Charles meurt. Les survivantes, sa femme Delia, sa fille Lydia, sa petite fille Astrid retournent à Winter River pour les funérailles. Les trois femmes retrouvent donc la maison où ont eu lieu bien des années plus tôt de sinistres évènements. La petite Astrid est une ado en rébellion contre sa mère, la toujours spirite Lydia qui voit des morts partout et a désormais fait commerce de son don de voyance dans un show télévisé. Elle panique lorsqu'elle aperçoit Beetlejuice dans ses visions. Mais lorsqu'Astrid disparaît, enlevée par Jeremy, Lydia n'a d'autre solution que de faire une nouvelle fois appel à Beetlejuice ce fantôme crade et grossier pour l'aider à retrouver sa fille dans le monde des défunts.

Vous n'y comprenez rien ? C'est normal. Il ne faut pas être très regardant sur le scenario pour apprécier le film. Je n'avais jamais vu le Beetlejuice premier du nom, devenu culte depuis. J'ai réparé la lacune grâce à la programmation télé après avoir vu cette suite qui m'a fait passer un excellent moment.

La bonne nouvelle est que Tim Burton a retrouvé son mojo farfelu et gothique et qu'il s'associe une nouvelle fois à Dany Elfman pour enrober le film d'une partition parfaitement funèbre. L'ambiance est donc gothique à souhait et le film devrait obtenir l'Oscar des meilleurs effets spéciaux bricolés à la main. A ce titre, le serpent en papier ressuscité de 1988 est une merveille hilarante tant il a l'air d'avoir été confectionné en école maternelle. La partie en stop motion qui évoque les raisons de la mort de Charles (et évite d'avoir recours à l'acteur initial pour cause de pédophilie...) est magnifique et rigolote.

Pour le reste, je vous laisse découvrir. Sans temps mort et parfaitement ludique, le film mérite largement le voyage. Les acteurs nous régalent et notamment Michaël Keaton toujours déchaîné. Winona Ryder n'a absolument pas changé. Justin Theroux est hilarant (j'adore les beaux gosses qui ne se prennent pas au sérieux). Jenna Ortega est une ado gothique parfaite. Et Tim Burton offre à sa chérie Monica Bellucci une scène exceptionnelle de... remise en état. Les scènes de comédie musicale sont très réussies. Et je trouve Beetlejuice beaucoup plus sympathique que ce à quoi je m'attendais. S'il n'est pas très appétissant, on fait toujours appel à lui en cas de besoin, et bien qu'il exige chaque fois en contrepartie de ses services, d'épouser Lydia dont il est amoureux, je le trouve touchant dans sa naïveté car il se fait toujours avoir.

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LES BARBARES de Julie Delpy ***

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avec Julie Delpy, Sandrine Bonnaire, Laurent Lafitte, India Hair, Mathieu Demy, Marc Fraize, Albert Delpy, Ziad Bakri, Dalia Naous

Dans le petit village breton de Paimpont tout le monde se connaît. Joëlle (Julie Delpy) l'institutrice humaniste, Anne (Sandrine Kiberlain) sa meilleure amie propriétaire alcoolique de la supérette, son mari infidèle (Mathieu Demy (que j'aimerais voir dans plus de films), Hervé (Laurent Lafitte) plombier alsacien raciste, Géraldine (India Hair) sa femme infirmière enceinte du 5ème enfant, Johnny le flic (Marc Fraize) et le maire (Jean-Charles Clichet) qui a décidé après vote (presque) unanime du conseil municipal d'accueillir une famille de réfugiés ukrainiens. Sauf que "sur le marché du réfugié, l'ukrainien est très demandé" et qu'il n'y en a plus en rayon. La famille qui débarque est donc syrienne. Cette arrivée et ce changement de nationalité réveillent ou révèlent au grand jour tout un tas de comportements, d'idées reçues, d'a priori... Les paimpontais (j'ai dû chercher) sont loin d'imaginer que ces gens déracinés sont cultivés et exerçaient des métiers dans leur pays (médecin, architecte, designer...).

Sur le ton de la comédie, la réalisatrice actrice (que j'adore depuis la nuit des temps) trouve la note juste pour évoquer des sujets graves, le rejet, la peur de l'autre, le racisme primaire et bas de plafond. On lui reproche de se moquer de la ruralité et de sa pensée ras du bulbe. Je suis convaincue que les mêmes comportements sont observables en ville mais il faut bien trouver un angle pour critiquer. Je trouve la famille syrienne magnifiquement bien incarnée avec des acteurs talentueux. Les acteurs français sont savoureux et se sont glissés avec délice dans leurs rôles (peut-être un peu caricaturaux certes mais il s'agit d'une comédie). Mention spéciale à Laurent Lafitte en mâle dominant raciste avec sa coiffure de con et sa barbichette de plouc.

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NI CHAÎNES NI MAÎTRES de Simon Mataïrou ***

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avec Ibrahima Mbaye Tchie, Anna Thiandoum, Benoît Magimel, Félix Lefebvre, Camille Cottin, Vassili Schneider, Marc Barbé,

1759 en Isle de France (actuelle île Maurice) ​Massamba et Mati (père et fille) sont esclaves dans la plantation de canne à sucre d’Eugène Larcenet qui la dirige dans la terreur. A la première évasion l'esclave repris est marqué au fer rouge du sceau de la fleur de Lys, à la deuxième ses oreilles et ses jarrets sont coupés, à la troisième, c'est la mort. Larcenet (Benoît Magimel terrifiant de paternalisme) se charge lui-même des sentences. Inimaginable de laisser un "marron" (esclave qui s'évade) dans la nature. Lorsque Mati s'enfuit pour échapper à un sort terrible (sans doute le viol) son père n'a d'autre choix que de se lancer à sa poursuite et s'échappe à son tour. Madame La Victoire (Camille Cottin, étonnante) célèbre et redoutable chasseuse d'esclaves accompagnée de ses deux fils est chargée de retrouver les fugitifs, vivants.

Le passé historique de la France n'est pas toujours très glorieux. Avec ce premier film, Simon Maraïtou (scénariste de Goliath et de Boîte noire entre autre) se charge de nous rafraîchir la mémoire de la façon la plus brutale qui soit en ne nous épargnant rien des souffrances, tortures, conditions de vie et de travail de ces esclaves que la science et la religion avaient déclaré non humains... La première partie nous plonge dans ce quotidien de terreur, de douleur et d'humiliation. La deuxième partie n'est ni plus ni moins qu'un survival en milieu hostile où les marrons traqués font l'objet d'une chasse impitoyable. La course poursuite saisissante, effrayante laisse peu de répit. Le milieu naturel d'une beauté remarquable, ces forêts denses participent à l'inquiétude dont on est saisi face à ce combat inégal.

La partie mystique où la femme morte de Massamba vient lui rendre visite est moins intéressante. Mais la bêtise et l'ignominie du racisme tiennent en cette phrase prononcée par Camille Cottin : "j'obéis à mon Roi, à la loi et à Dieu". Les tortionnaires croient toujours s'en sortir moralement en assurant qu'ils obéissaient aux ordres.

La fin, sans doute tirée d'un fait réel, qui démontre comment ces marrons ont retrouvé leur dignité est bouleversante et l'interprétation est remarquable.

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