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MON GÂTEAU PRÉFÉRÉ (FESTIVAL EFFERVESCENCE MACON 2024)

de Maryam Moghaddam et Behtash Saneeha *

MON GATEAU PREFERE, Maryam Moghaddam et Behtash Saneeha, cinéma, festival efferverscense

FILM EN COMPÉTITION (Iran) - Sortie 5 février 2025

Avec Lily Farhadpour, Esmail Mehrabi

Synopsis : Mahin a 70 ans et vit seule.
Un jour, elle décide de rompre avec sa routine et de réveiller sa vie amoureuse.
Une rencontre inattendue se transforme alors en une soirée inoubliable.

Je commence par le dernier film que j'ai vu de la journée car comme vous pouvez le constater il ne m'a pas emballée du tout. Pourtant sans hésitation je me suis dit : un film iranien, je fonce malgré l'heure...

Et en fait de soirée inoubliable, cela ressemble plutôt à une soirée invraisemblable qui se termine de la façon la plus inattendue possible certes, mais aussi improbable et guère satisfaisante pour le spectateur. 

Le film commence pourtant bien avec l'observation de cette dame vieillissante très solitaire dans sa jolie maison. Elle reçoit ses amies qui ont au minimum 70 ans et la conversation de ces vieilles dames un peu sages, un peu indignes est réjouissante. S'ensuit une balade toujours solitaire dans un très beau jardin où Mahin s'interpose entre la police des moeurs et une jeune fille qui se fait brutalement interpelée à cause d'une mèche rebelle qui sort du foulard. Et on se dit que le politique n'est jamais bien loin même dans une comédie et quel que soit le film issu de ce pays placé sous la contrainte permanente des ayatollahs et où  tous les plaisirs de la vie sont restreints voire interdits.

La suite n'a cessé de me faire dégringoler de Charybde en Scylla tant je n'ai plus cru en rien. La rencontre déjà est improbable et ne ressemble en rien en une rencontre inattendue. Elle est provoquée voire imposée à l'un des partenaires. Ensuite les deux tourtereaux ne m'ont provoqué aucune émotion, aucun attendrissant. Et je n'irai pas par quatre chemins, j'ai trouvé cela très mal interprété. L'actrice jusque là convaincante affiche désormais un sourire niais permanent, l'acteur ne regarde jamais sa partenaire et semble absent de l'histoire. Devant la vacuité et l'envie de sortir, j'ai pensé : "tiens bon, ils ne vont pas (les réalisateurs sont deux) louper la chute"... Je me suis donc mise à imaginer que peut-être l'un des deux personnages n'existait pas ou mieux qu'ils se connaissaient tous les deux et se jouaient cette petite comédie de la première fois pour pimenter leur relation. Mais... je dois trop aller au cinéma pour que mon imagination vagabonde ainsi. La chute est désolante. Accessoirement, je refuse de croire que la seule motivation d'une femme, quel que soit son âge soit de trouver le Prince Charmant (qui puisse changer des ampoules qui ne fonctionnent plus...). Et rien ne m'a amusée, ni la douche commune tout habillés, ni l'ivresse, ni les pilules bleues, ni la photo floue...

Je suis désolée pour les deux réalisateurs (mari et femme dans la vraie vie) qui vivent dans un pays où s'exprimer artistiquement relève de l'héroïsme et qui ne sont plus libres de quitter l'Iran mais hélas ce film m'a ennuyée et pire, agacée. 

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