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UNE PART MANQUANTE - ENFANFARE (FESTIVAL EFFERVESCENCE MACON 2024, suite et fin)

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UNE PART MANQUANTE de Guillaume Senez ***(*)

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AVANT PREMIERE (France Japon)
Sortie le 13 novembre 2024

Avec Romain Duris, Mei Cirne Masuki, Judith Chemla, Patrick Descamps

Jay subit les conséquences d'une étrange coutume japonaise selon laquelle en cas de séparation, le premier qui part avec l'enfant issu du mariage en a la garde ! C'est ainsi que depuis 9 ans, ce français qui a aimé et épousé une japonaise est resté à Tokyo dans l'espoir de retrouver sa fille Lily. Il est chauffeur de taxi la nuit et le jour il accompagne dans ses démarches une mère dans la même situation que lui, à qui on a arraché l'enfant sans qu'elle puisse le voir. Et un jour, une jeune fille entre dans son taxi. Il semble reconnaître Lily.

Depuis toutes ces années Jay s'est parfaitement adapté au pays. Il parle un japonais parfait, connaît Tokyo comme sa poche, fréquente les mêmes bains réservés aux hommes (sento) que Monsieur Hirayama et sait parfaitement sait qu'au Japon il vaut mieux faire profil bas, ne pas interférer dans les décisions aberrantes de la justice conservatrice japonaise. Son existence austère est tout entière consacrée à croire aux retrouvailles avec Lily mais la rencontre avec la jeune fille va lui faire perdre toute retenue. Consciemment ou inconsciemment il va dépasser toutes les limites permises dans ce pays pour être avec sa fille.

Après Keeper et Nos batailles, le réalisateur s'attache une nouvelle fois à décrire les liens familiaux et plus précisément ceux qui unissent un père à ses enfants. C'est son meilleur film aujourd'hui, encore plus bouleversant. D'autant plus que le père en question reste un étranger qui doit constamment se plier aux contraintes et exigences de la justice mais aussi de son ex belle-famille qui ne veut plus entendre parler de lui et prétend que sa fille l'a oublié. La beauté, la lumière et l'espoir viendront de cette petite jeune fille de 11 ans qui souffre aussi, affirme comme il est difficile d'être métisse dans ce pays, comme de ne pas avoir de père.

De notre côté de l'écran, on s'indigne du traitement réservé au père (mais le même sort est réservé à une mère qui n'aurait pas été la première à garder l'enfant...) et on est bouleversé par le combat insensé et perdu d'avance que Jay doit mener. En père obsessionnel, abattu et désespéré, Romain Duris est meilleur et plus bouleversant que jamais. La jeune Mei Cirne Masuki est également formidable. J'ai fini en larmes (bon signe).

P.S. : le réalisateur a tenu à filmer un Japon loin des clichés habituels (cerisiers en fleurs, Mont Fuji) mais il semble qu'à son insu, le Mont Fuji se soit incrusté dans un plan. Je ne l'ai pas vu. Vous pourrez essayer de le débusquer.

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EN FANFARE d'Emmanuel Courcol ***(*)

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FILM DE CLÔTURE - AVANT PREMIERE (France)
Sortie le 27 novembre 2024

Avec Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco, Jacques Bonnafé, Ludmilla Mikaël

Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lors d'une répétition, il s'écroule. Atteint d'une leucémie, il doit subir une greffe de moelle osseuse. En découvrant que sa soeur n'est hélas pas compatible, il fait une autre découverte beaucoup plus perturbante. C'est ainsi que Jimmy, employé d'une cantine scolaire dans le Nord de la France devient le donneur compatible. Les deux garçons se rapprochent donc forcément. Il se trouve que Jimmy est également musicien, qu'il joue du trombone dans une harmonie municipale et qu'il a l'oreille absolue.

Le Festival s'est terminé comme il avait commencé, dans une joie extrême et communicative même si ce film ci n'élude pas le drame et que des larmichettes viennent spontanément... Avant d'entrer en salle j'ai entendu cette remarque : "ce film est fait pour marcher". J'ai senti comme une petite pointe de mépris ricanant dans la formule et maintenant que je l'ai vu, je me dis que si toutes les comédies françaises pouvaient être de ce niveau : quel bonheur ce serait !

De ce réalisateur je ne connais que Cessez le feu qui était loin d'être une comédie. Ici il s'empare de pas mal de codes de la comédie sans jamais tomber dans la facilité et surtout la vulgarité. Je suis toujours consternée de voir à quel point pour faire rire, il faut qu'il y ait de la vulgarité, des prouts, des cacas, du vomi et des insultes... Alors que pas du tout. La salle a souvent explosé de rire sans tous ces ingrédients et les éléments de drame tels que la maladie, l'adoption, les mensonges ou cachotteries familiales, la lutte syndicale s'intègrent parfaitement à un récit dont certains diront sans doute qu'il est sans surprise et rempli de bons sentiments (en se pinçant le nez). C'est ce qui m'a plu justement. Enormément. Tous ces bons, beaux, gros sentiments tendres, sincères, pas niaiseux pour un sou. De l'empathie, de la générosité, de la solidarité, de l'amour en pagaïe. ça fait un bien fou.

Le tout est emballé dans un écrin musical à la fois classique et populaire qui ravit les oreilles. Les oeuvres sont interprétées dans la durée. Benjamin Lavernhe compose un chef d'orchestre particulièrement inspiré, convaincant et très touchant. Mais à la sortie de la salle, je n'ai pu que constater que celui qui a emporté tous les suffrages est Pierre Lottin, enfin dans un rôle important. Les filles, les garçons et les autres, nous sommes tous tombés amoureux de cet acteur drôle, ronchon, tendre. Je m'affole peut-être un peu mais je n'ai jamais vu personne dont le tempérament et le jeu se rapprochaient autant de celui de Jean-Pierre Bacri. Ce n'est pas rien.

C'est un film que je m'empresserai de revoir lorsqu'il sortira en salle.

En fanfare

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Commentaires

  • Oh oui j'en ferais la publicité.
    J'ai tellement aimé ces films.
    Dont cette comédie drôle et tendre

  • Coucou,
    Merci merci pour la mise en avant de ces deux films qui me tentent bien. Moi aussi si je pleure c'est que j'ai bien aimé ... Ah ouais... ben oui !
    Bisous Pascale

  • Ils méritent qu'on s'y déplace et qu'on y pleure. :-)

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