Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

GLADIATOR II

de Ridley Scott *

gladiator-ii-affiche-672d252c15dd6339950806.jpg

Avec Paul Mescal, Denzel Whashington, Pedro Pascal, Connie Nielsen, Joseph Quinn

Il y a 25 ans Ridley Scott faisait mourir sous nos yeux "un homme de bien... un esclave devenu plus puissant qu'un Empereur". C'était un soldat de Rome et nous l'avons honoré.

Son nom était Maximus Desimus Meridius, commandant en chef des armées du nord, général des légions Félix, fidèle serviteur de l'empereur Marc Aurèle. Père d'un fils assassiné, époux d'une femme assassinée, et il devait avoir sa vengeance dans cette vie ou dans l'autre. Franchement ça avait de la gueule et on s'attachait fort au personnage du Gladiator interprété avec fougue, panache et beaucoup d'émotion par un impérial Russel Crowe (ceux qui me connaissent savent que je voue un amour éternel à cet acteur). 

Deux décennies après les événements Hanno (qui est en fait Lucius Verus, le fils caché de Lucilla et Maximus) vit avec son épouse en Numidie (actuelle Algérie) en rébellion contre l' Empire (pas celui d'Anakin et Luke, celui de Rome) aux mains des jeunes empereurs Caracalla et Geta. Lors de l'attaque de l'armée romaine dirigée par le général Marcus Acacius contre les révoltés, la femme de Lucius est tuée en combattant et ce dernier est réduit en esclavage. Comme Maximus jadis, Lucius devient gladiateur pour Macrinus, un ancien esclave conspirateur assoiffé de pouvoir. Aussi doué que son aîné Maximus, Lucius se fait repérer par Macrinus qui va l'utiliser pour qu'il se venge d'Acacius.

Si vous n'y comprenez rien, ce n'est pas bien grave, l'histoire ne possède pas le commencement du début d'un semblant d'intérêt. Et ceux qui s'arrêtent à l'étoilage (sans lire ma prose, tant pis pour eux) ont compris que ce film m'a déplu. Il ne sert à rien. La seule bonne nouvelle est qu'il est beaucoup moins laid que ce que la hideuse bande-annonce laissait supposer et qui donnait l'impression que le film avait été tourné dans un sous-sol avec des maquettes.

Mais pourquoi ce film ? On peut s'interroger. Je pense que si on passait Gladiator et Gladiator II simultanément on constaterait que Ridley ne s'est pas foulé la rate et qu'il reprend scène par scène le même développement. De la bataille initiale, aux combats dans l'arène jusqu'à même recycler le moment où l'on apprend que l'armée est postée à Ostie. On s'attend presque à voir surgir Cicero qui s'entretient avec Maximus : 

- Où sont les hommes ?

- À Ostie ; ils s'ennuient et s'empâtent.

- Quand seront-ils prêts ?

- Pour toi ? Demain !".

Ridley recycle aussi des répliques avec une très nette préférence pour celle-ci : "Marc Aurèle avait un rêve, ce rêve s'appelait Rome" qui revient une bonne dizaine de fois. En dehors de ça rien de nouveau sous le soleil du Colisée, la foule est toujours assoiffée de sang, Lucilla sanglée dans ses robes et pas ravie d'être là, les empereurs hilares et grimaçants comme le fut jadis Commode (mais le personnage avait aussi une autre dimension). On peut toutefois saluer le renouvellement du bestiaire même s'il est difficile de se retenir de rire devant les nouveautés : des singes chiens féroces enragés, un rhinocéros déchaîné et... des requins dévoreurs d'hommes !!! Oui mesdames et messieurs, des requins au Colisée ! C'est pas moi qui l'invente, c'est Ridley.

Sinon, le film se contente de citer le premier, s'y référer et même nous donner le plaisir de voir à quelques reprises, Maximus ressuscité ! 2 minutes de pur bonheur en ce qui me concerne. Et joie également d'entendre soudain surgir les notes inspirées de la bande originale du Gladiator de référence. Ce nouvel opus semble tout juste destiné à recycler point par point les étapes d'un film qui renouvelait le genre moribond du peplum mais sans audace ni originalité et à servir la soupe aux fans.

Constatons également que Paul Mescal (beaucoup plus à l'aise dans les films indé), même s'il porte élégamment la jupette n'arrive pas à la cheville des spartiates de Maximus et qu'à aucun moment on ne croit qu'il peut mener au combat une troupe de 5 000 hommes rien que par l'effet de son charisme. Les autres sont à la traîne aussi. Denzel Washington ferait un méchant correct s'il ne nous fatiguait avec ses tics habituels (sourires voraces et murmures fourbes). Connie Nielsen, les joues bombées à outrance dont le seul fait de gloire de carrière sera sans doute d'avoir été Lucilla dans deux Gladiator vient cachetonner paresseusement l'oeil humide. Les deux empereurs dont les rôles sont confiés à des inconnus (même si j'avais beaucoup apprécié Joseph Quinn dans Sans un bruit : jour 1) ressemblent à deux travelos sans que cela ait le moindre sens.

Seul Pedro Pascal s'en sort avec les honneurs. Dans le rôle du général Marcus Acacius il est également le seul à donner une véritable profondeur à son personnage et hérite de l'unique scène émouvante. C'est beaucoup trop peu.

Pour le côté historique, sans être spécialiste, je dirais que Ridley n'est pas plus regardant que lors de son Napoléon ce qui ne serait pas grave, important, gênant (rayez les mentions inutiles) si le film était bon.

Commentaires

  • Ok, bon, je ne lis que la fin parce que, qui sait, peut-être que je me retrouverai un de ces quatre embarqué dans un amphithéâtre pour assister au combat. Mais vu la note, ce n'est plus du tout dans mes projets immédiats.

  • Comme si j'avais une influence sur tes choix lol !
    Mais c'est gentil de passer.
    Vu nos différences voire oppositions d'appréciations tu te devrais te précipiter quand il y a * ou ** et fuire quand il y a ****.

  • Je n'avais pas l'intention d'y aller ; mieux vaut revoir le premier "Gladiator" et le séduisant Russell Crow.

  • Jamais je ne te recommanderai ce genre de trucs...
    Merci pour MON Russel qui est inoubliable :-)

Écrire un commentaire

Optionnel