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MUFASA : LE ROI LION

de Barry Jenkins **(*)

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Simba notre cher roi lion que nous avons vu naître en 1994 a bien grandi. Il a épousé son amie d'enfance Nala. Ils sont prêts à accueillir leur deuxième enfant (j'anthropomorphise, ce sera plus simple).

En attendant l'accouchement, Simba et Nala confient leur aînée Kiara à Timon et Pumbaa. La petite est terrifiée par la tempête qui approche. Le suricate et le phacochère (dont les voix sont idéalement confiées à Jamel Debbouze et Alban Ivanov en français) les plus marrants de la savane sont bien incapables de la rassurer. Heureusement Rafiki le sage mandrill sorcier intervient et propose à la jeune lionne de lui conter l'histoire de son grand-père Mufasa.

Suite à un accident (impressionnante scène d'ouverture, de noyade, de sauvetage et de flots tourmentés) le petit Mufasa se retrouve orphelin. Emporté loin de chez lui par le courant, il fait la rencontre de Taka, un jeune lion de lignée royale qui lui sauve la vie alors que des crocodiles s'apprêtent à le dévorer. Taka et Mufasa passent leur jeunesse ensemble dans la gaité et l'insouciance jusqu'à ce que Taka lors d'une attaque tue le fils du chef d'une tribu de lions blancs errants. Contraints de fuir pour échapper à la vengeance des lions blancs Mufasa et Taka partent à la recherche de la terre promise Milele. Ils rencontrent en chemin Sarabi une jeune lionne perdue et font la connaissance de Rafiki et Zazu le calao à bec rouge qui occupera plus tard le poste de majordome royal. Les deux "garçons" ne sont pas insensibles aux charmes de la jeune lionne qui porte sur elle le parfum d'une prairie en fleurs (idéales à la fabrication du meilleur Comté). Les ennuis commencent véritablement lorsque les sentiments s'en mêlent. 

Il est étonnant de retrouver Barry Jenkins, auteur des vibrants Moonlight ou If Beale street could talk aux commandes d'un film d'animation, préquel d'un quasi chef-d'oeuvre qui ne cesse de ravir les foules depuis trente années. Il s'en sort plutôt bien même si j'ai trouvé que l'abondance de personnages pouvait entraîner une certaine confusion parfois (pas sûre que les plus jeunes s'y retrouvent, il faut s'accrocher aux branches) et que le traditionnel quart d'heure de trop m'a fait un peu m'agiter sur mon fauteuil. Le long périple tire un peu en longueur. Si l'on excepte les incohérences... au fil des années et des générations (nous attaquons la troisième) seuls les lions vieillissent (Timon, Pumbaa, Zazu, Rafiki sont parfaitement identiques au fil du temps et donc increvables) et la musique ample et majestueuse certes mais qui ne reste pas en tête pas plus que les chansons qui ont peu de chance de devenir des tubes planétaires, il est facile et agréable d'accompagner la petite troupe.

Sans les interventions rigolardes de Timon et Pumbaa, dans un récit éminemment dramatique (Mufasa est une figure tragique de l'histoire de la savane) le film serait d'une gravité assez terrible. Mais finalement les deux marioles n'étant là que pour la blague on peut se demander pourquoi le scenario s'interdit de rester dans le registre du drame. Il y a quelques morts violentes dans ce film, pourquoi faire comme si ce n'était pas si grave, on passe à autre chose et prétendre que le mort vit en toi doit suffire à rassurer et consoler... Est-ce que malgré les morts, les déceptions, les trahisons tout finit réellement en chanson dans la vie ? C'est un peu dommage d'essayer de nous le faire avaler.

Oula, j'ai l'impression de me montrer bien sombre à l'approche de la douce nuit de Noël. Il n'en est rien. J'ai vraiment apprécié l'aventure, le style, les qualités techniques artificielles (même si j'ai trouvé également que les lions n'étaient pas toujours facilement identifiables) et découvrir comment par exemple Rafiki a trouvé le bâton qui ne le quitte jamais, comment Scar est devenu si Scar et si méchant et surtout pourquoi. Le film est recommandable mais n'imprimera sans doute pas sa marque indélébile comme le premier.

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