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QUIET LIFE

d'Alexandros Avranas ***

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avec Chulpan Khamatova, Grigoriy Dobrygin, Naomi Lamp, Miroslava Pashutina

Sergei, Natalia et leurs deux filles ont fui la Russie où Sergei était persécuté.

Réfugiés en Suède ils font le maximum pour s'intégrer, apprendre la langue, travailler, aller à l'école pour les petites. Ils sont contrôlés à leur domicile et subissent de véritables interrogatoires. Malgré tous leurs efforts leur demande d'asile est rejetée. Katja, la plus jeune s'effondre et tombe dans un incompréhensible coma. Il s'agit en fait d'un mal étrange qui touche des enfants victimes de la guerre ou de répression politique et qui envoyés loin de chez eux sombrent dans le désespoir. Ce syndrome de résignation est reconnu depuis 2014.

Les parents de l'histoire vont tout tenter pour ramener leur enfant à la vie mais ils ne peuvent la voir qu'à travers une vitre où sont également alités d'autres enfants dans la même situation. Tant que leur fille est à l'hôpital ils ne peuvent être expulsés mais ils ne comprennent rien aux traitements qui lui sont administrés. Pour tenter de convaincre les autorités de leur accorder l'asile les parents demandent à Alina leur aînée d'apprendre par coeur un faux témoignage. Face à la soudaine sévérité des parents puis à l'épreuve de l'interrogatoire qu'elle affronte seule, elle tombe également dans le coma.

Nous sommes avertis : l'intensité des situations et leur caractère angoissant sont susceptibles d'impressionner un public sensible. Et en effet malgré la froideur de la réalisation (je n'ai jamais vu autant de beige et de gris dans un film), on ne peut qu'être sensible au désarroi de cette famille et à son impuissance face à la dureté de ce qui lui arrive. Ces couleurs ternes et glaciales cadrent parfaitement avec les locaux de l'administration et surtout le personnel de l'immigration qui ne cède pas au sentimentalisme. L'émotion surgit impromptue lors d'une magnifique scène à la piscine alors que face à cette famille désemparée, innocente de tout crime, la cruauté, la brutalité de la machine administrative est révoltante.

Excellente interprétation des adultes comme des enfants.

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