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PRESENCE

de Steven Soderbergh ***

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Avec Lucy Liu, Chris Sullivan, Callina Liang, Eddy Maday

Une famille, les parents, deux ados, emménage dans une nouvelle maison.

Dès leur arrivée, on comprend que Chloe la jeune fille n'a pas eu son mot à dire et n'est pas enchantée par l'évènement. Elle est aussi la seule à se sentir mal à l'aise dans la maison. Une présence va d'ailleurs s'affirmer de plus en plus précisément au cours du temps. Mais avant cela nous faisons connaissance de cette famille pas particulièrement sympathique qui ressemble en apparence au rêve américain réalisé. Elle est en fait usée par le manque de communication, indifférente au traumatisme subi par Chloe, et composée de deux clans distincts. D'un côté le père et la fille, les plus dépressifs (donc les plus aimables) très éloignés de l'ambition, du snobisme de la mère et du j'm'en foutisme du fils. De l'autre la mère qui préfère ouvertement son fils chéri.

Nous visitons la maison tout en plans séquences ondoyants et panoramiques (un petit mal de mer au début et on s'habitue). Une grande chose moderne très lumineuse que par un curieux tour de passe passe la famille rend sombre et sinistre dès qu'elle s'y installe. L'originalité du film est qu'il nous est raconté (sans paroles) du point de vue de la caméra qui est l'incarnation du fantôme, cette fameuse présence, qui sera témoin des agissements des uns et des autres. Il ressentira de plus en plus l'envie d'intervenir. L'autre étrangeté : ce n'est pas le spectre invisible qui est effrayant mais cette famille peu aimante ou plutôt mal aimante et bien peu aimable.

La violence (sans jamais nous faire sursauter) s'invitera progressivement et encore une fois de façon absolument surprenante et pas du tout là où on l'attendait.

En résumé, si vous souhaitez voir un film d'épouvante qui provoque angoisse et frissons avec jumpscares débiles à gogo, passez votre chemin. Cette expérimentation soderberghienne s'apparente davantage à l'hypnotique A ghost story de David Lowry qui évoquait déjà la solitude et le chagrin éternel des fantômes qu'à Conjuring (que je me garderai toujours bien de voir).

C'est original, élégamment filmé, intrigant et surprenant. Un peu cafardeux aussi...

P.S. : le père c'est Chris Sullivan, LE Tobe de This is us (le gars au chapeau), LA série coeur coeur coeur. Vous n'avez pas encore vu This is us (pas le remake français garanti pur caca) ? Votre vie est foutue.

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