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LA CACHE

 de Lionel Baier **

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Avec Michel Blanc, Dominique Reymond, William Lebghil, Liliane Rovère, Ethan Chimienti, Aurélien Gabrielli

Synopsis : Christophe, 9 ans, vit les événements de mai 68, planqué chez ses grands-parents, dans l’appartement familial à Paris, entouré de ses oncles et de son arrière-grand-mère. Tous bivouaquent autour d’une mystérieuse cache, qui révèlera peu à peu ses secrets…

Le film est une adaptation libre du roman éponyme de Christophe Boltanski. L'auteur y raconte l’histoire de sa famille sur plus d’un siècle. Le film ne s'attarde que sur les événements de Mai 68, qui ne font l’objet que d’un demi-paragraphe dans le livre.

Les membres de cette famille n'ont pas de nom, sauf le petit garçon (qui joue horriblement mal, désolée) ; ils sont donc père-grand (Michel Blanc), mère-grand (Dominique Reymond), grand oncle (William Lebghil), petit oncle et arrière-pays (l'arrière grand-mère, Liliane Rovère). Ils mènent une existence décalée, dorment tous ensemble dans la même pièce (sauf l'arrière grand-mère), mangent dans le lit des repas improvisés et ne se déplacent que dans leur Ami 6 rouge (voiture mythique) où mère-grand légèrement handicapée (nous n'aurons pas l'explication) y tient salon avec sa théière..

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Vous l'avez compris, ce qui prime ici c'est le côté foutraque, bobo bohème de cette famille aimante, chaleureuse, soudée. J'ai trouvé un petit côté Michel Gondry à ce film dans l'aspect bric à brac de la maison où règne un joyeux bordel. Mais le côté bricolé finit par être un peu lassant car trop voyant et appuyé. Trop d'originalité finit ici par tuer l'originalité, contrairement à Gondry où on ne cesse de chercher le détail.

Est-ce que sans la présence de Michel Blanc ce film attirerait du monde et mériterait autant d'indulgence ? Nous ne le saurons jamais. On comprend vaguement les intentions et on reconnaît bien là l'image que Michel Blanc renvoyait de douceur et de générosité dans certains de ses personnages. Mais franchement certaines sentences auraient mérité une réécriture : "ne laisse jamais les cons te dire qui tu es". Et surtout, si la forme est soignée dans la reconstitution de l'époque avec surtout les slogans de Mai 68 qui s'affichent, le fond manque un peu de direction. Est-ce que le réalisateur veut parler de la Shoah ? Le thème est introduit progressivement et donne lieu à la scène la plus forte et poignante du film. Et (attention vous n'allez pas le croire car j'ai peine à le croire moi-même), c'est William Lebghil qui emporte le morceau de ce moment particulièrement fort et émouvant. Alors que les gardes du corps d'un éminent personnage (l'intérêt de cette intrusion m'échappe) font irruption dans la maison, le personnage de William Lebghil "rejoue" ce qu'il a connu une vingtaine d'années plus tôt lorsqu'il était enfant. C'est convaincant et dérangeant. Les rafles et délations de l'été 42 ne sont pas si loin.

Malgré toute l'admiration et l'affection que je portais à Michel Blanc, je l'ai trouvé plutôt inconsistant ici et Dominique Reymond (excellente, magnifique), Liliane Rovère et William Lebghil beaucoup plus en adéquation avec l'alternance de fantaisie et de profondeur du film. La voix off se veut explicative et n'explique rien.

Après La dérive des continents au sud, Lionel Baier ne m'a toujours pas convaincue.

Commentaires

  • J'ai failli y aller. Pour Michel. Mais bof... pas motivé.
    En revanche, tu as apprécié un rôle de William Lebghil ? Waouh !

    Et je ne sais pas trop pourquoi tu évoques "La voie royale"...

  • Oui, William m'a beaucoup plu dans ce rôle. C'est fou n'est-ce pas ?
    J'aime changer d'avis dans ce sens.
    Ça pourrait te plaire. C'est un film comme tu en cherches en ce moment.

    Pourquoi parles tu de La voie royale :-)))))

  • Le film n'illustre qu'un paragraphe du livre.
    A ce titre, c'est très fort.

  • Et je me rends compte que j'ai pas tout lu, car ni le roman ni son auteur, je ne connais... Contrairement à toi qui en plus de presque tout voir, tu lis également presque tout :-)

    J'aurais été tenté pour Michel, mais vu ton enthousiasme, je vais m'abstenir...

  • Côté lecture, je me sens totalement à la ramasse comparée à Aifelle et toi.
    Michel est mort six mois après le tournage. Je l'ai trouvé fatigué, essoufflé, vraiment vieilli.
    Avec beaucoup d'indulgence, ça peut plaire.

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