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THE INSIDER

de Steven Soderbergh *

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avec Michael Fassbender, Cate Blanchett, Pierce Brosnan

Synopsis : The insider est un film d'espionnage haletant qui raconte l'histoire d’un couple d’agents secrets, George Woodhouse et sa femme Kathryn. Lorsque Kathryn est soupçonnée de trahison envers la nation, George doit faire face à un dilemme déchirant : protéger son mariage ou défendre son pays.

Je vous laisse admirer le synopsis officiel aussi racoleur que mensonger. En matière d'halètement il faudra se contenter de ceux de Michael et Cate qui se grimpent dessus (tout habillés) dans la chambre de leur demeure directement issue du catalogue Maison du monde. Cate, habillée, se déshabille néanmoins pour se re-habiller différemment et lance à Michael (mal) tapi dans l'ombre :
"je sens quand tu m'observes".
"Désolée, tu es si belle !"
"J'aime ça".

Dans le langage de la critique encartée on appelle ça : des dialogues brillants. Soit.

Il est donc question que Michael, enfin George, enquête pour trouver la taupe fouineuse qui s'est glissée dans le groupe de super espions. En gros quelqu'un de chez eux aurait volé quelque chose de très précieux (mais quoi bordel ???) qui pourrait faire que les russes déclenchent l'arme nucléaire (mais où vont-ils chercher tout ça ???). George réclame deux semaines pour trouver le traitre. On lui dit que c'est trop long. Il répond : "ok, donnez-moi une semaine". J'ai failli éclater de rire, mais je n'étais pas dans mon salon. Sa Katryn adorée est sur la liste des suspects. Un dîner est organisé au cours duquel les convives ingurgitent une substance qui les oblige à dire la vérité. En guise de vérité, il sera surtout question des tromperies, coucheries et cachotteries conjugales des un-e-s et des autres car oui, le super espion fricotte impunément avec la super espionne et réciproquement. Cela va même jusqu'à la vie commune voire pire : le mariage. En marge du film d'espions il s'agirait donc d'une... hum hum, réflexion sur le couple ! MDR excusez-moi je m'étrangle.

J'attendais impatiemment (avant de m'endormir) la grande scène du II (celle du dîner) dont j'entends dire que certains pourraient la regarder en boucle tant elle est virtuose. Alors donc nous n'avons pas tous la même notion de la virtuosité qui doit aussi (selon moi) passer par l'intérêt que procure ladite scène. Celle-ci est sinistre et consternante. Pour le reste, disons que le spectateur est laissé à l'écart voire à l'abandon devant un spectacle chic et toc où des pantins très, TRES sérieux s'agitent sans précipitation à la recherche de... On ne sait quoi ! On quitte à peine la maison bourgeoise du couple vedette ou leurs bureaux. L'espion soderberghien ne caracole pas à mains nues sur des façades d'immeubles à Dubaï.  Une petite partie de pêche et une rencontre sur un banc à Zurich (où il se passe un truc aussi indéchiffrable que le reste) nous laissent quelques instants de respiration à l'air pur avant de suffoquer devant cet exercice froid et chic.

Les acteurs ? Michael tout en minceur, élégance, félinité et costumes à 5 000 livres sterling desserre à peine les mâchoires, arpente un couloir, mate sa femme, la jette sur le lit, plisse le front en guise de contrariété (sa femme est suspectée je te rappelle) et purée ne prend pas de douche !!! Cate Blanchett, tout en cheveux, visage déformé par le botox, oeil torve et froufrous soyeux a pris sa voix d'outre Lothlórien, se déplace comme une liane insaisissable et démontre par A + B qu'il ne faut pas la faire chier et surtout ne pas (je cite) "foutre le bordel" dans son couple. Pierce Brosnan (beau costume chic aussi) fait deux apparitions très vénères en mode c'est qui le bosse. Les autres... font office de serveurs de soupe au trio !

Bref, c'est long (et pourtant court : 1 h 30 montre en main), abscons, mou, mal ou peu ou pas éclairé, en un mot : chiant. 

1 étoile parce que je ne me résous pas à mettre des bulles à un Soderbergh. Le très récent The presence était mille fois meilleur.

Commentaires

  • Zut alors ! Moi qui croyais ma fatigue de ce soir-là responsable...
    Cate et le botox... c'est non, non, NON ! Elle et Michael méritent mieux.

  • J'étais en pleine possession de mes moyens pour subir cette chose.
    Tu es d'accord que le visage de Cate est déformé ? Elles sont vraiment folles de s'infliger ça.
    Ils méritent mieux mais ils savent lire quand même...

  • On peut dire que tu le vends bien celui-là !! Je ne lis que des critiques calamiteuses, qu'est-ce qu'il lui arrive à Soderbergh. Quant à Cate Blanchett déformée, elles sont désespérantes ces actrices. Elles ont donc perdu tout sens de l'esthétique. Elles seraient tellement plus belles avec leurs rides, mais au moins leur traits authentiques.

  • J'ai tout donné sur ce service après-vente.
    Je pense qu'il s'est beaucoup appliqué le Steven mais qu'il a oublié un paramètre essentiel : le spectateur.
    C'est insensé, on ne sait pas si elle a 30 ans ou 50. Car malgré le fait que le visage soit lisse on voit clairement que ce n'est plus une jeune fille. C'est affreux. Sous certains angles les "boursouflures" sont très voyantes. Les joues surtout. Du coup ça tire sur les lèvres et donne cette bouche de canard.
    Je cherche une actrice (encore jeune) qui vieillit avec des rides...

  • J'ai trouvé la première partie plutôt ennuyeuse mais, à partir du moment où j'ai compris que (presque) tout n'était que faux semblant (et qu'il fallait revoir les scènes du début sous un autre jour), je me suis régalé. Alors, oui, c'est sophistiqué, cérébral... mais c'est un genre de film qu'on voit désormais peu en salles. Certaines scènes (les repas et les interrogatoires au polygraphe) sont très bien dialoguées (en version originale).

    Concernant Cate, une autre hypothèse existe : des retouches numériques en post-production.

  • Plus ça avançait, plus ça m'ennuyait moi.
    Manifestement tu es le coeur de cible et pas moi.
    Les révélations sont tellement NULLES j'ai trouvé. En plus du reste.
    J'ai vu un reportage sur les retouches numériques. C'est impressionnant, les rides disparaissent mais ce n'est pas censé déformer le visage.

  • Rebonjour Pascale, je n'avais pas "percuté" que Cate Blanchett s'était botoxé le visage. Moi, j'ai été surtout frappée par le fait qu'elle avait un visage dur avec ses cheveux teints. Elle n'est plus blonde. J'ai trouvé ce film très froid à tout point de vue. Fassbinder est transparent. Il a l'air de se demander ce qu'il fait là. Je n'ai pas écrit de billet. Bon week-end.

  • Elles font aussi subir de sacrés traitements à leurs cheveux. Mais il y a aussi de super perruques.
    Pour son visage... pommettes saillantes, peau ultra lisse, sillon nasogénien aux abonnés absents, bouche de canard... pour moi c'est du botox.
    Le fonds de commerce de Cate est la froideur désormais.
    Michael a l'air de bien s'emmerder oui et le couple est mal assorti. On dirait qu'elle promène son petit frère.
    Deux porte manteaux pour un défilé.

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