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MIKADO

de Baya Kasmi *

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Avec Félix Moati, Vimala Pons, Ramzi Bedia, Patience Munchenbach, Saül Benchetrit

Mikado (surnom de Mickaël parce qu'il aime jouer au mikado...) le père, et Laetitia la mère vivent dans un van avec leurs enfants, une ado et un petit garçon.

Ils les ont prénommés Nuage et Zéphyr, ce qui est sans doute pour eux un atout dans la vie, mais ne les ont jamais déclarés à l'Etat civil. Nous connaîtrons les raisons du père beaucoup plus tard et sa terreur d'être confronté à l'administration.

En aidant Vincent un automobiliste en panne sur la route, ils bousillent le moteur du camion. Récemment veuf et père de Théa une ado avec qui il a du mal à communiquer Vincent, après une seconde d'hésitation : "oui mais je ne vous connais pas", invite la famille à patienter chez lui en attendant la pièce du moteur à remplacer. Théa voit d'un mauvais oeil cette intrusion dans sa vie de lycéenne ordinaire et endeuillée. Cette cohabitation (même si la famille marginale dort dans son camion) va évidemment bouleverser la façon de voir et de vivre des uns et des autres. Notamment celle de Nuage qui en observant Théa va se mettre à rêver d'une vie "normale".

Malgré toute la générosité et la tendresse enveloppante de la réalisatrice pour ses personnages, je n'ai pas adhéré un instant à cette histoire de nomadisme volontaire et contraint, à cette vie idéalisée où les parents amoureux fous font l'amour à la belle étoile, où les enfants se cachent sous des couvertures au moindre contrôle de police (que la mère contourne avec un beau sourire et du rouge à lèvres... les gendarmes sont tellement cons). La réalité vient percuter toutes ces mignonneries dont Nuage commence à saturer en s'apercevant qu'aller à l'école, avoir des amis ce doit être vachement bien. L'ado prononce la réplique la plus bouleversante du film : "je n'existe pas". Dans les dix dernières minutes (les meilleures), tout s'accélère comme s'il fallait faire redescendre tout le monde sur terre y compris les spectateurs.  

En adoptant parfois le point de vue du père inquiet, méfiant et en colère et d'autres fois celui de l'ado (la partie la plus intéressante) qui aspire à la normalité j'ai eu l'impression que la réalisatrice ne savait sur quel pied danser, quel point de vue adopter. Il est clair que les questions du nomadisme, des enfants déscolarisés, l'(in)égalité des chances et encore moins celle des enfants placés dans des familles d'accueil ne sont absolument pas traités. Je me suis ennuyée et bien que le film ait été tourné en été en Provence, j'ai trouvé la lumière terne et moche.

Les acteurs n'y sont absolument pour rien. Soit ils sont très bien dirigés, soit ils sont excellents, sans doute les deux. La réalisatrice avait déjà réussi le petit miracle dans Youssef Salem a du succès de rendre Ramzi Bedia terriblement attachantIl confirme sa facilité à se fondre dans un rôle tendre et émouvant. 

Je regrette de n'avoir pas plus aimé ce film car je trouve Baya Kasmi terriblement attachante aussi, pétillante et vraie. Mais non, ça n'a pas passé...

Commentaires

  • Un Captain pas fantastique si je comprends bien. Sujet difficile à traiter en effet, mais sacrément passionnant dans nos sociétés sous contrôle.

  • Quel sujet ? Ce n'est pas clair et mal traité ici.

  • Celui des personnes qui prennent leurs distances avec la société, jusqu'à quel point ? Comment se mettre en retrait tout en y ayant recours en cas de besoin ? Quel légitimité à faire ce choix pour ses enfants ? Un peu toutes ces questions qui taraudaient "Captain Fantastic" qui creusait plutôt bien la question.
    J'aime bien Baya Kasmi aussi, elle a écrit le scénario du "Mélange des genres" avec Michel Leclerc.

  • Rien de tout cela n'est traité.
    Et en plus, comment n'ont-ils pas été repérés depuis au moins 15 ans (l'âge de la petite) ? Comment Mikado peut-il recevoir une convocation du tribunal ?
    Youssef Salem était bien meilleur.
    Oui Michel et elle fricottent. Je les ai rencontrés lors d'un festival d'Annonay, ils étaient co présidents du jury. Ils sont CHARMANTS.
    J'ai très envie de voir Le mélange des genres.

  • Meme'si la bande annonce ne m'avait pas convaincu, 'j'y serais peut être allé. Mais ton manque d'enthousiasme à refroidi mes envies. D autres films auront ma priorité, Je le jure,' Comment devenir riche (avec sa grand mère), notamment et beaucoup beaucoup de livres en retard. Bonnes sorties ciné à toi Pascale.

  • Les critiques et avis de spectateurs sont beaucoup plus enthousiastes que moi.
    Mais je me suis beaucoup ennuyée, c'est répétitif jusqu'au dernier quart ou tout s'accélère et effectivement il faut trier. "Je le jure" est nettement plus intéressant.
    J'irai aussi voir Comment devenir riche...
    Bonnes lectures (je suis plongée dans un Sorj Chalandon : magnifique découverte).

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