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COMMENT DEVENIR RICHE (grâce à sa grand-mère)

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mais aussi Dimanches de Shokir Kholikov et Le village aux portes du paradis de Mo Harawe *** (à la fin).

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de Pat Boonnitipat ****

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Avec Putthipong Assaratanakul, Usha Seamkhum, Tontawan Tantivejakul, et je m'arrête là...

Une famille se réunit au cimetière pour une célébration des morts que seule la grand-mère Amah prend très au sérieux.

A l'inverse de M. son petit-fils très occupé sur son écran de téléphone. Les autres membres de la famille accomplissent cette contrainte comme une formalité ennuyeuse. En dispersant les pétales de fleurs que M. a jeté négligemment, la grand-mère fait une chute. C'est à cette occasion et son passage à l'hôpital que lui est diagnostiqué un cancer à un stade très avancé. Dans un premier temps on refuse de l'informer. Le malade n'assiste pas à l'énoncé du diagnostic... Ses deux fils se demandent alors qui remportera l'héritage qui consiste en une petite maison (véritable bric à brac charmant) du centre ville. La fille (et mère de M.) se montre beaucoup plus humaine.

M. qui vient de découvrir qu'une de ses amies a hérité de la maison de son grand-père dont elle s'est occupée jusqu'à la mort, imagine qu'en se comportant en petit-fils modèle il deviendra le numéro un dans l'ordre de l'héritage.

Sans y être invité, M. s'installe chez Amah. Ce postulat de départ plutôt malsain va pourtant donner l'occasion à la grand-mère et au petit-fils d'apprendre à se connaître et au jeune homme de découvrir et remédier à son amnésie... Si la vieille dame au caractère encore très affirmé n'est pas dupe de l'intérêt qu'elle suscite, elle va s'adoucir au contact de ce jeune homme qui se montre de plus en plus sincèrement prévenant et attendri.

On peut être surpris que les rapports intra-familiaux semblent exclusivement basés sur des considérations financières. Il est régulièrement question d'argent entre les différents membres de la famille ce qui est peut-être moins hypocrite que sous nos latitudes où tout explose souvent lorsque la personne n'est plus là. Les deux attitudes ne sont pas plus sympathiques l'une que l'autre. Cet aspect des comportements ouvertement intéressés en Thaïlande comme également l'abandon des personnes âgées à leur triste sort (la solitude) finissent par laisser la place à beaucoup plus d'empathie et de compassion. Même si les relations entre la grand-mère et le jeune homme sont dans un premier temps très contrastées, Amah n'étant pas dupe de la cupidité de M. qui se souvient peu à peu que sa grand-mère s'est beaucoup occupée de lui lorsqu'il était enfant et que c'est peut-être à son tour de le faire à présent, à mesure qu'elle s'affaiblit.

On ne peut pas dire que le scenario réserve énormément de surprises dans sa progression et son aboutissement, néanmoins on se laisse charmer et attendrir par le couple formé par ces deux personnages touchants, magnifiquement incarnés par deux acteurs (aux noms imprononçables). Notons que l'adorable grand-mère est interprétée par une dame d'un âge certain dont c'est le premier rôle à l'écran. Elle est craquante, éblouissante de naturel. Quant au jeune homme, son visage se transforme et s'adoucit à mesure qu'il évolue vers des sentiments plus charitables et altruistes.

En outre, le premier film (de cinéma) très beau  de ce jeune réalisateur nous informe sur la vie de ces familles thaïlandaises (ici pour moitié d'origine chinoise) notamment au moment des repas qui rythment et font progresser l'histoire mais aussi sur les traditions concernant les obsèques (que j'ai trouvées très jolies) ainsi que sur les cimetières magnifiques, véritables lieux de rencontres, de retrouvailles (et pas des horreurs marmoréennes comme chez nous).

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C'est la plupart du temps délicat, cruel par moments car la cupidité de la famille semble disproportionnée si l'on considère les conditions de vie de la dame et son obligation de travailler encore malgré son âge. Que tout s'humanise est plutôt rassurant et qu'humour et émotion soient au rendez-vous rendent ce film plus que recommandable. Il peut aussi éventuellement permettre de s'interroger sur le sort réservé aux... aînés, à leur solitude.

"Que veulent les vieux, que leurs descendants ne leur donnent jamais ?
Du temps."
dit la jeune fille qui s'est occupée jusqu'à ces derniers instants de son grand-père.

Le regard peut s'embuer lorsqu'au cours de repas dominicaux qui paraissent être des épreuves pour certains, une partie de cartes qu'elle prise tant soit refusée à Amah. Difficile aussi de ne pas s'émouvoir lorsqu'on la voit, charmante vieille dame dans ses jolies toilettes, attendre sur un banc que sa famille lui rende visite alors que ses fils se demandent dans quel ordre de succession ils se trouvent. Les choses deviennent franchement cruelles lorsqu'Amah se rend avec son petit-fils chez son frère. Et là, on comprend une fois encore qu'elle est la place des femmes dans cette société...

Je vous encourage à lire le générique, c'est un pur régal...

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J'ai également vu ces deux films très très très dépaysants et très cruels que je vous encourage à découvrir (mais je ne trouve plus le temps pour écrire sur tous les films que je vois, toutes mes excuses). Ils nous informent de façon parfois austère mais lumineuse à la fois des conditions de vie, de survie même des habitants de l'Ouzbékistan et de la Somalie. Deux visions guère réjouissantes. Deux films délicats, précis, profonds. Abandon des personnes âgées qui triment jusqu'à la fin dans l'un, difficultés à être un père célibataire, un enfant qui veut aller à l'école et embûches semées sur le parcours d'une femme (seule, donc sans droit...) dans l'autre.

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Dimanches de Shokir Kholikov ***

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Synopsis : Un couple de paysans âgés vit paisiblement dans un petit village de la campagne ouzbek où il travaille la laine. Peu à peu, son existence se voit bouleversée par les sollicitations de ses deux fils, qui insistent pour faire pénétrer la technologie chez eux malgré leurs réticences – et avec une idée derrière la tête : démolir la vieille maison qu’ils habitent pour en construire une nouvelle, afin que le plus jeune fils, ayant réussi à l’étranger, puisse en faire sa résidence secondaire...

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LE VILLAGE AUX PORTES DU PARADIS de Mo Harawe ***

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Avec Canab Axmed Ibraahin, Axmed Cali Faarax, Cigaal Maxamuud Saleebaan

Synopsis : Un petit village du désert somalien, torride et venteux. Mamargade, père célibataire, cumule les petits boulots pour offrir à son fils Cigaal une vie meilleure. Alors qu’elle vient de divorcer, sa sœur Araweelo revient vivre avec eux. Malgré les vents changeants d’un pays en proie à la guerre civile et aux catastrophes naturelles, l’amour, la confiance et la résilience leur permettront de prendre en main leur destinée.

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Dépaysement (et tristesse) garantis.

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