Brick de Ryan Johnson ***
Un fondu de cinéma (il y en a…) qui aurait regardé en boucle « Mullholand Drive » et « Lost Highway » pourrait réaliser « Brick ». C’est fait, et ce film est la preuve qu’il n’est pas nécessaire de comprendre un film pour le trouver formidable. Quelle jubilation à voir ce bric à brac, ce méli-mélo compliqué, cérébral et épatant !!! Si on pouvait applaudir en salle, je l’aurais fait.
En gros, en très très gros, Emily a d'énormes ennuis. Elle pleure. Elle appelle à son secours Brendan, son ex (teigne très myope, taciturne et solitaire mais recordman du monde de tous les acteurs pour l'"encaissage" de coups...), toujours fou amoureux d’elle. Deux jours plus tard, il la retrouve morte dans un ruisseau sous un pont. Il décide de mener l’enquête seul ou presque… juste aidé par un binoclard fort en thème.
En dehors du fait que c’est superbement filmé, que les sons et les bruits ont un rôle à eux seuls et que ça part dans tous les sens… qu’est-ce qui rend ce grand petit (et premier) film si remarquable ??? Le casting tout simplement. La moyenne d’âge des interprètes de cette histoire doit être de 20 ans et tout le monde « joue » avec intensité et conviction une sombre histoire de « grands » dans un univers pourri par la drogue et l’argent. C'est très sombre, très noir et très virtuose.
Très au-dessus de ce cadeau inattendu, le merveilleux acteur du non moins merveilleux « Mysterious Skin » de Greg Arakki, Joseph Gordon-Levitt confirme qu’il est en route pour la gloire. Il est urgent de suivre de près ce petit prodige absolument époustouflant !