Dans les cordes de Magaly Richard-Serrano **
Joseph (Richard Anconina) est responsable d’une salle de boxe dans laquelle il entraîne sa fille Angie et sa nièce Sandra qu’il a adoptée. L’amour que se portent les deux jeunes filles et leur complicité vont être mis en péril le jour où l’une remporte le championnat de France et l’autre pas…
Il y a beaucoup de choses dans ce premier film et il en manque énormément aussi. C’est difficile à expliquer. La rage et l’ambition des deux boxeuses sont impressionnantes même si certaines aberrations m’ont laissée sans voix : la scène où Angie casse la cheville de sa cousine pour l’empêcher de boxer !!! Où sont les sacro-saintes valeurs du sport dont on nous rebat les oreilles régulièrement ? Le mutisme d’Angie, son regard buté et son coup d’éclat final ne sont pas toujours très explicites même si des révélations familiales nous sont annoncées aussi abruptement qu’aux personnages.
Par contre, côté casting et interprétation, c’est un sans faute à consommer sans modération. Richard Anconina, père aimant et attentif, mari paumé, coach impliqué, est à sa place, parfaitement, sans esbroufe, tout en présence et en intensité. Difficile de dissocier Louise Szindel et Stéphanie Sokilinski qui alternent la grâce et la fureur comme on respire. A noter aussi, Maria de Medeiros, parfaite, émouvante en poupée de banlieue blessée, péroxydée et vulgaire.