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  • Exilé de Johnny To ***

    Exilé - Anthony Wong, Francis Ng Chun-Yu, Roy Cheung et Suet Lam

    Le très prolifique Johnny To de Hong Kong a encore frappé (trois films en un an !) et c’est encore mieux qu’Election I et II… enfin moi, je marche à fond. Pas de dépaysement, les (beaux et bons) acteurs sont les mêmes mais cette fois les marlous doivent s’entretuer entre eux. Un de la bande a fait une bêtise, il faut l’éliminer. Sauf que ces gars là ont un cœur et ils ne parviennent pas à tuer leur pote, ce qui ne plaît pas au big chef.

    Que dire ? C’est magnifique à voir (sublime lumière) et à entendre (bande originale grandiose), on est entre Melville et Sergio Leone (harmonica inclus). Les références pleuvent, les fusillades sont chorégraphiées, l’humour est omniprésent, mais aussi la mélancolie et pour une fois l’histoire est limpide.

    Pour vous donner une idée du QI des loufiats qui se la pètent grave, voilà un aperçu de dialogue :

    -          « ça pèse combien une tonne ?

    -          Une cent cinquantaine de kilos !

    -          T’es con, une tonne, c’est au moins 5 000 kgs ! »

    Sinon, ils sont plutôt taiseux (on comprend pourquoi) et efficaces puisqu’ils se comprennent sans dire un mot et prennent leurs décisions en tirant à pile ou face…

    Les flics sont toujours des ripoux mais il y a un je ne sais quoi de moral à la fin qui surprend.

    Euphorisant et jouissif !

  • Hot fuzz d’Edgar Wright ***

    Hot Fuzz - Nick Frost et Simon Pegg

    Nicholas Angel est fonctionnaire de police (ne dites pas flic ou agent de police : ça l’énerve… non, ça le choque !) à Londres. Il a fait de super brillantes études de policier. Il est super doué, super zélé, super super… Tellement super que ça fait beaucoup d’ombre à ses collègues qui ne lui arrivent pas à la cheville. Ses supérieurs décident de le muter à Sandford, joli petit village où il ne se passe rien, tout préoccupé qu’il est de sa participation au concours des villages fleuris… Avec son nouveau coéquipier, un bouseux balourd gavé de références (« Point Break », « Bad boys »), il va devoir élucider une série de crimes plus horribles les uns que les autres dans la tranquille campagne !

    Au-delà de la parodie pure et simple, bête et méchante à la « Scary movie », il y a ici un vrai film (d’action) avec une intrigue, un suspens et des personnages. Cela dit rien ne manque à l’évocation et au pastiche du « buddy movie », genre qui met en présence deux héros, souvent deux flics, que tout oppose, qui doivent travailler ensemble d’abord dans la méfiance, et qui finiront pas s’apprécier. Et là, les références à cette spécialité américaine pleuvent et abondent. Tout y passe, les débuts difficiles, l’admiration de l’un, l’agacement de l’autre, puis l’amitié, le sauvetage de vie, le cadeau d’anniversaire… et le réalisateur n’hésite pas à convoquer la musique d’ascenseur lorsque les deux potes àlavie/àlamort se retrouvent pour évoquer la vie, l’amour, la mort, le traumas de l’enfance etc… Je vous laisse découvrir, c’est à mourir de rire. Les dialogues enfilent les perles sans discontinuer, on pense à « L’arme fatale », c’est viril et ça se prend au sérieux… Un hommage est rendu à « Léon » car ici le héros ne se sépare pas de sa plante verte. Il flingue à tout va en se jetant par terre au ralenti avec son arme au bout des bras tendus (hilarant). Par ailleurs, on rencontre un serial killer, des bons, des méchants, une fausse vraie piste, des retournements de situation, des surprises... Quant à Simon Pegg (également co-scénariste), il incarne ce flic incorruptible, entièrement dévoué à sa fonction avec sérieux, énergie et beaucoup beaucoup de second degré très british.

    C'est absurde, léger, brillant (et bruyant), un régal de l’été je vous dis.

  • Le contrat de Bruce Beresford *

    Le Contrat - John Cusack et Morgan Freeman

    Un papa et son filston qui pleurent leurs femme et maman partent en camping pour tenter de « resserrer les liens » ! Au cœur d’une campagne belle et hostile ils repêchent deux hommes dans la rivière. L’un deux, U.S. Marshall, meurt illico, l’autre est un tueur que ses potes vont tenter de récupérer à tout prix (c’est lui qui a le magot). C’est ce qui s’appelle être au mauvais endroit au mauvais moment… et voilà notre gentil papounet qui se transforme en Rambo de la forêt.

    Avec une bande de mercenaires à vos trousses, vous avez le choix vous ???

    Well, histoire cousue de gros fil blanc à coutures épaisses, un contrat est un contrat et on ne peut pas dire qu’on s’ennuie à voir les personnages se débattre. Sinon ? Sinon, rien. Un gentil ado (à la mèche) rebelle, une blonde égarée, Morgan fait du Freeman et John Cusack passait par là en touriste (il a vu de la lumière, il est entré), emballez c’est pesé.

  • Je me fais mon cinéma

     

    J’admire et j’envie ceux qui peuvent dire sans se tromper : « le premier film que j’ai vu est… ». Je n’en sais rien, j’ai commencé si tôt. J’ai décidé de dire que « Blanche Neige » est mon premier film vu sur écran géant. Je trouve que c’est approprié à une enfant. Ce dont je suis sûre c’est que je l’ai longtemps enviée d’avoir une robe avec ce col de princesse. J'ai revu ce film adulte. Il est terrifiant. La scène dans la forêt est un cauchemar. Je dois tenir de cette époque de ne pouvoir regarder les films d’horreur !

    Ma famille se désespérait : « elle n’aime que la télé ! ». En fait je n’avais, et je n’ai toujours que faire de la télé SAUF pour regarder des films. Les dimanches à la campagne me coûtaient cher : les jonquilles en avril, le muguet en mai, les violettes en juin, les champignons à l’automne… j’ai tout cueilli ! En hiver, il fallait faire de la luge, des bonhommes de neige. La nature et les saisons ne me ravissent jamais autant qu'un film.

     

    J’ai vu tous les westerns avec John Wayne. Les indiens étaient des barbares, la cavalerie était toujours en retard, les filles n’étaient pas à la fête, les garçons passaient leur vie à cheval… jusqu’aux révélations : « Rio Bravo » et « Le train sifflera trois fois ». Le cow-boy est lonesone contre tous et héroïque. Sa seule richesse sont une étoile parfois, et l’amour d’une femme encore plus rarement. Eventuellement il joue de la guitare, chante des chansons avec une voix de crooner en buvant des canons et se bat seul contre tous pour « la » cause. Nul doute que je tiens de cette époque mon attirance pour les causes et les batailles perdues d’avance, les anti-héros sauvages qui ont trois mots de vocabulaire... Aujourd’hui tous les westerns en forme d’hommage sont des madeleines savoureuses : « Danse avec les loups », « Silverado », « Dead man », « Open range »…

    J’ai découvert avec délice le western spaghetti et fait ainsi connaissance d’un certain Clint. Le cow-boy est un salaud, égoïste et cupide. Il n’a pas de nom mais il a un humour XXL et mâchouille un cigare en souriant. Il est nonchalant et flingue sans état d’âme. Ses duels s’étirent à l’infini dans la poussière et la musique est un personnage à part entière qui se siffle, se joue à l’harmonica ou au banjo.

    Et au milieu de toutes ces récréations parfois survient le choc, la grande secousse, et c’est l’empreinte indélébile de Vienne dévastée, les petites notes d’Anton Karas égrainées à la cithare et le visage d’Orson Welles qui apparaît entre ombre et lumière, ce sont mes torrents de larmes incontrôlables chaque fois que Mama monte les marches du grand escalier de Tara et explique à Melly que « non, Missié ‘Eth ne laisse-a pas ente-er sa fille ché-ie dans le noi' alo’ qu’elle en a si peu’», c’est la passion renversante de l’ardente Gene Tierney amoureuse de son fantôme, c’est Cary Grant amoureux éperdu comme jamais chez Hitchcock.

     
    J’ai tout aimé, j’AIME tout, du blockbuster estival aux pépites dénichées au fond d’une salle art et essai, les grandes trouvailles, les grandes émotions, un tour du monde sur écran noir et géant ! Mon éclectisme s’est éparpillé, diversifié, épanoui. Je consomme avec délectation du cinéma de divertissement et je me rassasie de beauté, d’émotion et de culture ! Quel mépris ce serait de considérer qu’il y a un cinéma de divertissement futile et dérisoire et un 7ème art puissant et intello.

    J’ai découvert que derrière toutes ces images animées il y avait quelqu’un, un être tout puissant sur qui à peu près tout repose : le réalisateur. Et je me suis prise de passion pour Truffaut, Godard, Pialat, Sautet, Demy et Lelouch. Un film ce n’était pas qu’une histoire, c’était une ambiance, du sang, du rire et des larmes : les aphorismes lelouchiens, la saga truffaldienne, les couleurs en-chantées de Demy, les scènes pluvieuses de groupe de Sautet... un milieu, un climat, un environnement !

    Et puis un jour… la perfection...

     

    Et au milieu de tout cela, la merveille des merveilles : l’acteur, l’actrice qui me chavirent, que j’aime à la folie. Je les aime tous… ou presque. Jean-Paul Belmondo amoureux éperdu chez Truffaut pousse son cri le plus désespéré chez Godard (Jordane : rends-moi « mon » « Pierrot le Fou » !!!).

    Mes deux premiers amours sont :

     

     

     

    Catherine Deneuve qui est tout sauf l’actrice froide qu’on prétend. Elle est le feu, elle est volcanique. Elle apparaît et elle capture toute mon attention. Même sa voix, ce rythme, ce débit inimitables qui n'appartiennent qu’à elle, sont un voyage. Pialat m’a fait découvrir Sandrine Bonnaire, ‘mon’ actrice préférée, la plus belle, la plus naturelle, vraie, authentique, spontanée… et un rire qui explose ! Et puis a surgi un monstre, devenu monstrueux jusqu’à renaître dans « Quand j’étais chanteur »…

     

     Il n’y a pas un « cinéma », un genre de cinéma qui ne mérite qu’on s’y attarde, c’est fabuleux, c’est fascinant, c’est le monde entier qui défile et nous fait lever la tête vers l’écran : Ken Loach, Kusturica, Woody Allen, Kitano, Wong Kar Waï, Kim Ki Duk, Terence Mallick, Michaël Cimino, Almodovar, Tim Burton, David Lynch, Martin Scorcese, Philippe Lioret, Christophe Honoré...

    Aujourd’hui c’est l’été et le choix est très embarrassant pour ceux qui veulent durant quelques heures se mettre au frais. Je vous propose :

    « Délice Paloma », film algérien de Nadir Moknèche,

    « 2 days in Paris  », film franco-ricain de July Delpy,

    « Delirious », film américain de Tom Di Cillo,

    « The Bubble » film israëlien d’Eytan Fox,

    « The Good Sheperd » film américain de Robert De Niro,

    « Persepolis » film franco iranien de Marjane Satrapi…

    Mais il est aussi très recommandé de se distraire tout simplement avec « Die Hard IV » et/ou « Harry Potter »…

    Il manque des centaines d’acteurs, des centaines de réalisateurs ici… c’est normal non ? C’est juste un instantané, une envie de « parler » cinéma aujourd’hui !

    Bons films à tous… 

  • Délice Paloma de Nadir Mokneche ***

    Délice Paloma 

    Une femme d’âge mur juchée sur des talons aiguilles et en survêtement vert et rouge sort de prison. C’est Madame Aldjéria. Elle va nous raconter comment, en voulant réaliser son rêve : la réouverture des Thermes de Caracala, elle en est arrivée là. Après les « invasions barbares », Madame Aldjéria, véritable « parrain » algérois va monter un petit business hors la loi et rémunérateur (magouilles en tous genres, plus ou moins cruelles..) aidée de son fils Ryad, de sa protégée et associée Shéharazade et de sa sœur (sourde et muette) Mina. Sur la carte de visite de ce commerce qu’elle appelle pompeusement « l’Agence » est noté « Madame Aldjéria va le faire pour vous ».

    On sait d’emblée que le drame couve puisque le film s’ouvre sur la prison. Cependant cette chronique qui fait aussi la part belle à la vraie vie des vrais gens à Alger, est souvent drôle. En tout cas, c’est rondement mené, généreux, plein de péripéties et de rebondissements et ce beau film sombre et lumineux est un délice. Tous les personnages ont un rêve qui se fracassera ou pas contre la réalité... Vers les trois quart du film, la voix off de Madame Aldjéria nous avertit : « avant de vous raconter la suite de mon histoire je vais aller boire une bière au Miami » !

    L’interprétation sans faille est emportée par Biyouna, actrice colossale, véritable tornade drôle et émouvante. Et ce film, nouvelle pépite estivale, est également traversé par deux anges : Paloma (Aylin Prandi) et Ryad (Daniel Lundh).

    Délice Paloma

     

  • Harry Potter et l’Ordre du Phénix de David Yates**

    Harry Potter et l'Ordre du Phénix - Daniel Radcliffe
    Harry Potter et l'Ordre du Phénix - Rupert Grint, Daniel Radcliffe et Emma Watson

    Harry est en cinquième année à Poudlard. Il retrouve ses amis Ron et Hermione, fonde « L’Armée de Dumbledore », enseigne (en secret) l’art de la défense, fait les yeux doux à une jolie fille, doit faire face à une nouvelle prof Dolorès Ombrage « La Grande Inquisitrice » tout en luttant contre la dualité qui l’envahit : le bien, le mal… tout ça quoi !

    Pas de résumé… on entre direct dans le vif du sujet par une (très belle) scène d’ouverture qui sera aussi étrangement l’une des plus animées. On pleure beaucoup Cédric (mort… oui m’sieurs dames MORT dans l’épisode IV, vous pourriez suivre un peu !) et il y a beaucoup de messes basses autour d’Harry. D’une part ses collègues « poudlardiens » le rendent responsable de la mort de Cédric (Cédric est mort, je vous dis !) et s’écartent pour le laisser passer avec dégoût, d’autre part ses profs se réunissent et murmurent à son approche (« chut : le vlà »). Harry est triste et perturbé, d’autant qu’en plus, il a de drôles de rêves et des visions. Harry doute et se bat aussi contre lui-même. De vrais problèmes de super héros en somme. Plusieurs révélations dans cet épisode bavard (mais ce n’est pas gênant) sur l’issue de « l’aventure », sur son père ; et aussi l’instauration d’un régime fasciste à Poudlard ; le premier baiser de Harry (très adolescent : sans les mains et à distance réglementaire), encore un mort… Bref, ça foisonne, on ne s’ennuie pas une seconde et bonne nouvelle, Harry prend de la consistance, s’impose et convainc ! Daniel devient acteur en somme…

    Et puis n’oublions pas David Thewlis, Brendan Gleeson, Emma Thompson, Alan Rickman (j’ai chaud…), Maggie Smith, Helena Bonham Carter, Gary Oldman (j’ai très chaud), Imelda Staunton, Jason Isaac, Ralph Fiennes (j’ai très très chaud), Michaël Gambon… Casting très God Save The Queen étourdissant.

    Un film avec plein de magie dedans : des lettres qui parlent, des livres qui volent, des feux d'artifice dragons, des bestioles ailées....

    Allez hop, vite la suite…

     

    Harry Potter et l'Ordre du Phénix - Daniel Radcliffe et Katie Leung
  • Les Nuits en Or du Court Métrage 2007

    Les Nuits en Or du Court Métrage termineront leur tour de France demain, jeudi 12 juillet à 20 heures au MK2 Quai de Loire à Paris.

    J’y étais hier et j’ai pu faire un nouveau petit tour du monde, un nouveau voyage en cinéphilie. Ce programme exceptionnel permet de découvrir les courts métrages qui ont reçu les plus prestigieuses récompenses à travers le monde et ainsi partir à la découverte de futurs grands noms du septième art...

    C’est de façon (évidemment) subjective que je vous présente cette sélection.

    DO NOT ERASE – Ne pas effacer - de Asitha Ameresekere * * * * (Royaume Uni)

    « Batta » du meilleur court métrage de fiction 2007.

    Le journal intime d’une mère de la classe ouvrière anglaise à l’attention de son fils, soldat en Irak.

    Coup de cœur indiscutable ! Une tragi-comédie à la Ken Loach. Un choc. L’EVIDENCE.

    Dans cette famille où chacun vit sa vie sans se préoccuper de l’autre… où les sentiments ne s’expriment pas… où l’égoïsme règne… la mère rongée de chagrin par le départ de son fils lui parle devant cette caméra qu’elle utilise maladroitement, et c’est très drôle. Elle plante sa caméra dans les endroits les plus improbables, pour ne pas déranger, pour ne pas qu’on l’entende, pour ne pas perdre un instant le contact. Avec Jeannette Rourke, Actrice époustouflante à transformations, ce film se révèle finalement… évidemment bouleversant !

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    LE POÈTE DANOIS (animation) de Torill Kove * * * * Norvège

    « Oscar » du meilleur court métrage d’animation 2007

    « Génie » du meilleur court métrage d’animation 2007 (Canada)

    Délaissé par sa muse, le poète Kasper profite de ses vacances pour rencontrer l’écrivain Sigrid Undset. Pendant sa quête, il est amené à affronter toutes sortes d’ostacles…

    Film en tous points magique, au mille et une trouvailles et références. Un véritable bijou sur les hasards, contre temps, empêchements et autres coïncidences qui font que la vie, notre vie est ce qu’elle est et pas une autre : une planche glissante, un facteur négligeant, une chèvre gourmande, un train bondé… Une pure merveille, un enchantement… avec la voix Off de Liv Ullman !

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    ALENE MENN SAMMEN (Tout seuls ensemble) de Trond Fausa Aurvag * * * (Norvège)

     

     « Amanda » du meilleur court métrage.

    Plaqué par sa petite amie, Thomas passe son temps à s’apitoyer sur son sort. Lorsque l’amour refait surface dans sa vie, il comprend ce qui lui manque vraiment.

    Avant d’en arriver à la « morale » du film qui est « Arrête de t’apitoyer sur toi-même, arrête de te regarder le nombril, et danse »… le héros (bel et bon acteur Christian Skolmen) déversera sa logorrhée larmoyante sur tout bipède qui croisera sa route. Il tapissera son appartement des photos de sa belle disparue (la lettre de rupture de ladite est un modèle de cruauté hilarante !!!), les arrachera puis les recollera une à une. Il jettera le moindre souvenir à la poubelle puis poursuivra le camion des éboueurs… J’en passe, c’est tordant et émouvant à la fois, un exploit ! Il intégrera un groupe de paroles de mecs plaqués qui, entre rire et désespoir raconteront leur détresse. A la place de son cœur, battra une vidéo de sa blonde, cheveux au vent… Jusqu’au dénouement, surprenant, déroutant, impitoyable !

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    FAIRE TRADE (Commerce équitable) de Michael Dreher * * * (Allemagne)

     « Deutscher Kurtzfilmpreis » du meilleur court métrage de fiction 2007.

    Une histoire de Gibraltar… la plus petite distance entre les pays dits du Tiers Monde et l’Europe.

    Une femme allemande se rend au Maroc pour « acheter » un bébé. Sec et impitoyable, c’est un regard féroce et implacable sur un trafic immonde que nous propose le réalisateur qui nous laisse nous débrouiller avec un bruit terrible qui résonne dans la tête bien après que le film s’achève : plouf !

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    BEFORE DAWN (Avant l’aurore) de Balint Kenyeres * * *(Hongrie)

      « European Film Award » du meilleur court métrage 2007.

    Avant la naissance de l’aube, le blé ondule silencieusement sur les collines…

    La caméra comme le vent balayent le blé… un camion bâché arrive… un coup de klaxon… des clandestins surgissent, grimpent dans le véhicule… les gyrophares, les sirènes, un hélicoptère…, une course-poursuite, tout le monde est arrêté. Pas un mot… des bruits, une lumière… puis de nouveau le silence.

    Ça commence sur un plan large de la nature apaisante se termine sur un visage inquiet… le tout en un plan séquence. Dense, brutal, définitif.

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    ALDRIG SOM FORSTA GANGEN (Jamais comme la première fois) (animation) de Jonas Odell * * (Suède)

     

     « Guldbagge » du meilleur court métrage 2007.

    Quatre personnes racontent leur « première fois ». Une expérience que l’on ne vit qu’une fois.

    Quatre graphismes différents et plutôt inspirés pour quatre expériences, la plupart ratées et décevantes (sauf une !). Original, trash, drôle, sordide ou romantique… chacun retrouvera « sa » première fois.

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    FAIS DE BEAUX RÊVES de Marilyne Canto * * (France)

     

    « César » du meilleur court métrage 2007

    La nuit elle en rêve, le jour elle croit rêver, mais Elise avance, agit et malgré son chagrin, choisit la vie.

    Lorsqu’Elle rencontre une amie qui lui demande comment elle va, Elle répond : « pas bien, Bertrand est mort ». L’amie ne sachant que dire, ne cesse de dire « c’est pas vrai », et Elle répond : « si c’est vrai… si c’est vrai ». Elle ajoute « il est mort pendant mon sommeil. J’ai rien senti ». C’est très beau et ça vous bousille le cœur.

    Elle continue de mettre machinalement deux bols au petit déjeuner. Elle discute avec un employé des pompes funèbres. Elle tente de s’occuper de l’enfant. Elle réclame une cure de sommeil à son médecin qui le lui refuse. Elle pense que c’est la vie mais trouve que c’est la survie…

    Alors pourquoi malgré toutes les trouvailles, les intentions, les idées, le choix du noir et blanc, la pudeur (« Elle » ne nous crache pas son chagrin au visage)… et bien que la fin soit de façon assez inattendue, lumineuse et que la réalisatrice/actrice choisisse l’optimisme… reste t’on sur sa fin ?

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    NATURE’S WAY (La voie de la nature) de Jane Shearer * (Nouvelle Zélande)

    Fotograma de Nature’s Way

     « New Zealand Screen Award » du meilleur court métrage 2007.

    Au cœur de la forêt, la nature fait ressurgir ce que l’on croyait disparu…

    Un homme ordinaire à la vie ordinaire enlève une petite fille à la sortie de l’école. Il l’emporte dans la forêt, la massacre et rentre chez lui. La forêt se déchaîne. On sursaute.

    La métaphore ou l’allégorie n’est pas claire mais la forêt est sublime et sublimement filmée.

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    HORN OK PLEASE (Klaxonnez) (animation) de Joël Simon * (Irlande)

    « IFTA » Award du meilleur court métrage d’animation.

    Une journée capitale dans la vie d’un malheureux chauffeur de taxi à Bombay. Son rêve et celui de son fils est de gagner assez de roupies pour s’offrir le taxi de ses rêves.

    C’est rigolo, plein de couleur et de vie. C’est mignon.

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    MEANDER (Méandre) de Joke Liberge * (Belgique)

    « Gouden Beer » du meilleur court métrage 2007 au Pays-Bas.

    Par un bel après-midi d’été, cinq adolescents cherchent la fraîcheur de la rivière.

    Oui, bon, il fait beau, la lumière est splendide. Les enfants, muets, mangent des fricandelles, se baignent, jouent à la game-boy… tentent un jeu dangereux. On imagine le pire. Il n’arrive pas. Ouf, les enfants rentrent chez eux. Et alors ?