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  • Delirious de Tom di Cillo ***

    Delirious - Michael Pitt

    Les (c’est son prénom) paparazzo à la ramasse traque les «people». Il rencontre Toby, jeune SDF qui rêve d’être acteur. Les héberge Toby et l’engage comme assistant. Toby croise le regard de K’harma, chanteuse star.
    Si on est un peu frustré par l’étude concernant le curieux «métier» de paparazzi et l’univers à la fois superficiel et extravagant du star-system… Tom di Cillo ne rate pas son coup lorsqu’il s’agit de raconter un conte de fées comme on en rencontre que dans «Point de vue/Images du Monde» sans doute. Il n’hésite pas à balancer des tonnes de fleurs roses sur le héros qui tombe amoureux ni d’abuser du ralenti lorsque les tourtereaux s’avancent l’un vers l’autre. Un régal !
    Steve Buscemi s’est fait le look, le physique et l’appartement du loser très pathétique. Il le restera donc. Alison Lohman est adorable en Britney perdue et fleur bleue. Mais le voyage vaut en priorité pour le très très étonnant et planant Michaël Pitt. Je l’ai tant vu «tomber», il m’a tant fait pleurer dans le sublime « Last days » de Gus Van Sant, que c’est réjouissant de le voir aussi radieux, spontané et VIVANT ici. Un documentaire sur les 800 000 expressions du visage de cet acteur (une mine d’or pour un photographe) serait passionnant.
    L’interprétation et la B.O. sont une perfection. Voici le film le plus (involontairement ?), délicieusement, époustouflamment… romantique vu depuis longtemps ! Précipitez-vous !

    Delirious - Michael Pitt

  • Le jour de gloire !!!

     CABOURG : ENCORE !

     

    Pour ceux et celles qui n’auraient pas lu mon compte-rendu (people et cinéphile…) du Festival de Cabourg, vous pourrez en retrouver un résumé (bien fait) en page 10 du Magazine Studio (Laetitia Casta en couverture) qui ne devrait pas tarder à être en kiosque !!!

     

    P.S. : mes excuses à Sagamore Stévenin (et à sa famille), j'ai essayé de rester discrète :-))

  • C'est drôle !

     Qui a dit et à quel propos :

    « On va avoir l’air d’une 4 L au milieu de Bentleys.

    En même temps, c’est un solex qui a remporté la Palme d’Or… »

    Nico a trouvé. C'est Christophe Honoré et Louis Garrel qui, étonnés de leur sélection à Cannes, parlaient de leurs merveilleuses "Chansons d'amour" comme d'une 4 L... Le solex est donc le film roumain palmé qui sortira prochainement en salle. Je vous en reparlerai à ce moment là.

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    Encore plus facile :

    Qu’est-ce que c’est ?

     C'est bien le chignon de Kim Novak qui donnait le "Vertigo" à James Stewart...

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    Et c'est bien Ed. qui n'aime pas les multiplexes mais adore la bicyclette !
  • La vie vue par Woody Allen

    LA SÉDUCTION

    "Un petit mot sur la contraception orale. J'ai demandé à une fille de coucher avec moi et elle a dit "non"."

    LE CINÉMA ET L’ART

    "Pour je ne sais quelle raison, les gens en France m'aiment plus qu'en Amérique. Les sous-titres doivent y être excellents."

    "Mon premier film était si mauvais qu'aux Etats-Unis, dans sept états, on l'utilise pour remplacer la peine de mort."

    DIEU

    "Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse."

    "L'Homme a été fait à l'image de Dieu. Mais pensez-vous vraiment que Dieu soit roux et porte des lunettes ?"

    LA FAMILLE

    "Cette montre, j'y tiens beaucoup. Elle me vient de mon grand-père. Il me l'a vendue sur son lit de mort."

    "Mes parents me battaient très rarement. Je crois qu'ils m'ont battu une seule fois en fait. Ils ont commencé à me battre le 23 décembre 1942 jusqu'à la fin du printemps 1944."

    L’INTELLIGENCE

    "Je suis si intelligent que mon cerveau est mon deuxième organe favori !"

    "Je n'aime pas faire de l'exercice. Je préfère m'atrophier."

    LES MAXIMES

    "On n'a jamais vu un aveugle dans un camp de nudistes."

    "Une horloge cassée a raison au moins deux fois dans la journée."

    "Les ennuis, c'est comme le papier hygiénique, on en tire un, il en vient dix."

    LA MORT

    "Ma mort ne m'inquiète pas. J'aimerais simplement ne pas être là lorsque ça se produira."

    "Je préfère l'incinération à l'enterrement, et les deux à un week-end avec ma famille."

    "Je ne veux pas accéder à l'immortalité par mon œuvre, je veux y accéder en ne mourant pas."

    "Tant que l'homme sera mortel, il ne sera jamais décontracté »

    PENSEES PHILOSOPHIQUES

    "La vie se divise en deux catégories : l'horreur et le malheur."

    "L'éternité c'est long, surtout vers la fin."

    LE SEXE

    "Le sexe allège les tensions, tandis que l'amour les provoque."

    "Quand on m'a demandé si je trouvais que l'amour physique était sale, j'ai répondu : "Ca l'est, si on le pratique correctement".

    "Pour ma part, je suis hétérosexuel. Mais il faut le reconnaître, le bisexuel a deux fois plus de chances le samedi soir."

    LE TRAVAIL ET L’ARGENT

    "Je suis Marxiste... tendance Groucho."

    "L'argent est préférable à la pauvreté, ne serait-ce que pour des raisons financières."

  • Je déteste les enfants des autres d’Anne Fassio °

    Je déteste les enfants des autres ! - Elodie Bouchez et Axelle Laffont

    Cécile a deux moutards et est en instance de séparation avec son mec. Pénélope a deux lardons qu’elle a faits au gré des rencontres et n’a pas de mec. Fred et Louise qui roucoulent encore, ont trois mutchachus. Tout ce petit monde va se retrouver pour un mois de vacances et de cohabitation dans une bicoque au soleil. Vive les vacances !

    Avec un titre aussi réjouissant je pensais que serait dépassée la sacro sainte image d’Epinal selon laquelle tous les enfants sont mignons, adorables, irrésistibles… hélas, ici on tombe dans l’excès inverse. Ils sont TOUS détestables (sauf un. Il s’appelle Nicolas Jouxtel déjà vu dans « Podium » et « Les enfants »). Ils font TOUS la gueule et ne remuent que pour faire des conneries plus débiles ou dangereuses les unes que les autres. Les parents/adultes ? Pas mieux. Dépressifs, paumés ou mal dans leur peau, entre ceux qui donnent des conseils de bonne éducation et ceux qui ne savent comment s’y prendre, ils sont envahis et dépassés par leur progéniture. Bref, les uns ne sont là que pour empêcher les autres de passer l'été en rond et réciproquement.

    Quant à la fin !!! JésusMarieJosephL’âneEtLeBoeuf : c’est un modèle pour la pub Ricorée (que j’ai toujours détestée…) : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

    Reste Elodie Bouchez, toujours capable de passer du rire aux larmes dans le même plan, mais que fait-elle dans cette galère ?

    C’est l’été, soyons indulgents, arrêtons la casse !

  • The bubble d’Eytan Fox ***

    The BubbleThe Bubble - Yousef Sweid et Ohad Knoller

    La différence entre les jeunes de chez nous et les jeunes en Israël… c’est que les derniers rêvent de paix car sur eux pèsent toujours la menace d’un attentat. Sinon, là-bas comme ailleurs c’est l’insouciance ou leurs études ou leur travail, leurs amours et leur joie de vivre qui les mènent, avec, en toile de fond toujours un contenu politique dans leurs relations. Tel Aviv est une « bulle » moderne, jeune et vivante un peu déconnectée de la réalité des conflits proches. Noam et Yali (deux garçons) partagent un appartement avec Lulu une jolie fille qui rêve d’ailleurs. A un check point Noam croise le regard d’Ashraf : c’est le coup de foudre. Le jeune palestinien rejoint le trio clandestinement. Ils vont le cacher, lui trouver un travail… Le quotidien est bouleversé !

    Je ne trahirai rien en disant que le drame couve. On le sent, on le pressent, on le renifle, il rôde. Entre temps, Eytan Fox nous parle d’insouciance, de tolérance, d’homosexualité, de douceur de vivre et surtout d’amour. Il montre aussi la guerre, les humiliations au check point, les attentats, la haine et surtout l’amour. En avoir fait et réussi une comédie fraîche, douce, sensuelle, très drôle est un véritable tour de magie ! Les quatre jeunes acteurs EXTRAORDINAIRES (dont un clone de Scarlett Johansson et un de Sami Bouajila) y sont tellement merveilleux, naturels, drôles qu’on a du mal à les dissocier.

    Un israëlien et un palestinien qui s’aiment : est-ce que ça va leur faire comprendre à quel point la guerre est une connerie ?? Pas sûr ! L’épilogue désespérant, pessimiste (qui, espérons-le, sera bien interprété) tendrait à prouver que le réalisateur commence à perdre un peu d’espoir !!!

    P.S. : à noter, un très joli hommage rendu au "Jules et Jim" de François Truffaut.

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    Tu marcheras sur l'eau - Lior Ashkenazi et Knut Berger

    J’en profite pour vous (re)parler de l’autre film extraordinaire d’Eytan Fox, le sublime « Tu marcheras sur l’eau » (sorti en DVD, précipitez-vous) qui décrivait l’amitié entre un agent du Mossad et un petit fils de nazi et qui était une réussite totale, tout aussi subtile et délicate que cette « bubble ». Ne ratez pas la filmo de ce réalisateur indispensable.

    « Et Djizeuce, they lied to you, it's impossible to walk on water ! »…

    Regardez et essayez (filles et garçons !) de ne pas tomber amoureux de Lior Ashkenazy !

  • The Good Shepherd (Raisons d’État) de Robert de Niro **(*)

     

    Raisons d'Etat - Matt Damon

    En 1939, Edward Wilson est un brillant étudiant en littérature à Yale. Il intègre la très secrète Skull and Bones Society (sorte de franc-maçonnerie aux autoproclamés membres de l’élite nationale… pouah !) où il est recruté par une agence gouvernementale (section contre-espionnage) qui donnera naissance à C.I.A. (ne dites plus LA C.I.A… Est-ce qu’on dit LE Dieu ???). De la création de la plus grande agence de renseignements au monde en passant par la Guerre Froide et la désastreuse intervention ricaine dans la Baie des Cochons en 1961, c’est plus de 20 ans de la vie des services secrets qui nous sont contés et surtout de cet homme qui se dévouera et sacrifiera tout (sa vie, sa famille, ses idéaux) jusqu’à disparaître derrière sa fonction.

    Voilà bien le film le plus difficile à résumer tant il est dense, complexe voire parfois franchement abscons. Cela est sans doute dû au fait que j’ai complètement raté mes études de géopolitique et que les arcanes des bassesses et autres erreurs monumentales au plus haut sommet de l’état me semblent inconcevables… pauvre citoyenne naïve et inconsciente que je suis ! Il y a cependant et néanmoins des « gens » qui décident des guerres et les « organisent ». Je vous assure, c’est terrifiant. On a échappé de peu à la troisième, dont le sort a été réglé (expédié) lors d’un concert lyrique… Je passe les horreurs et vous laisse le soin de les découvrir.

    Le film de De Niro est admirable à plus d’un titre et à de nombreuses reprises il atteint même des sommets d’intensité dramatique rare tant le climat de paranoïa et de schizophrénie qui s’empare de l’histoire et du personnage principal sont fascinants.

    Une chose est sûre, on ne rigole pas dans le contre-espionnage ricain et les espions ici ne vous feront faire aucun « Bond »… A la CIA on porte lunettes à écailles, mine et costume sombres, au FBI, ce sont les tronches et les chapeaux gris qui sont de mise. Pas un sourire donc, dans ce film tendu, sérieux, documenté, grave et « classique ».

    Matt Damon s’est emparé du personnage d’Edward Wilson et en livre une composition assez sidérante à la limite de l’autisme. D’étudiant timide et ténébreux il deviendra agent encore plus sombre et maussade qui oscille entre ordure monumentale et patriote exemplaire qui n’a plus que le mot « patrie » à la bouche ! Chapeau bas.

    Le casting très luxueux de seconds rôles est un régal : Timothy Hutton, Joe Pesci, Billy Crudup, William Hurt, Robert De Niro himself (très, très impressionnant), Alec Baldwin (plus que parfait), Angelina Jolie (irréprochable)… et surtout, surtout John Turturro, pourriture intégrale et définitive (à qui l’on doit quand même les rares sourires du film… il faut l’avouer), imperturbable sous-fifre dévoué aux basses besognes. Toutes ses apparitions sont des moments de génie et il fait d’une scène de torture (à la limite du soutenable je dois le dire) un sommet !

    Raisons d'Etat - Matt Damon et John Turturro

    Pardon Bob, pardon Matt mais « votre » film s’approche si souvent des anges (sans jamais vraiment les tuttoyer) qu’on se prend à rêver ce que Martin et Leo en auraient fait…

  • DIE HARD 4 Retour en Enfer de Len Wiseman **

    Die Hard 4 - retour en enfer - Bruce Willis

    Des gentils hackers se font dégommer à travers les statesses. Le FBI s’en émeut. La Maison Blanche est informatiquement piratée. Tout fout le camp. Y’a plus rien qui marche : les transports, l’électricité, le nucléaire... Eteignez vos ceintures, attachez vos cigarettes ! Ne tremblez plus étazuniens : John Mac Lane est sur le coup.

    "Yipee-Ki-Yay ducon" !!!

    Pyrotechnie – Balistique – Pif, paf, boom, patatra - « T’es une montre à remontoir dans l’ère du numérique ! » - Tu connais Danny Ocean ??? – T’en as encore sous le pied John ! – Course poursuite - « hands-on imperative » - vazi Johnny fais moi mal – Kevin Smith a pris 15 kilos - Creedence Clearwater Revival – T’es beau Bruce – T’as l’humour XXL John – « Merde, t’as flingué un hélico avec une bagnole ! » « J’avais plus d’balles » - Je t’aime quand tu dessoudes les cyber-terroristes -

    Merry Independance Day !

    Mc Lane Bless America .

    Oooops !

  • PARIS CINEMA

    CHANCEUX PARISIENS : PROFITEZ-EN, NE BOUDEZ PAS !

    affiche 2007

    En quatre éditions seulement, le Festival PARIS CINÉMA s'est imposé comme un événement cinématographique majeur du début de l'été à Paris (70 000 spectateurs en 2006).

    PARIS CINÉMA propose :

    - une programmation foisonnante et ambitieuse dans ses choix (600 projections, 450 films présentés, plus de 200 invités accompagnant les programmes

    - une vingtaine de lieux de projections ou d'événements à travers tous les arrondissements de Paris),

    -  une entrée libre pour certains événements ou à un tarif exceptionnel de 4€ la séance dans les salles, ouverte à tous et pour tous les publics : enfants, cinéphiles, touristes anglophones, étudiants, curieux et passionnés, professionnels...et même randonneurs,

    - des cinémas à volonté, à consommer sans modération ! Pour cela, et pour la première fois cette année, PARIS CINÉMA met à votre disposition un Paris CinéPass, personnel et nominatif, proposé à la vente en ligne dès le mois de mai 2007, au tarif exceptionnel de 20 € pour un accès illimité à toutes les séances et dans toutes les salles de PARIS CINÉMA !

    La sélection officielle, les invités, les avant-premières, les évènements, les ateliers, le plein air, l’ambiance… retrouvez tout ici !

  • L’avocat de la terreur de Barbet Schroeder ***

    L'Avocat de la terreur - Jacques Vergès

    Le portrait de l’avocat sans doute le plus célèbre du siècle donne lieu à un documentaire absolument passionnant voire fascinant tant la personnalité de Jacques Vergès est un mystère, et le reste malgré l’enquête prodigieuse de Barbet Schroeder. Aucune réponse n’est réellement donnée sur les motivations et l’implication profonde et réelle de Jacques Vergès dans certaines affaires. Il n’en demeure pas moins qu’on reste pétrifiés quand au générique de fin on découvre tous les « clients » qui ont été « défendus » par le maître ! C’est alors que défile à peu près tout ce que le monde en général et l’Afrique en particulier ont connu de dictateurs et de criminels contre l’humanité. Lorsqu’on demande à Jacques Vergès, qui ne craint pas (au contraire ?) de se faire traiter de salop : « auriez-vous défendu Hitler ? », il répond dans un sourire renversant « mais enfin, je suis avocat, je défendrais George Bush s’il le fallait ! »… L’humour, l’ironie, le sarcasme et la provocation sont rarement absents de ses répliques et malgré tout, tout ce qu’on sait, et finalement tout ce qu’on ne sait pas, rendent cet orateur hors pair infiniment charismatique.

    Les nombreux témoignages et documents d'archives qui illustrent les propos nous donnent quelques pistes où l’on découvre aussi qu’il est un homme sensible et sentimental attiré par des femmes hors du commun telles que Djemila Bouhareb, pasionaria algérienne (condamnée à mort puis graciée…) aussi célèbre en Algérie que chez nous Jean Moulin, qu’il épousera et dont il aura deux enfants, ou Magdalena Kopp, tristement célèbre épouse du terroriste Carlos.

    Entre affaires politiques et affaires judiciaires Jacques Vergès n’est jamais loin des pires monstres : Barbie, Waddi Haddad (le « fondateur » du terrorisme international) Pol Pot (son ami)…! De ses huit années où il disparaît entre 1970 et 1978 il ne dira que ceci dans un sourire : « je ne peux impliquer les gens avec qui j’étais à l’époque ! ». Certains témoignages semblent affirmer que non, il n’était pas avec Pol Pot. Mais où ? Peut-être pas loin d’Arafat ? Ou en Afrique ?

    Le personnage, séduisant et inquiétant, reste une énigme. Est-ce un opportuniste, un idéaliste ? Il n’en demeure pas moins que le film est captivant de bout en bout et que si finalement on en sait peu sur cet homme "né en colère, né colonisé" (de père réunionnais, de mère vietnamienne), cela nous permet de faire le tour de soixante ans d’une certaine histoire !

    Etourdissant, et oserai-je dire Indispensable !