La maison du Lac de Mark Rydell
Le Théma d’Arte de ce soir s’intitule « Pères et filles », illustré par "La maison du lac" de Mark Rydell. Le sujet est sensible et délicat. J’avais vu ce film à sa sortie en 1981, et il m’avait évidemment fait forte impression. Il avait raflé quelques oscars au passage, meilleur scénario, meilleure actrice pour Katharine Hepburn, meilleur acteur pour Henry Fonda. Je ne l’ai jamais revu et ne sais comment il a traversé le temps mais j’ai très envie de revivre ce règlement de comptes en famille avec paysage idyllique, cette histoire de lavage de linge sale qui fait du bien là où ça fait mal, où tout y passe, les regrets, les reproches, les explications, et évidemment l'amour. L’affrontement du père et de la fille plein d’excès et de justesse est souvent douloureux mais à l’écran, ce sont Henry et Jane Fonda qui se bagarrent, ce qui donne encore plus de sens à ce déchirant combat. Jane a dit : « J’ai dit à mon père dans le film, toutes ces choses que je n’avais jamais osé lui dire dans la vie ; des petits bouts de phrases qui se cachaient au plus profond de moi et qui font qu’on garde toujours le souvenir de ceux qui vous ont donné la vie »…
Par ailleurs et parallèlement à cette lutte entre un père et sa fille qui n’ont jamais su se dire qu’ils s’aimaient, on suit la chronique mélancolique d’un amour qui a traversé le temps, assassin des sentiments parfois, l’amour d’un couple de presque 80 ans incarné par Henry Fonda et Katharine Hepburn, forcément remarquables et beaux !