Death sentence de James Wan **
Ça commence par la description de l’american way of life, my dream come true et blablabla… il y a papa, maman, les deux garçons qui se chamaillent parfois à table, la belle maison, noël au balcon, pâques au tison, les matchs de hockey du grand, de football du petit… what else ?
Le grand fils va se faire assassiner sous les yeux de papa par une bande de tatoués aux crânes aussi lisses que leurs cerveaux. Apprenant que le tueur ne passera pas le reste de ses jours en prison, papa se transforme en machine de guerre, puis en tueur, en zombie, en mort-vivant et déclare la guerre à lui tout seul, au gang de sauvages !
Vu comme ça, ça doit paraître complètement abruti et pourtant ça ne l’est pas (pas toujours) et surtout ça fonctionne, c’est efficace à 300 % et ne serait-ce que pour une scène de poursuite dans un parking, hallucinante, jubilatoire et anthologiesque, je vous dirai « foncez, pied au plancher ! ». Qu’on ne me fasse pas le coup du « débat » sur l’autodéfense et la loi du talion, même si ça fait toujours chic de révéler qu’on en connaît un rayon question morale !!! Ici, c’est du 36 000ème degré invraisemblable et de toute façon tout est dans l’excès et la surenchère :
- « ah ! t’as tué mon fils ? tiens, je tue ton frère !!!
- ah ! t’as tué mon frère parce que j’avais tué ton fils ? Tiens, je tue ta femme !
- ah t’as tué ma femme parce que j’avais tué ton fils parce que t’avais tué mon frère… » etc, etc.. jusqu’à ce que le combat cesse faute de combattant !
Evidemment, le réalisateur a un peu de mal à conclure mais c’est pas grave, la machine à killer c’est Kevin Bacon (bientôt 50 ans, il en paraît toujours 35… ça m’énerve, mais ça m’énerve !!!) et il assure comme une bête en se transformant de gratte-papier chemise cravate tout propre sur lui, en serial killer implacable tout couturé de partout, façon Rambo du Centre Ville. Lui, Kevin (+ la scène dans le parking !), c’est un spectacle ! Parole d’honneur.