Par dignité je devrais éviter de vous avouer que j’ai vu cette chose… mais votre sadisme allié à mon masochisme ont eu raison de mes hésitations, et comme en plus j’ai un amour démesuré pour le comique involontaire je n’hésite plus du tout. Allonzo !
Abby et Neil forment un couple exemplaire. Ils vivent dans une maison banlieusarde de Chicago avec baies vitrées en 12 X 20, ils se donnent du « chéri(e) » à chaque fin de phrase, ils ont des photos d’eux sur leur table de nuit, ils ont une fille de, ché pas moi, 4/5 ans, elle s’appelle Sophie et elle va avoir bien des malheurs, mais c’est quand même le genre que j’aurais direct envie d’abandonner sur une aire d’autoroute un jour de « chassé/croisé ». Aby et Neil baisent à califourchon tout habillés sur une chaise en miaulant « t’es une tigresse !!! » (faut voir la tigresse, j’vous jure, faut la voir !). Y’a l’amie d’Abby qui vient lui rendre visite ; elles doivent faire du shopping parce que ce sont des fashionistas genre Paris, Gwyneth, Nicole et consoeurs (relisez votre « Elle » magazine vous saurez). Pendant ce temps là, Neil i part au boulot parce que c’est lui qui fait bouillir la marmite nom de Dieu. D’ailleurs il lui dira plus tard à sa meuf (au pire de la tourmente), parce que c’est pas un mec vulgaire le Neil que c’est grâce au pognon qu’il gagne qu’elle peut vivre dans le luxe et faire chauffer à blanc la Master Card. Et même que forcément, Abby, elle a abandonné sa carrière de photographe pour rester à la maison. D’ailleurs à un moment, elle est assise par terre au milieu des cartons (ça arrive souvent dans les films méringouins je trouve que les filles se retrouvent par terre au milieu des cartons à s’extasier sur des vieux trucs) elle prend un super bel appareil photo, elle tire le portrait d’une de ses casseroles et le range en soupirant. Elle dira à son mec : « je crois que je vais reprendre le boulot ». « Hein ? qu’il dit le Neil qu’oublie jamais d’être vulgaire, ça ne te suffit pas de vivre dans le luxe sans rien faire ? ». « Ah bah, si tu crois qu’empiler des cubes depuis 6 ans avec ta fille (c’est la Sophie… (et puis donc elle a 6 ans) et quand les couples sont en colère… c’est toujours l’enfant de l’autre, bon, ça aussi vous l’avez remarqué, même dans la vraie vie est ailleurs, ça se passe comme ça) c’est ce que tu appelles du Luxe ??? ». La copine elle dit « han la la, t’as vraiment un mec en or ! ». « Ben si tu le dis » qu’elle répond l’Abbie. C’est là direct que les plus malins s’aperçoivent qu’il y a du mou dans la corde à nœuds dans la famille Warner. Oui, j’ai oublié ils s’appellent Warner les Warner.
Bon je vous la fais courte… pourtant cette exposition où on ronfle déjà copieux entre deux éclats de rire dure un quart d’heure. Oh et puis après tout, y’a pas de raison qu’il n’y ait que moi qui souffre.
Par un beau matin frisquet, Abby et Neil confient la Sophie à une baby sitter. Neil doit aller en week-end avec son patron (et mon uc c’est du chapon fermier ? T’en veux une aile ?) et Abby faire des commissions avec copine ! Ils roulent dans leur 4X4 en regardant dans la même direction comme font les amoureux et hop… qui c’est ti pas qui surgit sur le siège arrière ??? James Bond… Enfin, Pierce Brosnan qui va faire le rôle du cré cré méchant. Ça se voit à l’oeil nu qu’il est pas gentil : il s’est pas rasé depuis trois jours, il plisse le front ce qui accentue sa ride du lion (la moche entre les deux yeux, vous savez bien ?) et surtout il a un gros gun ! Tout le monde sursaute pensez donc… Au moins c’est un truc qui m’arrivera jamais à moi. Vue la taille de ma voiture, JAMAIS un mec d’1m 90 et de 80 kgs pourrait me faire une frayeur pareille, se cacher derrière et me dire qu’il a enlevé ma fille. Et oui, U_U., la fille est avec la baby sitter qui est la complice de Pierce !!! De toute façon, pour en revenir à moi, si j’avais une pisseuse comme la Sophie, j’y dirais au rapteur, tout James Ô James qu’il est : « garde la, et bon débarras ». Comment qu’il serait bien attrapé qui croyait prendre le méchant !
Bon mais là on est en plein drame fiction alors les parents font les trognes désespérées qui conviennent : « touchez pas ma fille sinon j’m’énerve… sinon je vous tue… », franchement quand on est du mauvais côté du flingue moi je dis : « profil bas » en attendant une meilleure météo. A partir de là, Pierce/James/Le méchant va nous la jouer Davinci Code et demander aux deux tourtereaux de résoudre des énigmes en temps donné. Du coup, l’Abby va devoir courir dans Chicago avec ses talons aiguilles pour livrer une enveloppe avec un document à pages blanches ou une boîte vide, le Neil va se faire bousiller l’avant de sa voiture chérie, il va aussi avoir la trouille de sa vie parce que cette couille molle a le vertige et au bord du toit il va se mettre à pleurer et à transpirer comme un gros coward, etc... A un moment, le cré méchant va obliger Abby à se déshabiller devant son mari et porter une robe rouge de pouffe pile poil la bonne taille, ce qui donne l’occasion au réalisateur de nous infliger une nouvelle scène pleine de délicatesse où l’on voit l’actrice (c’est Maria Bello, mais je n’arrive pas à la plaindre, si elle sait lire un scénario, elle a vu tout ça…) en string/soutif noir et où on s’attarde sur les plus belles régions de son anatomie. LA scène indispensable comme il se doit !!! Tout ça c’est pour prouver de quoi on est capable pour sauver son enfant… et je vous en passe et des plus tordantes ! La fin ? je la laisse découvrir à ceux qui ont quelques euros et deux heures à perdre. Enfin, je ne résiste pas à vous livrer la dernière réplique : "tu la sens... tu la sens bien ?". Mais à vous de découvrir qui la prononce.
Je vous ai quand même réservé le meilleur pour la fin. Et oui, la cerise sur cette indigeste galette des rois c’est que le rôle de Neil est tenu par Gérard Butler !!! Oui m’sieurs Dames et si ce nom ne vous dit rien (hontavous !) sachez qu’il fut un temps le Roi de Sparte et qu’il fut à l’honneur sur ce même blog lors de la remise des nanards de l’année. Ici Gérard Butler est encore plus ridicule et pitoyable et mauvais… confondant comme certains acteurs 24 images et 24 grimaces secondes… Mais il est quand même à mourir de rire. Gérard Butler est un grand acteur comique qui ne le sait pas encore ! (non mais visez un peu sa tête ici en dessous !!).
Voyez plutôt la merveille que nous a concoctée Sean Penn et dont je parle ci-dessous !