Brad (2m12/300 kgs) et Kathe (1m20/37 kgs) forment un couple auto-proclamé modèle. La preuve : il l’appelle « petite pute », (la classe !), elle l’appelle « mon bébé », (cro mignon !). Ils baisent dans les toilettes d’une boîte de nuit. Ils mangent des spaghettis en jouant au scrabble. Mais surtout, SURTOUT, vu qu’ils sont issus de familles (divorcées) où ils ont beaucoup souffert, d’un commun accord, ils ne passent jamais, mais alors JAMAIS Noël en famille.
Ben, si c’est pas de l’anti-conformisme ça ?
Pour échapper à la corvée annuelle, ils…
MENTENT…
oui, vous avez bien lu : ils mentent à leur famille ! En fait, comme ils sont très malins et pas beaufs pour deux sous, très classe même, ils leur font croire qu’ils vont au bout du monde pour des œuvres humanitaires, alors qu’ils ne pensent qu’au fric et aller se dorer la couenne à Bora Bora. Sauf que cette année, pour cause de brouillard l’avion ne décolle pas et comme c’est rare (le brouillard et les avions qui décollent pas), une équipe de tournage est sur place et Kathe et Brad (en fait il s’appelle Orégon ou Orlando mais ce serait trop long à expliquer pourquoi) se trouvent piégés et interviewés pour la télé et du coup, toutes leurs familles sont devant le poste et re-du coup, ils ne peuvent plus passer au travers des invitations des pères, des mères… Bref, en moins de temps qu’il ne faut pour passer quatre réveillons dans la même journée (trop forts…), ils vont découvrir les joies toujours imitées, jamais égalées de la famille, de la marmaille et tutti frutti.
Lorsqu’ « elle » m’a dit « as-tu vu ce film consternant ? »… je me suis dit « elle exagère. Un film avec presqu’écrit Noël dedans ne peut pas être consternant ». Et pourtant, il se trouve qu’effectivement « elle » exagère, mais comme « elle » je ne connais pas de terme plus fort et plus éloquent que consternant.
Affligeant peut-être ?
Vous me direz, qu’est-ce qui peut pousser quelqu’un à aller voir un film qui s’appelle « Tout… sauf en famille ? » alors qu’en vrai il s’appelle « Four Christmases » ? L’envie de reprendre un peu de bûche glacée ? Un amour inconditionnel pour Vince Vaughn (et oh, ça va pas non ? J’ai vu le torse NU, complètement naked du Drover au ralenti avec de l’eau qui coule dessus moi ! alors Vince Vaughn cte gros nounours à tronche de cake, non merci !) ? Le menton en galoche de Reese Witherspoon ? Non franchement, je ne sais pas ! En fait, si, je sais mais ce serait trop long à raconter et ça n’a rien à voir.
Bon alors, vite fait, parce que c’est vous. Quatre réveillons dans la même journée pour vous faire changer d’avis, modifier à 300 % votre vision de la vie, vos principes et vos idées… c’est pas rien mais Seth Gordon (mais non pas "lui") l'a fait, et pourtant je vous jure sur la tête de mon premier sapin que les modèles proposés devraient plutôt faire fuir toute personne sensée, faire castrer les mâles, stériliser les filles, ne plus jamais se reproduire !.
D’abord, le réveillon chez le père de Brad. Là on tombe directement et sans préavis dans BeaufLand où le père (Robert Duval… qu’il soit pardonné !) vit avec ses deux fils et sa belle-fille (une pondeuse à forte poitrine). En résumé, je dirais que l’homme de Néanderthal devait avoir plus de savoir vivre…
Ensuite, c’est au tour de la mère de Kathe (Mary Streenburgen dans son niénième rôle de pub pour la chirurgie esthétique), une « chaude » qui change de fiancé comme de vernis à ongle et qui s’est accoquiné là avec un pasteur. D’où une très jolie scène de messe avec crèche vivante…
Puis vient le tour de la mère de Brad (Sissy Spacek…), une obsédée libidineuse (c’est sa seule caractéristique) un peu sosotte qui vit avec un jeune de 30 ans de moins qu’elle, plus laid et stupide qu’un pou.
Et enfin, le père de Kathe (John Voigt droit dans ses bottes), un bourge qui explique à sa fifille que des fois c’est pas grave de mentir… euh… ou l’inverse peut-être, je ne sais plus.
Quant à Reese et Vince... comment dit-elle déjà ? Ah oui : consternants.
S’il y avait un best-of à la fin, je ne l’ai pas vu. Je me suis tirée à toutes jambes dès le début du générique jinglebellien. Pardon.
Un film aussi con, aussi laid, avec les dialogues les plus bêtes et prévisibles jamais entendus depuis le cinéma parlant (y compris « 300 »), il faut le voir pour le croire. Je vous invite donc à y aller pour comprendre que je n’ai rien exagéré, et comme moi vous aurez sans doute le menton qui se pose directement sur les genoux façon le loup de Tex Avery en mode Bimboland, les bras ballants, les yeux plus gros que le ventre et j’en passe ! Prenez ma rubrique °°° et multipliez par 814 toutes les conneries et horreurs que j’ai vues jusque là et vous aurez une idée approximative du châtiment que je me suis infligé… que je me demande encore ce que j’ai fait pour m’imposer un tel supplice !