NON MA FILLE, TU N'IRAS PAS DANSER
de Christophe Honoré ****
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de Christophe Honoré ****
oups...
laisse-moi le temps de reprendre pieds sur la terre ferme je te prie. 10 jours de vacances consécutifs, ça ne nous m'était pas arrivé depuis 1999. Tu peux pas comprendre ! De plus, il est un lieu sur la terre (façon de dire bien sûr)... cherche bien tu en as aussi un coin comme ça au fond de la tête... où il n'y a plus d'après, plus d'avant, plus d'insomnie, plus de doutes, plus d'angoisses, plus de... bon t'as compris l'idée générale, il y a un coin sur la terre où je me sens "chez moi" et c'est Venise. Pas très original, trop cliché ? Peu importe. Il se passe quelque chose qu'au fond je ne cherche pas à expliquer dès que je pose le pied "sur" la sérénissime, et bla bla bla...
Bon, Venise, c'est "ça", mais pas seulement :
mais une photo n'approchera jamais l'ampleur et la profondeur de l'émotion qu'elle produit sur un être humain (tel que moi).
Bon, ayé, t'es content, t'as eu assez de "Voici", "Nous deux", "Pleine vie"*, "Notre temps" *, de l'intime, du vécu, des amoureux qui se promènent au ralenti en chabadabadant ?
*magazines "senior" !
Il se trouve aussi que Venise accueille le plus ancien festival de cinéma au monde... non mais tu parles d'une coïncidence ??? Si la vie est pas bien faite parfois ??? C'est fou non ?
Tu veux des stars, des paillettes, des tapis rouges... Tu en auras. Suis le guide. Les films, on en parlera plus tard (quand ils sortiront). Et ne viens pas te plaindre de la qualité parfois/souvent crasseuse des photos. La nuit, même à 1 m 50, c'est pas facile de shooter la star en mouvements. Car la star bouge (surtout la féminine...), en se retournant comme ça :
et en bougeant les cheveux, plein (quand elle en a plein) et en montrant ses dents (quand elles sont belles... les miennes, c'est le bordel... pas de quoi m'appeller "l'ouvre bouteille", mais bon !)... et ce mouvement, il se travaille, je te ferai dire. Y'en a, on voit qu'elles ont de l'entraînement et elles se paient pas un torticolis chaque fois qu'on crie leur nom. Là (en-dessous babache, pas au-dessus...) c'est Eva Mendès... Si, c'est elle. Et de dos, les pattes écartées, c'est Nicolas Cage, si, aussi :
La Mostra de Venise est donc le plus ancien Festival de Cinéma (avant Cannes) puisqu'il est né en 1932. C'est un festival "glamour" et riche en stars mais à l'inverse de Cannes, très très accessible à TOUS les publics. Evidemment, on peut y être invité, accrédité, mais il est aussi facile de s'abonner ou de se présenter la veille d'une séance à un guichet et de dire simplement : "bonjour madame (ou monsieur), je voudrais un billet pour tel film (et là, tu cites le nom du film)...". AUCUN festival, même le plus modeste qui soit ne peut se vanter d'autant de simplicité. Evidemment, ce sera toujours en fonction des places disponibles, le Festival il s'appelle pas Jésus non plus :
mais si tu rates un film, il y a toujours des séances de rattrapage le lendemain dans la grande salle du Palais ou en plein air sur un "campo" vénitien.
Bon revenons en à l'essentiel : LE TAPIS ROUGE. C'est de la folie.
Pour la première fois de ma vie j'ai vu en vrai La Reine des Pipoles catégorie Pintades Gourdasses mais sans cervelle (j'en connais des, mais avec QI supérieur à la moyenne et celles là je les adore parce qu'elles me font rire). Celles du tapis rouge, elles font presque mal au coeur tellement ça sert à rien :
Pour vous les vacances ne sont plus qu'un presque lointain souvenir. Pour moi elles commencent : ENFIN !
Je vous laisse une petite chanson qui vous permettra de découvrir où je serai :
Et qu'y a t'il actuellement là où je vais ???
Hé oui...
Evidemment, je ne vous oublie pas et je vous supplie, je vous recommande, je vous somme,
bref,
je vous ORDONNE, d'aller voir le film de Jacques Audiard qui est magistral, prodigieux et terrassant,
et de prendre soin de Tahar !
Il y aura une interrogation écrite à mon retour.
Soyez sages, ne lâchez rien et allez au cinéma !
Se garer à Tapeï relève de l’aventure. Chen Mo va en faire les frais pendant une nuit de cauchemar où, alors qu’il voudrait rentrer chez lui se réconcilier avec sa femme, sa voiture se trouve bloquée par une autre garée en double file. En essayant de trouver dans les immeubles proches à qui appartient la voiture gênante, Chen Mo va faire de multiples rencontres étonnantes, émouvantes, surprenantes, dangereuses et finira la nuit, bien amoché et sans doute très différent.
Etrange film choral, immobile et passionnant ce « Parking » ne ressemble à rien de connu. Le découvrir tient du voyage statique et de la découverte d’un monde et d’une civilisation qui nous sont totalement étrangers.
Un petit bout de l’histoire de chaque personne que Chen Mo (l’excellent et charismatique Chang Chen déjà vu et revu chez Wong Kar-Waï, Ang Lee, Hou Hsiao-Hsien..) rencontre est racontée en flash-back nous permettant de comprendre pourquoi et comment tout le monde se trouve à ce moment précis à cet endroit. C’est très habilement fait et superbement photographié.
C’est drôle, émouvant et surprenant… mais j’ai peu de temps pour vous en parler, alors rendez vous ici.