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  • Bilan Cinéma de L'Année 2009

    "On" m'a reproché l'année dernière de n'avoir pas eu le cran de faire un "classement" de mes films préférés. Cette année donc, je m'y suis collée. Mais en dessous de 20 films au moins qui me paraissent absolument incontournables, je ne parviens à rien... Je tente malgré tout, après moult réunions avec moi-même, éliminations crève-coeur et autres tergiversations de vous proposer ce classement (je suis absolument sûre de moi en ce qui concerne les trois premiers) que je n'arrive pas à réduire à moins de 13.

    Je suis ravie de découvrir qu'il y a 5 films français, un film francophone, surprise de voir deux films avec Brad Pitt, deux films avec Kate Winslet, deux films de réalisateurs de 80 ans ou plus, un autre d'un réalisateur de 19 ans, un film du bout du monde renversant, des découvertes, des confirmations, des surprises, de beaux acteurs, de belles actrices, des histoires bouleversantes... du cinéma.

    Et deux films découverts à Annonay donc...

    Une très belle année encore.

    Edit du 1er janvier 2010 : comment ai-je pu oublier l'un des films qui m'a le plus chamboulée, bouleversée, troublée ??? Simplement parce qu'il était mal classé. Il était dans "Festival International du Premier Film d'Annonay" et non dans les *****

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    Un prophète de Jacques Audiard

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    THOMAS de Miika Soini

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    Les herbes folles de Alain Resnais

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    Gran Torino de Clint Eastwood

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    Tulpan de Sergey Dvortsevoy

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    Les noces rebelles de Sam Mendès

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    J'ai tué ma mère de Xavier Dolan

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    A l'origine de Xavier Giannoli

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    Inglourious Basterds de Quentin Tarantino

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     Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier

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     La route de John Hillcoat

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    Le père de mes enfants de Mia Hansen-Love

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    The reader de Stephen Daldry

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    L'étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher

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    vous pouvez retrouver mon avis sur ces films dans les rubriques ***** et ****
  • EN 2009, il fallait voir

    Les films sont classés par ordre alphabétique.

    Vous pouvez cliquer sur le titre pour retrouver ma critique.

    Les titres en rouge sont ceux de mon "Top 15" de l'année

     

    A l'origine de Xavier Giannoli****

    ADORATION de Atom Egoyan

    BRONSON de Nicolas Winging Refn

    Capitalism : a love story de Michael Moore***

    DANS LA BRUME ELECTRIQUE de Bertrand Tavernier

    ETREINTES BRISEES de Pedro Almodovar

    GRAN TORINO de Clint Eastwood

    HADEWIDJCH de Bruno Dumont

    INGLOURIOUS BASTARDS de Quentin Tarentino

    In the loop de Armando Ianucci ***

    J'AI TUE MA MERE de Xavier Dolan

    La famille Wolberg de Axelle Ropert ***

    La route de John Hillcoat ****

    La sainte Victoire de François Favrat ***

    L’enfer d’Henri-Georges Clouzot de Serge...

    L’étrange histoire de Benjamin Button de David...

    L’Imaginarium du Docteur Parnassus de Terry...

    LE PERE DE MES ENFANTS de Mia Hansen-Love

    Les chats persans de Bahman Ghobadi ***

    Les herbes folles d’Alain Resnais *****

    LES NOCES REBELLES de Sam Mendes

    PARTIR de Catherine Corsini

    Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa...

    RAPT de Lucas Belvaux

    SINECDOCHE de Charlie Kaufman

    Sin nombre de Cary Fukanaga ***(*)

    THE READER de Stephen Daldry

    THOMAS de Mika Soini

    TULPAN de Sergei Dvotsevoy

    UN PROPHETE de Jacques Audiard

    Yuki et Nina de Hippolyte Girardot et Nobuhiro...

  • L'année des Tops

    Je n'ai jamais vu autant de Tops sur les blogs qu'en cette fin d'année 2009 et en les lisant ici et là, l'envie vient évidemment de commenter, de s'offusquer, d'approuver mais aussi de se replonger dans cette année de cinéma. En ce qui concerne les acteurs que j'ai découverts et qui m'ont époustouflée, j'en reparlerai plutôt au moment des César et des Oscar. 

    Avant de vous livrer le meilleur du meilleur des films que j'ai vus, voici mon pire du pire en commençant par le pire du pire du supportable jusqu'au moins pire du tolérable mais quand même d'un certain point de vue exécrable*... :

    Max et les Maximonstres de Spike Jonze et LOL de Liza Azuelos

    ex aequo (impossible de les départager)

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    Ma vie pour la tienne de Nick Cassavetes

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    Tout… sauf en famille de Seth Gordon (pardon à la famille Gordon)

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    Little New York de James de Monaco (pardon au caillou)

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    Toy boy de David MacKenzie

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    Twilight Chapitre 2 : Tentation (pardon aux ptites filles)

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    L’enquête – The international de Tom Tykwer

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    Soie de François Girard

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    Terminator Renaissance de McG

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    *vous pouvez retrouver mes avis correspondant à ces films en cliquant dans la catégorie °° ou pire (ou mieux ça dépend d'un certain point de vue où l'on se place) °°°  

  • Cracks de Jordan Scott **

    CracksCracks

    Miss G. exerce une fascination impressionnante sur les jeunes filles d'un pensionnat isolé où elle est leur professeur de plongée. Surtout sur la jeune Di qu'elle semble préférer aux autres et qui lui rend son affection au centuple. La jeune femme est fantasque, moderne, d'une grande beauté et elle captive les élèves par le récit de ses voyages et de ses aventures. Elle prône la liberté du corps et de l'esprit. Elle les incite à dépasser leurs performances pour se surpasser elles-mêmes. Jusqu'au jour où une nouvelle élève arrive qui va bouleverser toutes les certitudes en créant des rivalités et des jalousies. Il faut dire que Miss G. est irrésistiblement attirée par Fiamma, aristocrate espagnole libre, solitaire, différente et mystérieuse placée là à la suite d'un scandale. Lorsqu'elle va refuser l'amitié puis les avances de Miss G. le comportement de cette dernière va changer du tout au tout, révélant sa véritable nature.

    Il y a incontestablement une ambiance dans ce film où des jeunes filles en fleurs, évanescentes, rêveuses mais pas forcément aussi naïves et ingénues qu'elles paraissent ou qu'on tente de leur faire croire vont se livrer à des jeux de moins en moins innocents. Elles pimentent leur vie de cloîtrées en imaginant ce qu'elle pourra être plus tard et se racontent des contes et des légendes qui alimentent leur imagination. L'environnement de cette campagne sublime où elles évoluent ajoute encore à l'atmosphère éthéré. Après une première partie idéale où chacune tient une place déterminée et où tout paraît idyllique, la tension monte insidieusement et la jalousie, l'incompréhension et le dépit vont être à l'origine d'actes condamnables et irréparables.

    Eva Green, superbe, est cette prof passionnée mais redoutable qui peu à peu devient inquiétante puis menaçante jusqu'à perdre totalement le contrôle d'elle-même. Elle va se révéler bien différente de l'image parfaite qu'elle présente et l'actrice maîtrise admirablement l'évolution ou plutôt l'involution de son personnage qui va basculer.

  • Le dernier vol de Karim Dridi *

     

    Le Dernier volLe Dernier vol

    Sahara français 1933. Marie, aventurière et aviatrice amoureuse, débarque en plein désert dans son avion. Elle est à la recherche de l’homme qu’elle aime et qui s’est crashé quelques jours auparavant au-delà des montagnes du Ténéré. Elle rejoint un camp dirigé par un jeune colonel ambitieux et très respectueux de sa hiérarchie militaire. A ses côtés, le lieutenant Antoine Chavet en conflit avec la politique colonialiste française et très proche des touareg va aider la jeune femme à rechercher son homme. Ils vont quitter le camp et partir seuls dans une région où il n'est forcément pas simple de survivre.

    On est obligé de penser au romantiquissime « Patient anglais » : des militaires en sarouels, de beaux touareg qui portent de somptueux chèches aux beaux drapés bleu intense, une héroïne passionnée en veste saharienne, des chameaux, des tempêtes de sable, un soleil implacable, des crises de palud impitoyables… mais la comparaison s'arrête là car, au-delà de la perfection des décors et des tenues : rien. Le vide. L’histoire est portée sans conviction et comme nous pauvres spectateurs ne connaissons pas le Bill Lancaster que Marie recherche, on s’en fiche complètement un peu.

    Des dialogues insignifiants. Des personnages déprimés qui boudent ou qui pleurent. Et comme unique effet spécial, une alternance de plans fixes sur le désert monumental et sublime, de jour avec chaleur insupportable ou de nuit avec ciel étoilé, et sur le visage de Marion Cotillard qui quand elle ne boude pas, pleure. Et Guillaume qui joue le bel indifférent...

    Le film s’achève alors qu’il n’est pas fini et qu’il aurait pu commencer à devenir intéressant.

    On comprend que les deux tourteraux à la ville aient eu envie de re-faire un film ensemble, mais là franchement, à part des vacances au soleil, ils n'ont pas eu grand chose à nous proposer. Dommage.

    A voir pour les vues stupéfiantes de cette plage sans fin qu’est le désert et pour écouter la superbe musique du Trio Joubran. Est-ce ce qu'on demande à un film ?

  • Pas si simple de Nancy Meyers *

    Pas si simplePas si simplePas si simple

    Jake et Jane sont divorcés depuis 10 ans. Bien que Jake ait refait sa vie avec une femme beaucoup plus jeune que lui, les sentiments du couple semblent n’être qu’endormis. A l’occasion de la remise d’un diplôme d’un de leurs enfants bien arrosée, Jake et Jane « remettent le couvert » avec beaucoup d’enthousiasme et de plaisir(s) partagé(s). La question est : vont-ils revivre ensemble ? Ce n’est pas si simple.

    Si l’on passe outre le fait de l’absence totale de cinéma ici et que cette comédie sentimentale pour midinettes du troisième âge se déroule sur la côte ouest chez des richards qui n’ont qu’à se préoccuper de savoir « c’est quand le bonheur » ou « c’est quand qu’on baise » ? je dois dire que ça commence pas trop mal. Tout ça parce que le couple de divorcés n’est autre que Meryl Streep (formidable) et Alec Baldwyn (adorable, toujours prêt à retirer le bas...), qu’ils sont en pleine forme, drôles, plein de charme, qu’ils vont bien ensemble et qu’on ne souhaite qu’une chose, qu’ils se remettent à roucouler comme deux gamins sous la couette.

    Ajoutons, dans le rôle très très second du gendre traité comme une pièce rapportée dans cette famille « idéale », John Krasinki dont toutes les apparitions sont délicieuses, et on arrive à prendre pas mal de bon temps.

    On peut même, si on est de très très bonne humeur noter de ci de là quelques observations bien vues sur la différence entre les femmes qui viennent de vénus, les hommes de mars… les unes qui se cachent, les autres totalement impudiques, les unes qui enragent de vieillir et les autres qui se disent qu’il serait grand temps de repartir pour un tour de manège… Mais bon…

    Arrive l’erreur définitive de casting dont le film ne se relève pas : Steve Martin en séducteur. Imaginez un ringard lifté et bronzé aux cheveux blancs et la raie sur le côté qui part de dessus l’oreille… pouah ça fait froid dans le dos ! Ajoutez à cela quelques violons, trois moutards débiles (entre 20 et 28 ans) qui pleurnichent parce qu’ils ne se sont pas remis du divorce de leurs parents… et à partir de là, il faut endurer une heure interminable d'attermoiements, d'explications, de justifications jusqu’au dénouement pluvieux !

  • Des places de cinéma à gagner pour "AGORA" de Alejandro Amenabar

    Sophie de sortiescinema.net me permet aujourd'hui de vous offrir 5 X 2 places pour : 

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    voici les règles du jeu :

    1) trouvez LE TITRE EXACT D'UN FILM dont j'ai extrait une scène,

    2) donnez votre réponse ICI dans les commentaires,

    3) ne donnez qu'un titre dont vous êtes absolument certains, car je n'accepterai qu'UNE SEULE BONNE RÉPONSE à la fois (par personne),

    4) lorsque j'aurai annoncé le nom des gagnants, ils pourront me donner leur adresse à uupascale@gmail.com pour que les places leur parviennent.

    5) lorsque les 5 gagnants auront été révélés, vous pourrez continuer à trouver les réponses restantes.

    Les gagnants sont : sternelle, Marine, zapette, Jordane et Christine.

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    LES 10 COMMANDEMENTS trouvé par F
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    BEN HUR trouvé par F
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    VERCINGETORIX LA LEGENDE DU ROI DRUIDE trouvé (miraculeusement) par Sternelle
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    GLADIATOR trouvé par Christine
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    CLEOPATRE trouvé par Marine
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    SPARTACUS (et sa fossette !!!) trouvé par F
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    TROIE trouvé par Mister Loup
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    300 trouvé par Jordane
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    JULES CESAR trouvé par F
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    JULES CESAR encore trouvé par F
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    Synopsis : IVème siècle après Jésus -Christ. L’Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l’aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l’amour d’Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d’être affranchi s’il accepte de rejoindre les Chrétiens de plus en plus puissants...
  • Ma semaine au cinéma et Mes coups de coeur

    LE SOLISTE de Joe Wright ***

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    LES CHATS PERSANS DE Bahman Gohbadi ***
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    GAMINES de Eléonore Faucher **

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    Gamines
    19081116_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090327_103156.jpgFrancis Ford CoppolaFrancis Ford Coppola
  • Les chats persans de Bahman Ghobadi ***

    Les Chats persansLes Chats persans

    Les Chats persans

    Negar et Ashkan sont chanteurs, compositeurs et interprètes et désirent former un groupe puis se produire en concert à Londres. Ce projet sincère semble simple sauf que ce jeune couple vit à Téhéran en Iran et que là-bas la musique comme beaucoup d'expressions artistiques est interdite. D'ailleurs Negar et Ashkan sortent de quelques jours de prison pour avoir été surpris en répétition.

    Ils vont entrer en contact avec Hamed, jeune homme débrouillard et survolté qui se prend pour Marlon Brando et qui va les aider dans un véritable parcours du combattant pour mener à terme leur rêve fou. Hamed se charge de tout... c'est-à-dire de leur trouver des passeports et des visas qui coûtent des fortunes en milliers de dollars pour quitter l'Iran, mais également leur faire rencontrer d'autres musiciens désireux eux aussi de fuir le pays pour réaliser leur ambition.

    Dans ce road movie musical à l'intérieur d'une seule ville, la bouillonnante Téhéran, le réalisateur se sert des différentes rencontres que vont faire Negar et Ashkan pour nous présenter la situation de la jeunesse dans un pays où la musique est jugée "impure". C'est terrible et effrayant mais la vitalité, l'optimisme, l'acharnement, la détermination sans faille et l'espoir de ces jeunes est vivifiant et admirable. Là où nous serions anéantis, ils puisent leur force dans l'adversité et ne renoncent à rien surtout pas à leurs rêves même s'il faut en passer par l'exil pour obtenir ce qui nous semble à nous évident comme un dû : la liberté. C'est forcément très beau et bouleversant de suivre ces jeunes obligés de se cacher sans cesse dans des caves tapissées de boites à oeufs pour amortir les sons, ou dans des granges au fin fond de la campagne, de se produire à la seule lueur des bougies pour éviter que les éclairages n'éveillent les soupçons, de se méfier des voisins capables par ennui ou par pure bêtise de les dénoncer à la police !

    L'autre aspect réjouissant de ce film est qu'il nous donne un aperçu vraiment complet de la création musicale underground iranienne qui va du folklore au rap, en passant par le rock indie, le blues ou des chants traditionnels. Et c'est magnifique, surprenant, d'une qualité exceptionnelle et nous offre un échantillon saisissant de talents et de virtuosité hélas méconnus. Rien que pour ces découvertes musicales le film vaut le voyage. Mais plus encore il témoigne de la complexité et du péril de vivre dans un pays sous un régime despotique. Et il est poignant de suivre ces jeunes dont certains n'ont d'autre objectif que de fuir pour vivre enfin et d'autres qui affirment qu'ils ne quitteront jamais l'Iran parce que c'est leur pays, comme ce rappeur qui scande un rap magnifique et étonnant.

    Malgré la gravité et l'urgence qui se manifestent, le réalisateur n'est jamais lourd et désespéré. On peut même rire franchement à plusieurs reprises grâce au surprenant Ahmed  (l'acteur Ahmed Behdad, impressionnant) et notamment dans une scène hilarante d'interrogatoire dans un commissariat qui prouve en quelques minutes tordantes à quel point ce régime est corruptible.

    Mais le final sans concession fige le spectateur.  

  • TETRO de Francis Ford Coppola ***

    TetroFrancis Ford Coppola

    Benjamin est serveur sur un paquebot. Lors d’une halte forcée à Buenos Aires, il décide de rendre visite à son demi frère Angelo qu’il n’a pas revu depuis des années. Il est très froidement accueilli par ce frère qui a depuis de longues années coupé tous les ponts avec sa famille au point de ne plus porter son prénom et se faire appeler « Tetro », diminutif de son patronyme Tetrocini.

    Très déçu par cet accueil glacial Benjamin décide néanmoins de s’installer pour quelques jours. Il relit la lettre que son aîné lui avait adressée 10 ans auparavant et dans laquelle il lui promettait de revenir le chercher. Le gouffre qui s’est creusé entre les deux frères semble infranchissable mais le plus jeune, plus que tout, cherche à comprendre pourquoi ce silence s'est installé, pourquoi leur famille est brisée (ils ne sont pas de la même mère) et à savoir d’où il vient, qui il est. Ce qui semble le plus rapprocher les deux hommes, est l’ombre colossale, envahissante de leur père, chef d’orchestre et compositeur mégalo et réputé capable de dire à son aîné qui lui annonce qu’il veut devenir écrivain « Il ne peut y avoir qu’un seul génie dans une famille ». La rivalité artistique n’est pas le seul obstacle qui existe entre le père et ses fils et peu à peu, en même temps que Benjamin, on va découvrir les lourds secrets qui pèsent sur les hommes de cette famille, ont engourdi puis anéanti les sentiments à force de trahison et de non-dits.

    Tetro partage la vie d’une femme, très belle, d’une patience et d’une indulgence admirables. Elle a été sa thérapeute lorsqu’il fut interné dans un hôpital psychiatrique. C’est pendant ce séjour qu’il a écrit une pièce de théâtre inachevée dans un langage codé que Benjamin va décrypter et retranscrire en cachette lui donnant la fin qu’il juge la plus probable et sera à l'origine de nouvelles révélations.

    Les mystères, les secrets, les trahisons sont au cœur de cette tragédie familiale où le fantôme du père absent ou présent flotte et envahit la vie telle la statue du Commandeur s’installant à la table sans y être invité.

    Autant le dire, « Tetro » est d’une beauté foudroyante principalement grâce à ce noir et blanc qui illumine chaque plan, chaque décor, chaque ombre, chaque visage. La lumière est parfois aveuglante et curieusement, sans doute parce qu’il n’est pas un réalisateur comme les autres, Coppola nous propose les flash-backs en couleurs.

    Lyrique et exaltée, la dernière demi-heure n’est pas sans rappeler la fin du Parrain 3.

    Vinvent Gallo (magnifique), apprivoisé, dompté, maîtrisé par le Maître, est d’une étonnante et très bienvenue sobriété.

    Il faut reconnaître que Alden Ehrenreich le tout jeune acteur qui interprète Benjamin est vraiment formidable également mais que sa troublante ressemblance avec Leonardo di Caprio est presque dérangeante.

    Vous vous souvenez peut-être à quel point j’avais été transportée, chavirée par le précédent film de Francis Ford Coppola « L’homme sans âge »… Mon attente n’en était que décuplée et il est incontestable qu’avec « Tetro », le renouveau, la renaissance du réalisateur sont confirmés. Hélas, mille fois hélas, il ne bouleversera pas mon « classement » 2009 car s’il est un film admirable, « Tetro » souffre d’un regret impardonnable : l’absence totale d’émotion…