Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • JOSEPH ET LA FILLE de Xavier de Choudens *

    19468140_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100624_010057.jpg
    19468137_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100624_010056.jpg
    19463612_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100616_115252.jpg
    Joseph, taulard épuisé sort de 20 années de réclusion. Il fait la connaissance de Julie, la fille de 20 ans d'un ex compagnon de détention. La demoiselle n'est pas farouche et souhaite ainsi qu'elle le dit elle-même "comme toutes les filles de ma génération, avoir beaucoup d'argent sans me fatiguer". Ils vont donc préparer à eux deux le braquage du Casino d'Enghien !
    Invraisemblance des situations dont l'apothéose est atteinte lors du braquage en question (aux ultra-sons !!!) avec caméra lelouchienne virevoltante (il n'est pas interdit de rire), difficulté de croire à la relation de confiance, de connivence qui s'établit entre les deux protagonistes, ambiguité et confusion de la psychologie de comptoir qui sous-jace (la ptite cherche son papa qu'elle n'a pas connu dans tous les hommes beaucoup plus vieux qu'elle qu'elle rencontre et se jette régulièrement sur Joseph (pour plus si affinité) qui la rejette délicatement), cafouillis de l'interprétation de Hafsia Herzi dont l'accent fleur de banlieue ne convient absolument pas ici, ellipses en pagaille, imprécisions récurrentes, final abracadabrantesque... font de ce film une étrangeté inaboutie et ronronnante sans énergie ni passion.
    Reste Jacques Dutronc qui joue pleinement de son fonds de commerce : indifférence au monde, décontraction, sérénité et lassitude. Mais il le fait si bien qu'on a qu'une hâte, le retrouver vite fait dans un film avec un scenario et des partenaires !

  • 5 PLACES DE CINEMA A GAGNER POUR

    miral.jpg

    Un film de Julian Schnabel qui sortira en salle le 15 septembre 2010.  Grâce à TALENT GROUP et PATHE CINEMA

    Pour gagner c'est comme toujours très simple. Il vous suffit de retrouver sous le mic-mac ci-dessous Le titre d'un Film ET son réalisateur.
    Une réponse par personne à la fois jusqu'à ce que je valide la réponse.

    LES GAGNANTS SONT : Marion, Ed, Sopel, CHARRON et zapette.

    GAME OVER. Merci.

    1

    BEAUFORT de Joseph Cedar trouvé par Ed 

    1.jpg1025785_3_7ae8_photo-extraite-du-film-beaufort.jpg

      2

    TU MARCHERAS SUR L'EAU de Eytan Fox trouvé par marion 

    2.jpg

     image_sorties_id.jpg

     3

    Ô JERUSALEM de Elie Chouraqui trouvé par Mister Loup

    3.jpg

     o-jerusalem-2006-05-g.jpg
      4

     PARADISE NOW de Hany Abu-Assad trouvé par sopel

    4.jpgparadise-now.jpg

       5

     EXODUS de Otto Preminger trouvé par zapette

     5.jpgpaul-newman-dans-exodus_70.jpg

    6

    POUR SACHA trouvé par marion

    6.jpgpour-sacha-1991-08-g.jpg
       7

     MINUTES AU PARADIS de Omri Givon trouvé par Marion (pour avoir été la première à trouver une bonne réponse, Marion remporte aussi le roman de Rula Jebreal "MIRAL".

    7.jpg19172722.jpg 

     8

    ZION ET SON FRERE d'Eran Merav trouvé par Mister Loup

    8.jpg

     99538_410512db999ff005d8710cb7bfac47e6.jpg

    9

    UNE JEUNESSE COMME AUCUNE AUTRE de Dalia Hager et Vidi Bilu trouvé par CHARRON

    9.jpg

      2-web.jpg

    10

    YOSSI ET JAGER de Eytan Fox trouvé par Mister Loup
    10.jpgyossi_y_jagger.jpg

     

    Synopsis : Jérusalem, 1948. Alors qu’elle se rend à son travail, Hind, une jeune femme palestinienne, recueille un groupe d’enfants victimes d’une attaque israélienne. Ainsi naquit l’institut Dar Al Tifel, un pensionnat pour enfants palestiniens.
    En 1978, Miral, fillette de 7 ans est conduite par son père Jamal à l’institut après le suicide de sa mère.
    Les années passent et à 17 ans, Miral se trouve à l’heure des choix : partagée entre la défense de la cause de son peuple par la force, et l’idée, inculquée par Hind, que l’éducation est la seule solution.

    Après « Le Scaphandre et Le Papillon », Julian Schnabel retrace l’histoire de femmes dont les destinées s’entrelacent sur trois générations, animées par une quête éperdue de justice, d’espoir et de réconciliation dans un monde assombri par les conflits, la fureur et la guerre. Miral est l’une d’elles.

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Cliquez sur le titre des films pour lire mes articles.
     
    nouvelle_affiche_the_expendables.jpg
    Crime_d-Amour_affiche.jpg
     
    19479819_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100720_124630.jpg
     
    chatroom-1.jpg
    ................................................................
    MES COUPS DE COEUR
    06c20bruce20willis.jpg
    kristin-scott-thomas-et-yvan-attal-dans-.jpg
    DolphLundgren2.jpg

  • THE EXPENDABLES : UNITÉ SPÉCIALE de Sylvester Stallonnne **

    19472886_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100706_011508.jpg
    19146404_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090728_061624.jpg
    19090260_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090414_110323.jpg
    Barney Ross et sa bande de mercenaires sont des surdoués en résolution de missions impossibles : prises d'otages en Afrique, éliminations de tyrans en Amérique centrale, rien ne les arrête pourvu qu'il y ait du danger et de la baston. Sitôt qu'une besogne est accomplie, ils disparaissent et se retrouvent pour la mission suivante. Ici, il s'agit d'éliminer un général qui tyrannise les habitants d'une petite île jadis paradisiaque et qui s'est accoquiné avec un gros trafiquant de drogue très sadique qui se révèle être un ex agent de la CIA...
    Mais en gros l'intrigue on s'en contrefout car voilà bien un film qui ne sert à rien à part faire énormément de bruit et remuer en tous sens mais aussi à prouver que certains vieux musclés en ont encore dans... sous la semelle. Excepté Mickey Rourcke qui reste assis, le ventre posé sur les cuisses, les autres s'en donnent à coeur joie et ne lésinent pas sur les cascades. Sly se fait plaisir sans donner l'impression de se prendre au sérieux. C'est lui le plus vieux et il a une forme olympique. Le plus petit c'est Jet Li. Le plus méchant c'est Eric Roberts. Le plus... rien-à-faire-j'y-arrive-pas-tellement-je-le-trouve-moche-et-mauvais c'est Jason Statham. Mais celui qui m'a le plus surprise c'est Dolph Lundgren ! Je n'avais jamais remarqué comme ce type est beau... Je ne suis donc pas venue pour rien.
    Sinon, et bien, ça pète, ça explose, ça caracole et ça tire tous azimuts avec des armes de destruction massive comme le fusil d'assaut automatique AA-12 (je me documente) qui est l'arme de feu la plus puissante du monde. Mais les mastars ne sont pas manchos à l'arme blanche non plus, comptez sur eux. Alors parfois ça gicle et comme la vie humaine n'a pas grande valeur, il y a 27 morts par scène ce qui ne dérange personne.
    Sylvester devant et derrière la caméra soigne bien ses petits copains et notamment il bichonne proprement l'entrée et la sortie de Schwarzy et exhibe Bruce Willis sous son meilleur profil... (non madame il n'est pas nu !).
    L'humour n'est pas absent et il n'est pas interdit de sourire à plusieurs reprises ou d'être stupéfait d'entendre des grands garçons plein de muscles et de tatouages se balancer ce genre de boutades :
    - "t'as combien d'hommes avec toi ?
    - que ta mère"...
    MDR,
    ou encore :
    - "qui t'a envoyé ?
    - ton coiffeur".*
    LOL.
     En conclusion, je vous recommande fortement de déposer votre cerveau à la consigne avant d'entrer en salle et de vous laisser aller à cette espèce de plaisir régressif un peu coupable de fin d'été.
    *notez que l'interlocuteur est chauve comme un oeuf.

  • CRIME D'AMOUR de Alain Corneau *

    19468074_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100624_124538.jpg
    19223975_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100112_040450.jpg
    19194421_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091105_012443.jpg
    Christine est responsable de la filiale française d'une entreprise multinationale. Sa collaboratrice la plus proche est Isabelle une jeune femme pleine de talent. Les deux femmes partagent la même passion pour leur travail qu'elles font passer avant tout. Elles s'admirent, se respectent, sont complémentaires. Entre elles deux la complicité se transforme peu à peu en ce qui pourrait ressembler à un sentiment amoureux. Mais Isabelle est jeune, peut-être encore un peu naïve, trop confiante et influençable. Christine va profiter de cette fragilité pour utiliser Isabelle. Elle se servira de ses idées, de ses compétences pour briller auprès des responsables américains et obtenir un poste qu'elle convoite. Elle ira jusqu'à "offrir" son amant à Isabelle. Mais lorsqu'elle l'humiliera en public, Isabelle, blessée, se montrera aussi machiavélique que sa supérieure.
    Il s'agit d'un polar assez classique dont l'intrigue un peu diabolique mais pas révolutionnaire (la manipulation, la séduction, le rapport dominant/dominé, on a déjà vus) permet d'installer un suspens plutôt réussi. On ne sait plus toujours qui dit vrai, qui utilise qui, qui est sincère ou pas.
    Par ailleurs une trouvaille vraiment judicieuse et originale tirait également le scénario vers le haut. Une coupable avoue le crime qu'elle a prémédité en dissimulant soigneusement des indices qui seront découverts alors qu'elle est incarcérée.
    Mais Corneau nous joue un drôle de tour en nous détaillant à deux reprises ces indices !!! Une fois en temps réel, une autre en flash-back (bleu grisâtre pour qu'on comprenne bien qu'il s'agit de flash-back, j'imagine).
    Rien n'est à reprocher à Kristin Scott Thomas, vraiment très belle, très chic, autoritaire, distinguée et brutale. Est-ce réellement une faille que découvre Isabelle et qui la rend brusquement encore plus impitoyable ? Le doute subsistera toujours quant à ses sentiments véritables grâce à sa troublante et subtile interprétation.
    Mais l'erreur colossale dont le film ne se remet pas c'est cette aberration de casting qui saute aux yeux comme un coup de pied au cul dès les premières secondes du film. Dès l'apparition de Ludivine Sagnier en chemisier rose pâle boutonnée jusqu'à la glotte et lunettes noires en écailles dix fois trop grandes pour elle, on n'y croit pas et on a envie de rire. Ensuite, la voir en "cadre supérieure" d'une grande entreprise, moulée dans ses tailleurs, juchée sur des talons aiguilles, assister à des réunions puis les diriger elle-même face à des nuées de working boys qui se laissent mener par le bout du nez... le fourire gagne. Evidemment on n'est pas toujours responsable de son physique. Ludivine Sagnier a beau avoir 30 ans, elle a la chance et la malchance d'en paraître 10 de moins, et ce ne sont pas les chignons, le rouge à lèvres et les échasses qui pourront y changer quelque chose. Elle a l'air d'une gamine déguisée en grande fille à qui on a confisqué les jouets. On s'attend à tout moment à ce qu'elle se mette à taper du pied en boudant et ronchonnant : "mais heu, arrêtez de m'embêter euh !!!"... et d'ailleurs, elle le fait, elle tape du pied dans un grand moment de désespoir que nous reverrons également deux fois... Si seulement son jeu très limité ne se limitait pas à avoir le sourcil droit constamment étiré vers le haut du front quand elle doit avoir l'air sérieux (une véritable cascade, personnellement je m'entraîne, je n'y arrive pas), et les yeux dans le vague (avec gros plans répétés sur le réveil pour nous prouver qu'elle peut tenir très très très longtemps les yeux dans le vague) quand elle doit avoir l'air triste ou contrarié !!! Il faut également la voir se dandiner, se déhancher, chalouper... Il y a longtemps que je n'avais vu une interprétation catastrophique, calamiteuse aussi pitoyable ! Est-ce du cabotinage, de l'inconscience, une direction d'acteur approximative ? Si peu de finesse, de justesse, de subtilité, d'élégance, d'intuition, de sobriété, de légéreté... finalement ça frôle peut-être le génie !

  • LEO et CLINT, CLINT et LEO

    Vous l'avez compris peut-être, entre les deux mon coeur balance... la grande nouvelle qui semble se confirmer c'est que Leo entamerait sous la direction de Clint dès la fin de cette année le tournage d'un biopic sur la vie du très controversé J. Edgar Hover créateur du F.B.I en 1945 et qui en restera le directeur jusqu'en 1972.
    Je croise les doigts de pieds (oui je sais faire !) pour qu'il n'y ait aucun démenti prochainement.
    Pour l'instant, moi je dis JOIE - BONHEUR à tous les étages.

    Hoover.jpg   

      hoover-dicaprio.jpg   

    19210171.jpgundefined_8c034f135f8427697f8a40088a252e5b.jpg   

  • CLEVELAND CONTRE WALL STREET de Jean-Stéphane Bron *

    19442480_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100504_101806.jpg19495317_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100818_113524.jpg

    Les habitants de la ville de Cleveland sont frappés depuis plusieurs années par des saisies, expulsions, ventes aux enchères de leurs maisons parce qu'ils ne parviennent plus à rembourser les crédits qu'ils ont contractés. Les quartiers défavorisés à l'Est de la ville sont particulièrement touchés car ils semblent avoir été victimes d'une vente massive de subprimes censés résoudre leurs problèmes ce qui n'a évidemment fait que les engloutir davantage compte tenu des taux de ces crédits.

    La forme et le fond de ce documentaire en forme de fiction sont intéressants. Le résultat est décevant. Le réalisateur a organisé un procès de la Ville de Cleveland contre Wall Street. Ce procès n'a jamais eu lieu mais l'originalité très séduisante du projet consiste à faire "jouer" tous les rôles par de véritables victimes de subprimes, de véritables avocats etc...

    La possibilité pour ces victimes d'obtenir un espace de parole est indéniable. Donner l'occasion aux victimes de s'exprimer, d'accord. Et alors ? 

    Moi qui pensais me perdre dans les méandres économico-banco-politico-financiers auxquels je n'aurais évidemment rien compris, me suis finalement retrouvée devant une espèce d'émission de télé réelle où l'on ne nous dit rien d'autre que les pauvres sont pauvres, les riches sont riches et de plus en plus. Le monde est cruel et injuste et Obama ne tient pas ses promesses. Chaque scène de tribunal nous dévoilant les quartiers dévastés de la ville sur une pianistique musique classique... Trop simpliste.

    Ce film a obtenu le Prix du Public au dernier Festival Paris Cinéma. Preuve qu'il plaît au public !

  • L'AMOUR FOU de Giusy Pisano

    9782200242855.jpg
    En octobre 2009 une nouvelle collection a paru aux Editions Armand Colin intitulée "albums cinéma". Un album m'avait été offert pour mon anniversaire, (curieusement)
    "Les hommes objets"
    9782200242893-V.jpg
    et je vous en parlais déjà ici tant ce petit ouvrage m'avait ravie. Aujourd'hui les Editions Colin m'envoient en service de presse "L'amour fou". Mais cette collection comporte déjà d'autres ouvrages :
    « Les grands pervers »
    9782200242848-V.jpg
    « les monstres »
    9782200242879-V.jpg
      « Le péplum »
    9782200242862-V.jpg
    et « Les femmes d’action »
    9782200242886-V.jpg
    Chacun est rédigé par un auteur spécialiste et reconnu. La particularité de ces essais courts et parfaitement documentés tient à une icôgraphie riche et à la large place faite à l'humour.
    Bien souvent la justesse des analyses des films ou de certaines photos permet de replonger encore et encore dans tous ces instants inoubliables qui s'inscrivent à jamais dans ce qui constitue une cinéphilie et qui parfois ont émaillé notre vie.
    J'apprécie particulièrement que chaque thème ne soit pas traité de façon chronologique mais suivant des chapitres reprenant une thématique.
     
    Dans "L'amour fou", on retrouve :
     
    L'AMOUR INVRAISEMBLABLE
    autant-en-emporte-le-vent.jpg
    - le conte de fées
    moulin-rouge.jpg
    - tout les sépare et pourtant...
    Pretty-Woman-movie-01.jpg
    L'AMOUR IMPOSSIBLE :
    LaStrada.jpg
    - le sans issue
    titanicwinsletdicapriol.jpg
    - le sacrifié
    sur-la-route-de-madison-03-g.jpg
    - quand l'histoire devient un obstacle
    docteur-jivago-1965-02-g.jpg
    L'AMOUR A MORT
    amour-a-mort-1984-14-g.jpg
    - lorsque Eros côtoie Thanatos
    dernier-tango-a-paris-72-08-g.jpg
    - le vampire en mal d'amour
    dracula.jpg
    - le post mortem
    orphee-1949-11-g.jpg
    L'ANTI-CONVENTIONNEL
    Les%20Amants.jpg
    - Trois plutôt que deux
    jules et jim.jpg
    - L'amour traqué
    Pierrot5.jpg
    - l'onirique
    ghost4.jpg
     
    Pour en savoir davantage et éventuellement vous laisser tenter, rendez vous sur le site de la collection ICI.

  • NO MORE TEARS de Jean-Michel Tari

    Encore un réalisateur qui me donne la possibilité de découvrir son dernier court métrage. Comme j'ai adoré, je vous propose de le visionner à votre tour. Ce court métrage participe au Concours Philips/Ridley Scott. On peut y reconnaître l'acteur Hichem Yacoubi qui était déjà (le complice) extraordinaire (de mon Tahar Rahim) dans "Un prophète". Il confirme ici.

  • CHATROOM de Hideo Nakata °°

    19458298_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100603_015651.jpg
    19430300_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100421_122204.jpg

    William, ado très perturbé (pléonasme ?) passe sa vie sur Internet et notamment sur des forums de discussions. Il en crée un : "ados de Chelsea !" où le rejoignent bientôt 4 autres ados, deux garçons et deux filles dans le même piteux état mental que lui. Immédiatement conscient de l'ascendant qu'il possède sur les autres, William va donner à cet espace un accès limité à eux seuls. Il va réussir à faire en sorte que chacun révèle ses blessures et traumatismes. Chacun va se confier de plus en plus précisément, et par un jeu de séduction et de pouvoir, William va tout faire pour tenter de les influencer, les poussant aux extrêmités les plus dangereuses.

    J'ai testé Face Book qui m'a lassée en deux mois top chrono. Donc, jamais je n'ai été tentée par Tweeter et autre Chatroom. Je sais que ça existe et ça m'indiffère grandement. Mais j'imagine assez bien (je suis de la génération Minitel :-)) les bonnes choses comme les dérives que peuvent induire le fait d'être planqué derrière un écran. Bravo donc à Nakata d'avoir réussi à matérialiser le cyber espace tel un immense couloir où chaque pièce constituerait un forum à la porte desquelles attendraient les représentants de chaque "tribu"... Bravo aussi à l'acteur principal Aaron Johnson (ex Kick Ass...) qui parvient à être à la fois la tête à claques, le traître, l'ado perdu et le sadique séduisant. Les autres jeunes de l'équipe ne déméritent pas non plus, même si le pauvre Daniel Kaluuya a le plus souvent l'air affolé et comme l'envie de s'excuser de devoir jouer les futurs pédophiles parce qu'il est fasciné par une petite fille de 11 ans !

    Mais alors qu'est-ce qui ne va pas dans ce film ? Tout le reste, c'est-à-dire beaucoup et surtout la psychologie de comptoir absolument effarante étalée ici, que même Jean-Marie Gourio accoudé à son zync ne doit pas côtoyer.

    La vision des adolescents est tout bonnement catastrophique, désastreuse et détestable. William est un vicelard, un pervers. Il frôle l'extase, l'orgasme et le nirvana en regardant des jeunes filmer leur propre suicide sur Internet. Eva est une bimbo sans beaucoup de cervelle dont le rêve est d'être top model, mais ses "collègues" sont cro cro vilaines avec elle. Jim vit sous antidépresseurs depuis des années et a développé de gros problèmes de communication. Emily est coincée et rêverait d'être aimée de ses affreux parents. Quant à Mo, il s'inquiète de son attirance pour la petite soeur de son meilleur ami qui ne le restera plus très longtemps !

    Et qui est responsable de cette génération perdue de tarés ? Qu'est-ce qui a bien pu rendre ces jeunes aussi malades ou cons ? Pas l'abus d'Internet. Non. Ne cherchez pas trop loin... Les parents évidemment. Non que ces derniers aient renoncé à éduquer leurs enfants ni même à leur supprimer l'usage de l'ordinateur éventuellement mais simplement parce qu'ils ont autant de fromage blanc dans le citron que leurs rejetons manifestement. William est le fils d'une écrivaine célèbre  (et célébrée) qui en est au huitième et dernier épisode des aventures de son super héros (si J.K. Rowling ne se reconnaît pas, il faut aussi qu'elle consulte !) à qui elle a donné le prénom de son autre fils. Du coup William et ses parents suivent une thérapie familiale complètement ahurissante. La psy annonce un jour : "je crois que tout le monde va bien à présent, on peut en rester là". Les parents ravis acquièscent ainsi que William, regard oblique et mains qui se tordent !!! Eva a trop de problèmes avec les autres futures tops qui se moquent d'elle. Jim a été abandonné par son papounet au zoo. Il ne s'en remet pas. Emily a une mère qui aurait simplement voulu un autre enfant qu'elle et ne se prive pas de le dire devant elle. Quant à Mo... on ne saura pas duquel de ses deux parents lui vient le gène de la pédophilie !

    Cette vision des ados, des adultes est d'une simplicité et d'un crétinisme à pleurer ! En tout cas dans le monde vomitif de Tanaka, il y a un avenir certain pour tous les psys. C'est déjà ça.

    NB : une partie du film a été tourné à Camden... quartier rock londonien que j'adore à la folie et que j'ai découvert grâce à mon Dada.

    camden.jpg
    CyberDogAtCamdenMarket.jpg