MERCREDI 7 MARS 2012 - RENAISSANCE (autogreffe) + 10 mois environ
Rolalalala déjà deux mois que je ne vous ai donné de nouvelles de votre "LAMEUR" (çui qu'a la LAM... enfin qu'a eu parce que là, bon). Alors voilà, la nouvelle prise de sang date d'hier... Maintenant, môssieur ne me prévient même pas quand il va faire une analyse. Il y va tout seul comme un grand et le lendemain j'ai les niouses directement par la poste. Parce que c'est fini aussi le temps où il se précipitait chercher les résultats dans la journée. Bref, tous les taux sont nickel chrome. Ni trop ni trop peu. Il faut quand même que je vous dise que cette couille de Mouche avait décidé il y a peu : "je suis guéri pour toujours, fuck ze police tout ça". Et sans prévenir personne il a arrêté son traitement. Il lui reste deux comprimés par jour à prendre, genre, c'est pas la mort, et ben non, Môssieur ça le dérange. Il se prend pour un jeune homme qu'a pas failli crever. Et ben du coup, en deux temps trois mouvements -trois quatre jours quoi- il s'est chopé une infection dans le dedans et le dehors de sa bouche. Je lui ai collé deux aller retours sans escale et il reprend ses médocs sans faire d'histoire. Le prochain rendez-vous à l'hôpital c'est dans pas longtemps. Le 13 mars à 12 h 15 précisément. Je ne sais pas pourquoi ils donnent des rencards à cette heure là mais bon, rappelez-moi de ne pas oublier les étiquettes.
C'est beau un hôpital sous le soleil vous ne trouvez pas ? Moins beau qu'une ville la nuit, je suis d'accord.
Mais ce n'est pas de ça que je suis venue vous causer. Entre deux crapahutages vitaux et indispensables :
Il nous arrive parfois à nous autres péquenauds de la France d'en bas de Paris, ceux de la Province des régions, d'avoir comme une envie de culturisme. A cet effet, lundi nous avions rendez-vous avec nos deux chéries Ed et sa Sploutche que je vous présente ci-dessous voilées car elles tiennent comme à leur virginité à leur anonymat.
Et pour ce rendez-vous nous devions nous rendre chacun par nos propres moyens en la merveilleuse ville de Metz (dites Messs et non Mettzz comme les pauvres parigots ignares que vous êtes) pour découvrir le non moins merveilleux Centre Pompidou. Oui messieurs dames, après une lutte acharnée entre Nancy et Metz c'est Metz qui a remporté le cocotier en bois du Japon. Et sous vos applaudissements, voici le bousin. ça pète non ?
Mes potes prétendues intellos ne peuvent néanmoins pas commencer une après-midi cul-turelle sans céder aux nourritures terrestres. ça tombe bien. Et c'est autour d'une flûtette que nous les avons retrouvées dans un restau que nous vous recommandons vivement car il décline la patate sous toutes ses coutures. De plus, si vous avez la finesse d'aller aux commodités après le café, vous revenez et l'addition est payée. Le bonheur !
Moi j'ai pris une "Pomme de terre en robe des champs gratinée au Maroilles" pour me rappeler mon plat pays. Vlà la photo :
Mouche et la Sploutche qui s'aiment d'amour et qu'on ne les laisse jamais trop longtemps seuls ont pris une Fondue Maison mélange fondant de beaufort, conté et emmental servi avec des mouillettes croustillantes accompagné de pommes au four, salade maraîchère, crudités, tomates cerises, crème ciboulette et jambon blanc... genre pourquoi faire simple.
Et le Dada un Burger, mais je ne sais plus lequel.
Ensuite Mouche et moi avons fait une battle de photos, parce qu'on aime bien.
Bien calés, pour ne pas dire pus et repus, nous avons pu aborder l'exposition actuelle "ERRE, Variations Labyrinthiques", car notre Pompidou à nous n'a pas d'expo permanente. Le problème avec moi c'est que je suis constitutionnellement INCAPABLE de visiter un musée, une expo, un truc en restant sérieuse. ça ne veut pas dire que je n'aime pas, au contraire j'adore. Mais après les films, c'est connu, il n'y a rien qui fait dire plus de conneries qu'une "oeuvre d'art". Alors je prends les devants. Surtout quand l'expo se toque de s'inspirer "de l'idée de labyrinthe pour aborder les questions de l'errance, de la perte et de la déambulation ainsi que leurs représentations dans l'art contemporain". Vous comprenez, mesdames et messieurs, "le labyrinthe et le dédale, formes universelles et archaïques sont abordés ici avec une grande liberté, comme métaphores d'un cheminement fondé sur des détours et des sinuosités. Ils touchent à de passionnants paradoxes : une organisation précise du chaos, une progression par la lenteur ou la régression, une confusion productrice de sens et de connaissance..." Moi je REFUSE qu'on m'explique, je veux et j'exige de laisser libre court à mon imagination. Alors les audio-guides et autres catalogues très peu pour moi. Je comprends que mes commentaires puissent dérouter et déplaire mais comment dire aimablement... on n'a qu'une vie (j'ai découvert ça le 8 octobre 2010) et j'en fucke la planète !
Vous savez "le labyrinthe mental est une métaphore de la connaissance et de la mémoire : son dessin rappelle la structure du cerveau". Et là je vous jure y'avait des images de la structure du cerveau de Niezstsche et tout ça et y'avait même des croix gammées dedans. ça fait peur et je préfère ne pas vous mettre de photos. C'est là que j'ai dit "heureusement je n'ai pas de sinapses dans mon cerveau". Et une gentille fille qui passait par là m'a dit "si si vous avez des sinapses" et moi j'ai dit "non non j'en ai pas". J'ai bien aimé notre conversation.
Ci-dessus vous voyez un bouquin. Ben ma Sploutche elle dit que c'est un incunable, et même elle dit que c'est une bible. J'aime bien quand elle explique, ça me donne des frissons. Je me dis "mais comment elle sait tout ça, elle a l'air tellement bécasse avec son torchon sur la tête". Ben c'est pas dur, ma Sploutche elle sait lire et c'est écrit dessus (pas sur la Sploutche, sur le livre). C'est pour ça que je l'aime, même si elle porte un sous-pull (qui porte encore des sous-pulls de nos jours ??) en peau de minerve. Et je vous parle même pas de sa veste "National Geographic".
Mon Dada, je ne peux pas vous mettre sa photo, elle flippe trop que des gens la reconnaissent et à 8 ans de la retraite ce serait couillon. Mais c'est dommage parce qu'il y a des vidéos de quand on chante. Oui, parce que toutes les deux on est passé devant un mur blanc alors on a chanté ça parce qu'on a la même culture et qu'on se comprend sans parler et c'est pas tous les jours. Et après on est passé devant un mur noir et paf ! Et c'est pour ça que je l'aime.
Pendant ce temps là Mouche faisait le couillon dans des labyrinthes. C'était un peu le truc qu'il fallait faire. Se perdre dans des labyrinthes.
Mais certains donnaient un peu le tournis et la gerbe pour être polie.
Alors je suis allée voir un film pour me détendre. Et "ils" ont dit "ça y est on l'a perdue y'a Métropolis dans le poste". Mais c'était qu'un extrait parce que la Sploutche m'a expliqué doctement comme si j'avais 4 ans que ce n'était qu'un extrait parce qu'ils n'avaient pas eu les droits pour passer tout le film. J'ai failli dire "mais, euh, pourquoi z'ont pas pris les gauches", mais je n'ai pas voulu la contrarier parce qu'après elle pleure, puis elle se mouche. Et quand elle se mouche, tous aux abris, elle sort son mouchoir en tissu à carreaux (qui utilise encore des mouchoirs en tissu à carreau ?).
Mouche regardait une roue et il faisait "oh" et "ah". Il avait l'air content devant sa roue. J'aime bien quand il est content. Malgré sa nouvelle coupe de cheveux de Oui-Oui que je n'aime pas du tout.
Là-dessous c'est un truc, je ne sais plus ce que c'est.
Et là c'est autoportrait de Mouche au caléidoscope. I rigolait.
J'ai bien aimé la discrétion du robinettier qui était venu mettre plein de trucs de salle de bains sans mettre son nom. Et là je fais genre celle qui prend une douche. Si je suis pas trop drôle !
Ensuite, nous avons tous fait l'andouille dans des trucs en polystyrène (placés les y où il faut merci) qui ont dû en voir de toutes les couleurs depuis des mois.
Et il y avait des ordinateurs où on pouvait regarder des chaises qui se mettaient en peinture toute seule. C'était pas très intéressant mais j'ai fait genre celle qui s'intéresse. L'essentiel c'était de pouvoir chipoter le mulot.
Bon le truc des algues, j'ai pas tout capté mais ça faisait de très jolis rideaux. Il paraît que ça permet d'organiser son espace et façon très inattendue. Ok.
Tout ceci nous a amenés dans un endroit vaste et lumineux qui offrait une belle vue sur les alentours en construction, la gare et la ville.
Du coup j'ai fait celle que ça rendait rêveuse :
Et en plein milieu de la pièce y'avait une orchidée sur un fond bleu.
Orchidée sur un fond bleu.
Tant de beauté, ça fatigue. C'est chou, il y a de grands tapis où l'on peut s'allonger.
Mais la Sploutche ça ne lui suffit pas. Il faut qu'elle fasse la salutation à la planète Mars. Elle déchire quand elle fait ça vous trouvez pas ?
Pour terminer, il y avait un bébé chaise et sa maman chaise.
Des écritures sur le sol :
Et on a fini au bar du Musée après avoir eu bien du mal à récupérer nos manteaux. On a bu des jus de trucs et on s'est dit que le Centre Pompidou quand même...