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  • LE DISCOURS D'UN ROI de Tom Hooper **

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    Le papa de l'actuelle Reine d'Angleterre Elisabeth II s'appelait Albert, Bertie pour les intimes. Il n'avait pas du tout envie d'être roi. Il était officier de marine et entendait bien rester dans l'ombre de son grand frère qui devint le roi Edouard VIII à la mort de leur papa George V. Mais Doudou VIII était fou amoureux d'une pas grand chose roturière qui avait beaucoup pêché, ce qui ne se fait pas. Ah non. Doudou choisit donc l'amour et abdique. C'est ainsi que Bertie devient roi sous le doux pseudo de George VI en mémoire de papa. En fait, j'ai compris, les rois c'est comme les papes, ils peuvent choisir le prénom qu'ils veulent et après ils mettent le numéro qui suit le précédent. Enfantin. Bon.

    George est un bon soldat, il veut faire tout bien comme lui impose sa lourde charge mais nous sommes à la fin des années 30, Hitler commence à répandre sa haine et à faire entendre ses bruits de bottes un peu partout mais SURTOUT Georgie/Bertie a un big maousse problème : il est bébébébègue et c'est bien gênant car en cette ère moderne, les dirigeants des pays ont de plus en plus recourt à la radio pour parler aux ouailles. Secondé par sa femme la délicieuse future Reine mère Elisabeth et pour trouver un remède à son mal, George VI consulte des tas de rebouteux et charlatans dont un qui lui recommande de fumer beaucoup en aspirant bien la fumée, ça détend le larynx !!! C'est assez "comique" quand on sait que George VI est mort d'un cancer du poumon. Jusqu'au jour où Bertie atterrit dans le cabinet de Lionel Logue un australien spécialiste des problèmes d'élocution aux méthodes originales et inédites. Après une période de réticence puis d'adaptation, les deux hommes vont devenir amis et le rester toute leur vie et réussir au prix d'exercices parfois farfelus à venir à bout du bégaiement de Sa Majesté.

    C'est une bien belle histoire, joliment contée dans de somptueux décors et de biens beaux costumes. Mais est-ce volontaire de nous montrer la royauté comme un camp retranché, totalement déconnecté de l'extérieur et de la réalité ? J'ai bien compris que le thème du film était centré sur le handicap du roi à combattre et à surmonter, mais fallait-il pour autant reléguer le contexte historique au second plan et rendre le peuple totalement invisible voire inexistant ? Cet aspect du film m'a gênée, ainsi que la psychologie à deux sous qui explique tout dans les marcs de café et les couches culottes : Bertie est un gaucher contrarié, une nounou a été très vilaine avec lui et son frère se moquait de son bégaiement... Au secours !!! Cela dit, il y a d'excellentes choses qui permettent de ne pas s'ennuyer, mais sans plus. Il n'y a pas la flamme, la fièvre et l'émotion attendues. Comme disait Roxane à Christian "vous m'offrez du brouet quand j'espérais des crèmes".

    Les meilleures scènes nous les devons au trio de tête. Helena Bonham Carter est parfaite en épouse amoureuse, attentive, à la patience inépuisable. Cette actrice porte le costume d'époque comme aucune autre et contrairement à ce que tous ses derniers rôles de sorcières laissaient supposer, est capable de beaucoup de classe et de distinction. Geoffrey Rush est plus que parfait en professeur volontiers familier qui ne connaît rien aux usages de la cour et rudoie vertement son vénérable élève. Et puis il y a Colin The Firth si beau, si charmant, si élégant, si touchant, si fragile et un peu raide dans ses beaux costumes dont on rêverait qu'il déboutonne un peu le col !!! Le voir et l'entendre faire ses exercices et fuck fucker royalement est un bonheur.

    La cherry on the cake est évidemment l'humour so british, so délicious. De nombreuses répliques sont de petits joyaux. Lorsque Logue dit à son élève qu'il a encore un peu buté sur certains mots lors d'un discours, le Roi répond : "il le fallait, pour qu'ils me reconnaissent". Lorsque la Reine explique à son chéri qu'elle a par deux fois refusé de l'épouser car elle ne voulait pas vivre les fastes et le protocole de la cour, puis qu'elle a fini par accepter car elle a pensé "il bégaie si bien, il ne sera jamais Roi". J'adore.

  • LE FINAL TANT ATTENDU... DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2011

    SAMEDI SOIR, LE 5 FEVRIER, ANNIVERSAIRE DU WARRIOR.

    Dans un premier temps nous avons "fait les soldes" à Annonay. C'était chouette :

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    Ensuite je suis allée expliquer à la grande sotte qu'il fallait qu'elle arrête de provoquer mon mec... et je crois qu'elle a compris :

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    Puis comme c'était le D.DAY du Warrior nous avions décidé de changer de l'ordinaire et d'aller au restaurant. Nous avons demandé à Gaël quel était le meilleur restaurant du coin. Il nous a dit sans hésiter que c'était l'Escabelle (attention je balance... mais elle l'a bien cherché), que le décor, la bouffe étaient top mais que pour l'accueil... c'était pile ou face. Pas de bol on est tombé sur pile... Une dame s'est jetée sur nous dès notre entrée. Elle était tout sourire et on s'est dit qu'on était vraiment vernis et tombés sur "un jour avec"... mais derrière ses grandes dents, ses cordes vocales ont déclaré sans pouvoir dissimuler leur joie : "c'est terminé monsieur/dame, on n'accepte plus personne !". Il était 21 h 03 mn. "Pas grave que j'ai dit, on était prévenus qu'on serait reçus comme des chiens". Nous avons donc arpenté la Place des Cordeliers pour découvrir que "Le Dôme" était encore tout éclairé. Nous sommes passés devant un cuistot qui était en train de fumer dehors (j'ai même dit bonjour en passant devant lui et il a répondu) mais avant qu'on ait pu entrer dans le restau, il nous a annoncé ravi : "ah non msieur/dame, j'ai fermé les cuisines". Qu'à cela ne tienne on n'avait pas encore fait le tour de la Place, mais à l'Opus Winne, le restau de la dernière chance, on nous a dit "c'est complet" et ça avait l'air vrai mais bon...

    Là, on a failli se décourager et aller manger un kebab mais finalement c'est à "Cuisine en scène" que nous avons été reçus et nous nous sommes vraiment régalés avec des ravioles et du bon vin suivis d'un dessert délicieux.

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    Bon lui, faut toujours qu'il fasse le mariole :festival international du premier d'annonay 2011

    Pendant que je m'occupe sainement :

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    DIMANCHE MATIN, LE 6 FEVRIER :

    Pour fêter dignement le dernier jour du festival, je m'offre un croissant "dabeulbeur", mais je laisse les biscottes... à cause de la date c'est trop light :

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    Comme il fait très beau, le Warrior m'explique doctement qu'il ne faut pas enfoncer son bonnet complètement... Ne pas contrarier un grand malade, c'est la règle :

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    Nous avions le choix entre la Rencontre avec les équipes des films et ceci :

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    Après débat, nous décidons de nous rendre à l'Eloge, mais ça je vous l'ai déjà raconté ici :

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    Avant le soir et la remise de prix, nous allons voir un film (dont je vous parlerai plus tard...), puis je me faufile dans une autre salle pour RE-voir la fin de MON FILM PREFERE  de la sélection et je pleure tout pareil et même plus, et j'assiste à la rencontre avec Maaerten Mertens qui joue dans le film et si vous, c'est l'accent soi-disant chantant du sud qui vous met en joie, moi c'est celui du Nord (France et Belgique included) qui me rend chose : 

     

    Comme il nous restait un peu de temps, nous avons pu aller voir les courts métrages belges ET humoristiques et effectivement nous avons ri comme des babaches. Et j'ai eu un vrai coup de coeur pour la princesse et le troubadour et à présent je sais dire Je t'aime en flamand une fois.

    Et puis ce fut enfin l'heure du grand final : 

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    Avec l'arrivée discrète de la toujours chaleureuse, adorable et ravissante Marianne la Directrice du Festival, puis celle tonitruante et burlesque des Gaëlz (Responsable de l'Organisation et Directeur artistique) : 

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    Le très joli trophée de cette année (pour une collectionneuse) représente le personnage de l'affiche :

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    Pour une fois et c'est vraiment heureux et je m'en félicite les jurys particulièrement bien inspirés ont remis 5 prix et récompensé 5 films différents (vous pouvez retrouver le Palmarès ici-même) :

     Les Présidents des Jurys Nicolas Saada et Azouz Begag : festival international du premier d'annonay 2011festival international du premier d'annonay 2011

    Les gentils membres (pardon il en manque deux) Gaëtan, François, Leo, Brigitte, Bénédicte, Deux lycéennes du jury des lycéens, Anna, Marianne qui essaie de me piquer mon trophée...  :

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    Les réalisateurs de 80 jours et un des acteurs de Oxygène (Maaerten Mertens):

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    Encore une petite vidéo de Maaerten Mertens recevant le prix des Lycéens et faisant un très joli discours (avec accent irrésistible inside) : 

     

    Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus par ce Festival incontournable, je les invite cordialement... à se rendre sur le site du Festival itself et en prime dans la feuille N°11 du lundi 7 vous trouverez ma binette ravie de crèche et un très gentil article qui m'est destiné rédigé par Fabienne, responsable de la communication.

    LUNDI 7 FEVRIER.

    Evidemment les meilleures... surtout les meilleures d'ailleurs j'ai l'impression, choses ayant une fin, il a bien fallu se résoudre à prendre le chemin du retour :

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  • JE T'AIME - I LOVE YOU - DJI VOU VEU VOLTI

    en attendant mon compte rendu de la soirée de clôture et quelques digressions autour et alentour... je vous ORDONNE invite à regarder ce petit morceau de court-métrage (hélas je ne l'ai pas trouvé en entier) que je regarde pour la vingtième fois au moins sans m'en lasser.

    Figurez-vous que dans le programme du Festival il y avait ceci :

    "Dimanche 19 h. Projection de Courts métrages humoristiques belges" !

    Alors vous pensez j'ai foncé car je voulais démêler moi-même ce pléonasme : humoristique et belge dans la même phrase, quel bonheur !!! Et je n'ai pas été déçue... Un peu plus d'une heure de délire absurde et décalé dont cette pépite de Benoît Féroumont datant de 2007 est mon préféré.

  • PALMARES du FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2011

    Les merveilleux jurys de cette édition ont pour une fois bien travaillé puisqu'ils ont primé (dans le désordre quand même, je ne peux tout obtenir en même temps) mes (3) films préférés :

    LE GRAND PRIX DU JURY

    SI JE VEUX SIFFLER, JE SIFFLE de Florin Serban****

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    LE PRIX SPECIAL DU JURY

    80 JOURS de Jon Garano y Jose Mari Goenaga****80-egunean-days-dias.jpg

    LE PRIX DES LYCEENS

    OXYGENE de Hans Van Nuffel*****

    (merci les petits et bravo d'avoir cloué le bec à Azouz)

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    LE PRIX DE LA MUSIQUE

    CONTRACORRIENTE de Javier Fuentes Leon**

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    LE PRIX DU PUBLIC

    LA PETITE CHAMBRE de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond**(*)

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    Rassurez-vous, je reviens dès que possible pour faire en images et en commentaires le compte-rendu de ces dernières journée et soirée de folie ! Mais pour l'instant, il nous faut faire les 500 kilomètres de retour etc etc...

    Et pardon pour les fidèles du jeu con du lundi... je n'ai vraiment pas eu le temps d'y penser mais il vous reste celui-ci à terminer !

  • RENCONTRE AVEC LES EQUIPES DES FILMS DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2011

    La traditionnelle rencontre entre les équipes de films (cette année et pour la première fois réduites à quatre films représentés pour cause de tournage la plupart du temps) et le public avait lieu ce matin à l'aube 10 heures dans le très bel "Eloge" , lieu éphémère créé comme toujours par l'équipe de l'Essaim de Julie  qui cette année cherchait à valoriser l'acte de création.

    Etaient donc présents cette année :

    Maaerten Mertens, un des intréprètes du magnifique "Oxygène" film belge de Hans Van Nuffel (mon préféré... mais ce n'est JAMAIS mon film qui est primé !!!)

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    Jon Garano et Jose Mari Goenaga co-réalisateurs du merveilleux « 80 jours » (mon deuxième film préféré).

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    Outi Mäenpäa, Tehilla Blad et son frère Junior (avant qu'il ne s'endorme) pour le film de Pernilla August "Beyond" dont tout le monde parle...

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     Y Javier Fuentes Leon pour "Contracorriente".

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    Dans un premier temps tout le monde est très sage et répond consciencieusement aux questions de Gaël Labanti dont la traduction quasi simultanée est assurée par Florence sa douce moitié. Ce qui leur donne une nouvelle fois l'occasion de régler leurs différends de couple notamment lorsque Gaël demande à Florence de se débrouiller pour traduire "La merditude des choses"... Ce qu'ils sont drôles tous les deux !

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    Javier Fuentes Leon évoque les difficultés qu'il a rencontrées pour tourner son film. Il ne lui aura pas fallu moins de 6 ans avant de pouvoir donner le premier tour de manivelle. L'argent alloué provient d'Allemagne, de France, de Colombie et du Pérou, chaque pays imposant ses contraintres propres. Les espagnols Jon Garano et Jose Mari Goenaga se sont tournés vers les télévisions basque et espagnole sachant qu'ils voulaient absolument tourner leur film dans la langue basque. L'actrice finlandaise Outi Mäenpäa pense que la notoriété de sa réalisatrice Pernilla August n'était pas forcément un atout et qu'il est toujours difficile de rassembler des fonds. Quant à l'acteur belge Maaerten Mertens, il dit que les financements proviennent en grande partie de l'organisme "Fonds flamand pour le cinéma" qui depuis 5 ans a changé de dirigeant et contribue davantage à aider les films.

    Puis Gaël insiste sur le point commun à tous les films de cette sélection de grande qualité : l'excellence de l'interprétation. Tous s'entendent à reconnaître que le choix d'un acteur est primordial pour un rôle et que l'alchimie entre les acteurs ayant de nombreuses scènes ensemble est elle aussi essentielle. Deux films traitant de l'homosexualité (féminine et masculine) il était fondamental qu'aucun embarras ne soit ressenti par les réalisateurs au moment de leur choix. Malgré la modestie des réalisateurs qui pensent que l'acteur est plus important que la direction d'acteurs, je pense qu'au contraire, même si être acteur est un vrai métier, sans une direction de talent un excellent acteur peut donner une piètre prestation s'il est mal dirigé. L'acteur belge Maaerten Mertens insiste sur le "renouveau" d'un véritable vivier d'acteurs belges depuis quelque temps. Il pense que cela tient au fait que les acteurs belges ont enfin renoncé à essayer d'être des acteurs américains c'est-à-dire beaux et sans défaut.

    Le public s'inquiète de savoir si la petite Tehilla et son jeune frère dont les rôles très forts et très éprouvants qu'ils tiennent dans "Beyond" les ont perturbée. Le père des enfants, présent également intervient pour assurer que, bien qu'il ait dû "recadrer" un peu le jeune garçon qui continuait à dire des gros mots après le tournage par exemple, sa grande fille par contre a toujours fait la part des choses entre son personnage et la vie réelle.

    Il serait trop long de vous relater tous ces échanges évidemment passionnants... Mais au bout d'une heure de débat, tout le monde était parfaitement détendu ce qui a permis par exemple à Javier Fuentes Leon de menacer de mort tous ceux qui ne verraient pas son film. Et à Maerten Mertens de s'étonner que le fait de tourner un film qui traite de l'homosexualité masculine puisse être problème en amérique latine alors que lui a du mal à se faire admettre comme seul hétéro (avec son père espère-t'il) dans sa ville natale... L'humour belge et péruvien m'ont évidemment ravie vous imaginez !

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  • BEYOND THE STEPPES de Vanja d'Alcantara ***

    Festival International du Premier Film d'Annonay 2011

    Film en compétition - Belgique/Pologne

    Synopsis : Beyond the Steppes » raconte le voyage forcé d’une femme au fin fond des steppes de l’Asie Centrale. Nina, jeune femme polonaise, est déportée avec son bébé par l’armée soviétique en 1940, aux confins des terres hostiles de l’URSS. Elle y travaille dans un sovkhoze, sous la surveillance de la police politique russe. Lorsque son enfant tombe malade, elle part en quête de médicaments, accompagnée d’une bande de nomades kazakhs… Le film retrace le vécu intime et personnel de cette femme, contrainte à vivre l’exil, et forcée à combattre les conditions extrêmes de cette terre inhumaine.

    Je tâcherai de revenir vous parler de ce beau film emporté par une actrice sublime : Agnieszka Grochowska

  • BEYOND de Pernilla August **

    Festival International du Premier Film d'Annonay 2011

    Film en compétition - Suède

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    Leena semble heureuse avec son mari et ses deux filles jusqu'au jour où par un coup de téléphone elle apprend que sa mère mourante dans un hôpital à 600 kms de là souhaite revoir sa fille avant de mourir. Ni le mari ni les enfants de Leena n'étaient au courant de l'existence de cette mère qui refait surface brusquement. Poussée par son mari, elle entreprend avec sa famille le voyage qui la ramène vers cette mère qu'elle avait choisi d'écarter de sa vie. Sur la route, tout le passé et surtout l'enfance de Leena ressurgissent. Elle se souvient de chaque détail dont aucun ne nous est épargné également.

    Emigrés de Finlande en Suède les parents de Leena n'ont jamais réellement réussi à s'intégrer. Surtout le père qui peine à trouver du travail, à apprendre la langue et sombre peu à peu dans l'alcoolisme et la violence, rendant la vie pour Leena, sa mère qui elle aussi se met à boire, et son petit frère parfaitement infernale. La petite fille est un véritable petit soldat increvable, contrainte de relever ses parents qui parfois baignent dans leur merde ou leur vomis, poussée à devenir une championne de natation pour faire plaisir à papa et maman, mais surtout obligée de protéger son fragile petit frère dont elle est le seul rempart face à la violence croissante. Les subterfuges qu'elle utilise pour tenter de l'isoler des cris et des coups sont admirables. On ne cesse de trembler deux heures durant pour ces deux enfants, pétrifiés d'attendre quand la violence va finir par finalement se retourner contre eux... mais on a du mal à comprendre l'intérêt et le but d'un tel film, d'une telle histoire, sorte de Ken Loach misérabiliste puissance 10 (pour vous donner une idée).

    La petite fille Tehilla Blad, port de reine sur un corps de fillette, saisissante de bout en bout, porte ce film très très lourd sur ces délicates épaules. Elle est LA raison essentielle de se pencher vertigineusement sur ce "Beyond".

    Ci-dessous mes photos et vidéos de la rencontre qui a suivi la projection en présence de la petite Tehilla mais aussi de l'actrice suédoise Outi Mäenpää (sans oublier le show de Monsieur et Madame Zi Artistik (la meilleure traductrice que le festival ait portée)) :

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  • WHEN WE LEAVE de Feo Aladag ***

    Festival International du Premier Film d'Annonay 2011

    Film en compétition - AllemandWHEN WE LEAVE de Feo Aladag , festival international du premier film d'annonayWHEN WE LEAVE de Feo Aladag , festival international du premier film d'annonay

    Umay est mariée à Kemal qui est de plus en plus violent avec elle et leur petit garçon. Elle vit en Turquie dans sa belle-famille et ne reçoit de soutien que d'une belle soeur. Pour se protéger et protéger son fils elle rejoint sa famille en Allemagne. Dans un premier temps, ses parents, ses frères et sa soeur sont ravis de la retrouver. Quand ils comprennent qu'Umay a quitté son mari et n'a aucune intention de retourner auprès de lui en Turquie, le déshonneur s'abat sur la famille qui rejette Umay et tente de toutes les façons possibles de lui enlever son fils...

    C'est le combat perdu d'avance d'une femme seule contre tous, contre les traditions religieuses et familiales complètement archaïques qui entendent maintenir la femme dans un rôle silencieux et si possible d'ignorance et de soumission totales. Umay ne rêve que d'être heureuse, de travailler, d'élever son enfant et si possible un jour de choisir un homme qu'elle aime. L'état d'esprit moyen-âgeux dans lequel les croyances et les pratiques ont enfermé cette famille régie par les lois des hommes faites pour les hommes sont en totale contradiction avec les illusions de la jeune femme. Sans cesse persuadée à tort que l'amour des siens les ramènera enfin à la raison, elle reviendra frapper à la porte, demander pardon (de quoi ?), supplier... s'exposant chaque fois un peu plus à la colère et à l'agressivité croissantes de son père et de ses frères.

    Nul doute que ces pratiques régies par les certitudes religieuses inébranlables existent et qu'elles provoquent les mêmes dégâts irréparables tels que ceux que l'on voit se dérouler devant nos yeux stupéfaits. Deux heures d'obstination et d'acharnement minutieux et mais aussi de se jeter constamment dans la gueule du loup sont parfois éprouvants pour le spectateur.

    L'actrice Sibel Kekilli (qui porte admirablement bien son prénom) est remarquable.

  • OXYGENE de Hans Van Nuffel *****

      Festival International du Premier Film d'Annonay 2011

     Film en compétition - Belgique Pays Bas

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    Tom et Lucas sont frères et sont tous les deux atteints de mucoviscidose (cette charmante maladie qui touche les voies respiratoires et vous fait au fil des années manquer d'air progressivement et tout à fait irrémédiablement). Mais alors que Lucas l'aîné est hospitalisé de façon permanente dans l'attente d'une greffe de poumons, Tom n'en est encore qu'au stade où il y fait des séjours réguliers et espacés de quelques mois, parfois quelques semaines. A l'hôpital Tom fait la connaissance de Xavier victime d'un pneumothorax. Bien que réagissant différemment à leur maladie les deux garçons deviennent amis. Tom lorsqu'il n'est pas hospitalisé fréquente des garçons pas très recommandables tandis que Xavier tente de conserver les activités sportives qui le faisaient vivre.

    Contrairement à ce que le thème très lourd pouvait laisser supposer (je crois que la mucoviscidose est une maladie incurable et qu'il est exceptionnel qu'un adulte en soit atteint...) ce film où les personnages manquent de souffle est une véritable bouffée d'air pur, de joie, d'espoir et d'énergie. Le jeune réalisateur (lui-même atteint par la mucoviscidose) est parvenu à déjouer tous les pièges tendus par ce genre de sujet et bien qu'il nous bouleverse vraiment, à aucun moment on ne se sent manipulé par un pathos et une emphase tire-larmes. Il n'en ajoute pas non plus dans le style "regardez comme je suis un malade courageux !". Du tout. Non, simplement il observe et transmet l'énergie vitale qui fait avancer ces jeunes gens qui se savent condamnés. Parfois ils renoncent, parfois ils s'exposent, se mettent en danger, trouvent injuste leur condition "c'est étrange de partir avant ses parents", et puis il leur arrive de connaître des parenthèses enchantées rendues exceptionnelles par l'urgence qu'ils ont de vivre un peu.

    Le choix idéal des acteurs principaux et l'excellence de leur interprétation est également une performance de tous les instants. En tout premier lieu celle de Stef Aerts/Tom qui est absolument prodigieux. Ils sont à la fois fragiles, courageux, déterminés et inconscients en étant souvent à bout de souffle. Jamais ils n'en ajoutent dans l'expectoration à la Marguerite Gauthier et jamais non plus ils ne nous font céder à un "chantage" affectif.

    Le réalisateur réussit haut la main son épilogue en nous abandonnant sans voix sur une scène et une réplique finales bouleversantes !

    Je crois que j'ai trouvé MON film préféré de cette sélection et comme je ne trouve pas d'images qui lui rendent suffisamment grâce (les couleurs sont par ailleurs absolument admirables), je vous recommande cette bande-annonce :

  • C'ETAIT UN PIEGE

    je prêchais le faux pour connaître le vrai... mais "ON" m'a confirmé que c'étaient mes reportages photos qui étaient les plus intéressants. Je suppose que ça tient à la qualité des photos. Tiens, et si j'ouvrais un blog photos ??? Bon j'y réfléchirai plus tard. Dans l'immédiat voici quelques clichés :

    Le warrior avant qu'il n'aille traîner "en ville" (c'est vous dire s'il va bien... les "scores" de jeudi étaient EXCELLENTS !) pendant que je chargeais péniblement les photos pour vous :

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    Les photos suivantes sont du Warrior himself, puisque je vous dis que j'étais restée enfermée à l'hôtel pour vous mettre en joie et vous donner envie de venir passer vos prochaines vacances à Nonnay :

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    Annonay est une ville jeune, dynamique et toujours ensoleillée :

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    Et voici donc les membres du jury de cinéphiles sélectionnés dans toute la France après qu'ils aient envoyé une lettre de candidature motivée :

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    Au premier rang en partant de la gauche : Gaëtan vient de Dignes les Bains (il a de jolies rouflaquettes), Zlata vit entre Prague et Epinal (je ne sais comment elle fait, mais les membres sont des êtres de lumière), Brigitte vient de Fontenay sous Bois (et assortit toujours son bonnet à son écharpe), Bénédicte de Paris (mais n'est pas noble pour autant). Deuxième rang en partant de la gauche : Michel arrive tout droit de Chaussan dans le Rhône (et ses lunettes se teintent avec le soleil), Léonard habite Paris mais est marseillais (et sur la photo il est plié en deux car il mesure 3m20), Anna vient de Bordeaux (et n'en a pas amené) et François d'Annecy (mais personne ne lui en veut).

    Vous voyez ils ont tous des têtes à peu près "normales", j'espère que ça vous incitera à tenter votre chance l'année prochaine. Je tiens d'ailleurs à préciser que Léo et Anna ont découvert le Festival grâce à ce modeste blog !

    Gaël Zi Artistik qui n'est pas rancunier et sa meuf Turtle rider (parce qu'elle chevauche les tortues) pour se faire pardonner ont offert ceci au Warrrior :

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    C'est le livre dont est tiré le beau film de Frédéric Pelle que nous avons vu l'autre jour "La tête ailleurs".

    Et Joël un vieux de la vieille ancien membre du jury de 2008 et sa Catherinette m'ont offert sans raison ou parce qu'ils aiment mon rire, ceci :

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    qui commence par un quizz "Les formules fameuses au cinéma" qui consiste à retrouver à quel film appartient telle phrase (ex. "Vive la cupidité !"). J'ai eu Gaël Zi en challenger, et je lui ai mis sa pâtée, il en pleure encore.