MA SEMAINE AU CINEMA
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AVANT L'AUBE de Raphaël Jacoulot ***
SANS IDENTITE de Jaume Collet Serra °°
LE RITE de Mikaël Hafstrom °°°
MES COUPS DE COEUR
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AVANT L'AUBE de Raphaël Jacoulot ***
SANS IDENTITE de Jaume Collet Serra °°
LE RITE de Mikaël Hafstrom °°°
MES COUPS DE COEUR
de Raphaël Jacoulot ***
Frédéric est un jeune homme en réinsertion. On ne saura pas ce qu'il a fait et là n'est d'ailleurs pas le sujet. Son éducateur lui a trouvé un stage dans un hôtel/restaurant **** en région pyrénéenne, tenu d'une main ferme et stressée (normal c'est Bacri) par Jacques Couvreur. Les repas familiaux ne sont pas détendus chez les Couvreur.
Thomas Gargesse, VRP licencié injustement purge une peine de quelques mois de prison pour avoir tenté de voler un de ses clients. Dans le même temps Quentin Tasseau foire une "affaire" et se voit contraint par son patron Jo un grand malade de la tête, de retrouver les centaines de milliers d'euros perdus, sous peine de se retrouver entre quatre planches après d'atroces souffrances. A la suite d'un quiproquo maousse, le très ordinaire à jogging et bas du bulbe Thomas est pris pour "Le Marquis" le bandit number one qui fait trembler même les truands. Pour sauver sa peau, Quentin fait évader Thomas de sa prison pour monter un coup qui devrait rapporter bonbon !
Pas la peine d'y aller par quatre chemins. Contre toute attente, malgré l'affiche, malgré le titre, malgré (et aussi grâce à) Franck Dubosc, ce film est drôle, très ! Ce n'est pas du grand art, mais c'est tellement bien interprété, loufoque et invraisemblable, qu'on ne se fait pas de noeuds au cerveau et que pendant une heure trente c'est du plaisir total. Et en plus, pas une seconde d'ennui. Il faut dire que sur le mode du "buddy movie" (deux personnages aussi différents voire opposés que possible contraints à faire équipe) le tandem Franck Dubosc (qui fait un peu du Franck Dubosc mais pas seulement) et Richard Berry fonctionnent parfaitement. Le sérieux et la dureté de Richard Berry face à la beauferie naïve de Franck Dubosc font parfois des merveilles. On ne se lasse pas de voir les mines consternées voire accablées de l'un face aux énormités et aux étourderies de l'autre. On reconnaît le style Farrugia, pas avare du comique de répétition, mais sincèrement il prouve qu'il est possible de faire rire sans blagues salaces sous la ceinture. Et puis on peut lui savoir gré d'avoir fait de Jean-Hugues Anglade pratiquement méconnaissable, un vrai méchant sans coeur, quoique...
Le 24 décembre 1994; quatre terroristes du GIA prennent possession sur le tarmac de l'aéroport d'Alger d'un Airbus d'Air France qui doit rejoindre Paris. A son bord 227 passagers. La revendication du groupe est la libération pure et simple de deux de leurs camarades. Ils ne pourront décoller que deux jours plus tard après avoir assassiné trois passagers dont un français Yannick Beugnet (la mort préalable de l'algérien et du viet-namien n'ayant pas fait réagir les autorités !!). On assiste aux négociations entre l'Elysée, le Quay D'Orsay, le gouvernement algérien et le chef des terroristes Yahia, exalté, surexcité et qui n'oublie pas cinq fois par jour de se tourner vers la Mecque. Ne disposant pas de suffisamment de kerosen, l'avion est contraint de se poser à Marseille. C'est là que les gendarmes du GIGN seront chargés d'intervenir, de porter l'assaut car une employée arabophile (et qui portera le même (hideux) chemisier pendant quatre jours !!!) comprend que le but du détournement est de faire s'écraser l'avion sur la Tour Eiffel. Ce qui ne se fait pas.
Je ne m'attendais pas en allant voir ce film découvrir une histoire (vraie) à la gloire du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, de Balladur et Pasqua. Si les engagés du GIGN sont présentés comme des héros des temps modernes chargés de défendre en première ligne et au péril de leur vie, la république, la démocratie et la sécurité du territoire, j'ai moins compris le but et l'intérêt de présenter une nouvelle fois les arabes comme des terroristes même s'il s'agit d'un épisode dramatique réel relayé en direct sur les chaînes de télévision et annonciateur d'un certain 11 septembre.
Alors évidemment il y a une interprétation solide de Vincent Elbaz et Grégori Derangère (pour une fois totalement éloigné de ses rôles d'homme fragile) et quelques scènes d'une efficacité manifeste (l'assaut notamment) et d'autres d'un cynisme sans nom, telle celle, glaçante, où le gouvernement ayant évalué les pertes, incluant sans nuances terroristes, passagers, militaires, l'on voit les cercueils arriver dans un hangar non loin de l'avion. Mais quelle psychologie de pacotille !!! Quel est le problème du personnage de Vincent Elbaz qui semble perdre la vue, et qui bien que possédant une gentille petite famille sans joie (femme et petite fille) vivant dans une HLM sordide, demande à être envoyé en première ligne lors de l'assaut, comme pour se suicider ? Aucune explication ne nous sera donnée.
Je n'ai pas tout compris, et j'ai détesté re-voir Balladur et Pasqua venir faire leur cirque sur le perron de l'Elysée pour dire qu'une fois encore ils avaient sauvé la France. Tout comme je déteste apprendre que la famille de Yannick Beugnet (froidement exécuté lors de la prise d'otage) n'ait pas été contacté avant et pendant le tournage du film qui raconte explicitement et en détails l'assassinat du jeune homme.
Monsieur Martin (Liam Neeson) et Madame Elizabeth (si c'est pas un monde de gâcher Janurary Jones ainsi ?) Harris arrivent à Berlin Deutschland (bouh que c'est laid Berlin !!) bras dessus bras dessous parce que Monsieur doit donner une conférence scientifico chépakoi au Congré chéplucomment. Arrivé à l'hôtel avec sa blonde, Martounet s'aperçoit qu'il a oublié une valise à l'aéroport. C'est malin, nan mais quelle couille ce Martin j'te jure ! Il prend un taxi en sens inverse et paf... le chien, accident, comas et tutti frutti et Wop-bop-a-loom-a-boom-bam-boom ! Quand Martin se réveille quatre jours plus tard, il retrouve sa meuf à un pince fesses mais elle le snobe genre "on s'connait monsieur ?". ça fait toujours plaisir tiens quand t'as un sparadrah sur le front qui prouve que tu souffres ! Et c'est rien encore à côté du fait que le Aidan Quinn (le frangin jaloux de Bradounet dans le mdr "Légendes d'automne") a une étiquette sur son plastron où c'est quémar "Martin Harris", genre, tiens ! Si au bout de quatre jours ta meuf te reconnaît plus c'est qu'il y a grave du mou dans la corde à noeuds. Martin s'en re-va tout tristouille vu que personne veut le croire qu'il est Martin car l'autre Martin, enfin... celui qui se fait passer pour Martin le vrai, il connaît la vie de Martin (le vrai) sur le bout des doigts.
Alors il se dit : "tiens et si je retrouvais la chauffeuse de taxi, elle pourrait sans doute m'aider à débrouiller le bousin ?" et ça tombe bien il la retrouve tout fastochement et c'est Diane Kruger, il aurait pu tomber plus mal. Donc, dans ce film, il y a trois poursuites en voitures sur des routes embouteillées et c'est risible. Il faut absolument que les réalisateurs arrêtent de faire des courses poursuites dans leurs films, parce que sans déc', depuis cette petite chose ci-dessous, tout est à réinventer (warning, spoiler inside) :
Mais revenons-en à notre petite couple Harris dont on se fout comme de l'an mille et les Chevaliers au Lac de Paladru. Le pauvre Liam/Martin enfin pas sûr... fait des mines bien contrariées et court partout avec Diane/Gina qui est une bosniaque émigrée sans papier mais que fait la police ? Elle n'hésite pas à suivre ce type chelou qu'elle ne connaît ni des lèvres ni des dents pour tenter de l'aider. Moi je pense qu'elle a dû voir "La liste de Schindler".
Après, il faut bien reconnaître qu'entre ancien de la Stasi, Prince Arabe et OGM on se demande à quel moment le réalisateur va cesser de nous faire prendre sa vessie pour une lanterne et par quelle entourloupe il va amener Liam dans le lit de Diane. Et ma foi, sans vouloir vous gâcher le plaisir si certains parmi vous ont le COURAGE d'aller voir ce navet, il y parvient de la façon la plus stupide qui soit. C'est un film bébête qui prend des grands airs et qui s'imagine qu'il a inventé la marche arrière, la paranoïa et le fil à couper le beurre alors que pas. C'est moche, filmé à la OUI-OUI avec les coudes et ennuyeux à périr. Ce n'est pas encore cette fois que Jaume Collet Serra me convaincra.
Vous pouvez découvrir le film annonce du DVD ci-dessous. Et si ce n'est déjà fait, lire tout le bien que je pensais de ce beau film.
Pour remporter un DVD, trouvez le titre d'un film dissimulé sous cette image. UNE SEULE REPONSE. Merci.
LES GAGNANTS SONT : ludo, Lamélo, Femme du 8mars, marion et sopel. Bravo.
GAME OVER.
1
MAR ADENTRO trouvé par marion
2
LE RETOUR trouvé par Lamélo
3
BREAKING THE WAVES trouvé par sopel
4
MY LEFT FOOF trouvé par Femme du 8 mars
5
OPEN HEARTS trouvé par ludo
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Et pour les chanceux qui ont envie de prolonger le plaisir et découvrir le groupe sur scène, voici les dates de leur tournée :
16/03/2011 – Paris - Chorus des Hauts de Seine
18/03/2011 – Beauvais - Festival autour du Zinc
19/03/2011 – Beauvais - Festival autour du Zinc
23/03/2011 – Pau - La Centrifugeuse
25/03/2011 – Toulouse - Festival du Cinema d'Amerique Latine
30/03/2011 – Brussels - Ancienne Belgique
01/04/2011 – Eeklo - N9
10/04/2011 – Colmar - Festival Musiques Metisses
17/04/2011 – London - Koko / La Linea
Mexican Institute of Sound
28/04/2011 - Annonay Presqu'lle
29/04/2011 - Lyon - Le Periscope
30/04/2011 – Annecy - Le Brise Glace
04/06/2011 – Orleans - Les Ingredients
14/07/2011 - Montmartin sur mer - chauffer dans la noirceur
06/08/2011 - St. Nazaire - Les Escales
07/08/2011 – Crezon - Festival du bout du monde
de Cédric Klapisch grâce à STUDIO CANAL. Ce film sortira en salle le mercredi 16 mars.
Pour remporter une place il vous suffit de trouver à quel film appartient ces morceaux d'images de films que j'ai découpées et colorisées.
Evidemment vous ne donnez qu'UNE réponse à la fois. Si je vous dis que votre réponse est fausse, vous retentez votre chance, sinon bravo !
Les premiers gagnants sont : Grégoire, marion, Laura, Yohan, manu, caro54, spleen, Ed, zapette, sopel, Mister Loup, Florence, ludo, peraut, COMAGI91.
GAME OVER. Merci.
1
KARNAVAL trouvé par Grégoire
2
LOUISE MICHEL trouvé par marion
3
DIKKENEK trouvé par Laura
4
A L'ORIGINE trouvé par peraut
5
ENTRE SES MAINS trouvé par Mister Loup
6
MAMMUTH trouvé par sopel
7
MAMAN EST FOLLE trouvé par zapette
8
LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE trouvé par COMAGI91
9
LA VIE RÊVEE DES ANGES trouvé par Yohan
10
LA VIE DE JESUS trouvé par Florence
11
NOTRE JOUR VIENDRA trouvé par Manu
12
RIEN A DECLARER trouvé par caro 54
13
LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON trouvé par Spleen Spleen
14
WELCOME trouvé par ludo
15
WEEK END à ZUYDCOOTE trouvé par Ed
Synopsis : France, ouvrière, vit dans le nord de la France, à Dunkerque avec ses trois filles.
Son ancienne usine a fermé et tous ses collègues se retrouvent comme elle au chômage. Elle décide de partir à Paris pour trouver un nouveau travail. Elle va trouver un stage pour devenir femme de ménage. Assez rapidement, elle se fait engager chez un homme qui vit dans un univers radicalement différent du sien. Cet homme, Steve est un trader qui a réussi, il travaille entre la City de Londres et le quartier de la Défense à Paris.
Les deux individus vont se côtoyer. Cette ouvrière va découvrir les gens qui vivent dans le luxe. Elle va finir par découvrir que cet homme, fort séduisant et sympathique, est en partie responsable de la faillite de son ancienne entreprise.
UNE PURE AFFAIRE de Alexandre Coffre **
MES COUPS DE COEUR
Paul est un extraterrestre (entendez un véritable E.T.) qui est sur terre depuis 1947. Comme tout E.T. oublié sur notre bonne terre d'accueil il n'a qu'un objectif en tête : retourner chez lui ! Surtout qu'après l'avoir utilisé secrètement durant toutes ces années le gouvernement américain entend bien se débarrasser de lui. En attendant le grand départ Paul a également soufflé à Spielberg des scenarii tels que Rencontres du Troisième Type ou E.T., et c'est aussi Paul qui a inspiré l'incontournable agent Mulder. Vous l'avez compris, sans Paul... la SF terrienne ne vaudrait rien. En tentant d'échapper à ses poursuivants (FBI et compagnie) Paul rencontre en plein désert deux gugus complètement geeks, nerds et fans de SF. Faire connaissance d'un E.T. est pour ces deux anglais venus aux States faire un pélerinage sur les endroits dédiés aux extra-terrestres est un rêve qui devient la réalité. Leur voyage déglingo va les mener à résister ensemble à l'adversité à bord d'un camping car.
Road movie atypique avec un E.T. à grosse tête aussi politiquement incorrect que possible les aventures de Paul nous entraînent sur un mode totalement régressif en compagnie de Simon Pegg et Nick Frost vieux ados réjouis et réjouissants qui vivent dans un monde parallèle.
C'est peu de choses, mais entendre la petite musiquette de Rencontres du troisième type, écouter Spielberg au téléphone, revoir la montagne que Richard Dreyfuss avait remodelée dans son salon, se rassembler à l'endroit même où E.T. (celui de 1983) retrouvait ses copains... ça fait chaud au coeur. Greg Mottola nous emmène avec délectation au coeur de nos souvenirs cinéphiles et c'est bon. Les 3 héros pas toujours bien malins sont un peu caca prout, mais finalement c'est drôle. Evidemment c'est moins inspiré que Hot Fuzz où le duo comique s'en donnait et nous en donnait déjà à coeur joie, mais Paul est absolument délirant. Et pour une fois, la VF est un pur régal car la voix de Philippe Manoeuvre convient idéalement à ce sale gosse.
Et puis l'agent du FBI est hot !
Depuis sa naissance Romain est atteint d'une maladie rare : le XP (xeroderma pigmentosum). On parle aussi des "enfants de la lune" car si j'ai bien compris, les enfants qui en sont victimes atteignent rarement leur vingtième année. Les enfants (1 sur 1 million) touchés par cette maladie ont la peau d'une sensibilité extrême à la lumière. Condamnés à ne vivre que sous une lumière artificielle, à ne sortir que la nuit ou protégés d'un scaphandre, ils développent néanmoins et irréversiblement des lésions cutanées de plus en plus graves qui se transforment en tumeurs multiples. C'est David chirurgien et dermatologue qui soigne Romain depuis ces longues années. Une relation de confiance et d'intimité lie le docteur à son patient. Jusqu'au jour où David obtient enfin le poste dont il rêvait depuis une dizaine d'années. L'accepter c'est partir loin de Romain. Mais il repousse chaque jour le moment de lui annoncer la nouvelle !
La réalisatrice se concentre davantage sur la relation qui lie Romain à son médecin, et plus encore à l'échéance de la séparation que sur la maladie du garçon. On découvre que ce jeune garçon en sursis élevé dans un bunker, surprotégé (même si le père a fui, effrayé par la maladie), isolé du monde, a développé une lucidité et une maturité hors normes pour un enfant de son âge. On sent toute la rage contenue à l'idée de savoir qu'il ne connaîtra jamais des tas de choses essentielles et vitales tel que l'amour par exemple. On comprend le sentiment d'abandon inconsolable lorsqu'il découvre brutalement que son docteur, en qui il a placé toute sa confiance va s'éloigner. On apprécie que malgré la mort qui plane imminente et inéluctable il n'y ait aucun excès de pathos. Mais justement, on aimerait pleurer un peu car le thème est fort et que les enfants condamnés à mort, c'est une injustice à hurler. Mais à force de pudeur, d'ellipses et de non dits, Delphine Gleize livre un film plutôt froid où les sentiments ne s'expriment jamais ni en gestes ni en paroles. Evidemment il y a les actes du médecin mais sans doute accomplirait-il les mêmes pour un patient qu'il n'aurait pas pris en affection. Toujours tenu à distance, le pauvre spectateur regarde une relation se déliter alors même qu'il n'a pas eu la moindre possibilité de constater qu'elle était hors du commun.
Alors évidemment il y a Emmanuelle Devos belle, puissante, humaine. Elle est celle qui remplacera David à son poste et prendra désormais soin de Romain. Mais quelle idée saugrenue d'avoir suggéré l'amorce d'une histoire qui fera long feu entre les deux collègues, totalement hors sujet, reléguant la pauvre Emmanuelle au rang de faire-valoir séductrice.
Et puis il y a Vincent Lindon en mode supra sensible. Le film n'est pas à la hauteur des sommets d'émotion et d'intensité qu'il dégage dès qu'il est à l'écran.