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  • JULES ET MARCEL AUX RTT

    RTT comme Rencontres Théâtrales de Tomblaine auxquelles j'assiste depuis quelques années seulement car bien qu'elles fêtent cette année leur 20ème anniversaire, ces Rencontres ont bien du mal à se faire connaître. Il faut dire que la couverture médiatique est quasiment inexistante... même et surtout devrais-je dire tant je ne suis pas étonnée par le canard local. Passons, car malgré tout, cet événement qui a lieu du 4 au 11 juin affiche complet chaque jour.

    20 ans que Hervé Féron (par ailleurs Député-Maire de la cité) passionné de théâtre a créé cette association "Aux actes citoyens" dont les objectifs sont clairement affichés : étonner, émouvoir, interpeller. Et c'est dommage que ce soit toujours à des bénévoles que reviennent l'honneur de faire que ce genre d'initiatives géniales perdurent. Si la programmation luxueuse revient à Hervé Féron lui-même, l'investissement des bénévoles assurent aussi la qualité.

     

    Imaginez qu'ici en 20 ans ont été accueillis : Annie Girardot, Jean Piat, Bernadette Laffont, Jean-Louis Trintignant, Alex Métayer, Rufus, Romain Bouteille, Michel Boujenah, Daniel Prévost, Claude Piéplu, Brigitte Fossey, Marcel Maréchal, Roger Pierre, Pascal Légitimus, Robin Renucci, Didier Lockwood, Miguel Engel Estrella, Jamel Debouze, Eva Darlan, Francis Huster, Victoria Abril... pour ne citer que ceux que j'admire.

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    Ce festival c'est aussi des animations quotidiennes et des expositions avec notamment la reconstitution de la Scala de Milan. Je tâcherai de refaire des photos en plein jour pour vous en faire profiter car c'est vraiment somptueux !

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    Des costumes du carnaval de Venise qui (me) font rêver :

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    Mais aussi une étrange tablée où l'on peut se joindre aux participants d'un banquet qui n'ont plus l'air très frais :

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    Et comme chaque année, le festival offre la possibilité à plus de 300 jeunes de quartiers et de collèges et lycées de proposer des pièces de théâtre en après midi et en première partie de soirée. 

    Pour cette première soirée, nous avions choisi :

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    Certains se souviennent peut-être que j'avais déjà parlé de ce spectacle mais je ne me lasserai jamais de voir et revoir mais aussi et surtout d'entendre ces deux monstres du théâtre, ces deux bêtes de scène. D'autant qu'il s'agit de les écouter interpréter l'échange de correspondance entre Jules Raimu et Marcel Pagnol, deux autres monstres parfois mégalos souvent touchants et toujours géniaux. Qu'auraient-ils été l'un sans l'autre ? Leurs lettres drôles, pittoresques, truculentes, émouvantes sentent bon la lavande et font chanter les grillons. Mais pas seulement, elles témoignent d'une époque, de professions, mais aussi d'une amitié indéfectible quoique parsemée de brouilles épiques.

    « Mon cher Jules, il faut que tu sois bougrement fâché avec moi   pour ne pas répondre à une lettre injurieuse qui n’avait   d’autre but que de commencer une dispute…».

    Un pestacle infiniment cinématographique vous vous en doutez !

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  • 5 PLACES DE CINEMA A GAGNER

     grâce à MEMENTO FILMS pour

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    un film de Asghar Farhadi qui sort en salle le mercredi 8 juin.
    Ce film a obtenu au Festival de Berlin 2011 : l'Ours d’Or - l'Ours d’Argent de la meilleure actrice - L'Ours d'Argent du meilleur acteur.
     
    Synopsis : Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son père malade. Il ignore alors que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable…
    .......................................
    Pour remporter une place il suffit de trouver un titre de film.
    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS,
    sinon je ventile, je bannis, j'extermine !
     
    LES HEUREUX (car ce film est une SPLENDEUR !!!) GAGNANTS sont : sopel, mister Loup, Ed, marion et Spleen.
     
    GAME OVER.
     
    1
    JEANNE ET LE GARçON FORMIDABLE trouvé par sopel
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    OXYGENE trouvé par personne mais c'était trop dur

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    3
    THE FOUNTAIN trouvé par Ed

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    COMME UNE ETOILE TROUVE par Mister Loup

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    LOIN D'ELLE trouvé par Mister Loup

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    MAGNOLIA trouvé par sopel

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    SECRET LIFE OF WORDS trouvé par Mister Loup

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    LES TEMOINS trouvé par Spleen

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    LES INVASIONS BARBARES trouvé par marion

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    LE TEMPS QUI RESTE trouvé par Marion

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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Pour lire mes articles cliquez sur le titre ou l'affiche. 

    X MEN LE COMMENCEMENT de Matthew Vaughn ***

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    LE CHAT DU RABBIN de Joann Sfar et Antoine Delesvaux **

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    RENDEZ-VOUS AVEC UN ANGE de Yves Thomas et Sophie de Daruvar *

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    UN BAISER PAPILLON de Karine Silla °

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    MES COUPS DE COEUR DE LA SEMAINE

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  • LE CHAT DU RABBIN de Joann Sfar et Antoine Delesvaux **

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    Le chat du Rabbin Sfar n'a pas de nom, alors on l'appelle "le chat du Rabbin". Je trouve qu'il est plutôt moche et qu'il ressemble à un kangourou. Mais il a une particularité : en plus de savoir lire, il parle et c'est tant mieux. Surtout depuis qu'il a avalé un perroquet qui lui tapait sur le haricot. Il considère que sa vraie maîtresse est Zlabya, la fille du Rabbin dont il est fou amoureux. On le comprend, elle est le portrait craché et elle a la voix d'Hafsia Herzi. Mais le Rabbin veut éloigner ce chat qui cause de son ado de fille influençable selon lui, mais surtout très cultivée. Le chat décide de faire sa bar-mitsva... Alors pourquoi avec ce démarrage en fanfare dans une Alger belle comme dans un conte, le réalisateur choisit-il d'embarquer le Rabbin, le chat, un arabe ami et un soldat russe du Tsar (parachuté là de manière absolument incongrue) vers une Jerusalem rêvée en Ethiopie où les juifs sont noirs et vivraient en harmonie avec les autres religions et de laisser Zlabya seule à Alger avec son oncle ??? On ne sait pas. Le road movie d'animation serait une riche idée si un des personnages essentiel n'était pas cloué sur place et s'il y avait davantage d'enchaînement logique entre chaque scène. Ce qui n'est pas le cas. Le voyage censé être initiatique j'imagine, se transforme en une succession de vignettes où il s'agirait évidemment de combattre le racisme et la religion mais sans fluidité. Dommage.

    Cette réserve faite (l'absence de scénario solide et cohérent) il reste néanmoins d'excellentes choses. Visuellement c'est magnifique. Paysages, décors et costumes sont soignés et de toute beauté. Idéologiquement c'est un régal de voir que les trois religions (principales) en prennent plein leur grade, que l'une ne vaut pas mieux que l'autre dans son étalage souvent aberrant et contradictoire de doctrines et de croyances simplistes souvent à la limite de la superstition. Le racisme est subtilement évoqué par ce café en plein Alger "interdit aux Juifs et aux Arabes". Et aussi par l'union au-delà de toute barrière et de tout préjugé d'un russe blond juif aux yeux bleus avec une africaine chrétienne. Mais où Joann Sfar s'en donne à coeur joie c'est en affichant en une scène cruelle et ridicule le racisme petit bourgeois de Tintin au Congo qui croise la route de nos héros !

    Mais ce qui fait une grande part de la réussite du film (très beau visuellement je le répète) est le casting de voix absolument irréprochable et délectable : Maurice Bénichou, Afsia Herzi, François Morel (dans le rôle du chat : GENIAL !), François Damiens (en Tintin abruti), Mathieu Amalric, Fellag, Jean-Pierre Kalfon, Eric Elmosnino, Wojtek Pszoniak, Daniel Cohen.

    Quant à la 3D, gadget une nouvelle fois pas dérangeante, elle n'a toujours strictement rien de convaincant ni d'indispensable.

  • RENDEZ-VOUS AVEC UN ANGE de Yves Thomas et Sophie de Daruvar *

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    Judith perd brutalement son boulot d'infirmière pour faute grave mais tellement terrorisée par son mari Roland, colérique et impatient, elle n'ose lui annoncer la nouvelle. Elle continue donc de faire chaque jour comme si elle se rendait au travail. Roland découvre rapidement le mensonge de Judith et tente à plusieurs reprises de l'inciter à se confier à lui mais elle s'obstine dans ses cachotteries. Il se met à la suivre et découvre une femme inconnue qu'il se met à aimer à nouveau et à admirer.

    Que sauver de ce film qui contient pas mal de promesses mais n'en tient aucune et accumule les maladresses sans réellement s'en relever ? D'abord le casting. Evidemment Isabelle Carré peut avec aisance être à la fois cette petite chose fragile et transparente et se transformer en une femme sublime élégante et sexy. Sergi Lopez peut sans conteste exprimer du regard tous les doutes, la rage et l'incompréhension d'un homme qui va de découvertes en surprises. Et même s'il était essentiel que les deux personnages offrent une évidente disparité puisqu'ils vivent chacun de leur côté, lui à courir après une cantatrice qu'il vénère pour en obtenir une interview, elle à mener sa double vie soudainement lucrative, tant de contrastes font que le couple ne "fonctionne" jamais en tant que tel. Isabelle Carré et Sergi Lopez ensemble ça ne marche pas. Jamais on ne parvient à croire, même sans évoquer le délitement actuel de leur couple, qu'ils aient un jour pu tomber amoureux l'un de l'autre. Jamais on ne comprend ce qui les retient l'un à l'autre. Surtout elle. Car lui, au moins a l'avantage de vivre ce qui arrive souvent dans un couple quand l'un des deux découvre que l'autre lui échappe et en souffre, même s'il avait fini par ne plus le voir, ni l'entendre et encore moins l'écouter.

    Beaucoup de choses ne tiennent pas debout et ne mènent à rien. La façon dont Roland découvre que Judith a perdu son travail est consternante. Entendre une conversation qui se déroule en pleine rue grâce à un portable miraculeusement resté allumé, au secours. Surprendre une autre conversation en étant embusqué dans un couloir... pénétrer dans un appartement mystérieusement vidé de ses occupantes à la faveur d'une porte laissée ouverte... chercher un travail de vendeuse et s'entendre dire "vous devriez vous habiller mieux que ça... pour faire envie... vous êtes jolie vous savez ?"... rencontrer un jeune homme suicidaire et avoir avec lui une conversation tellement bêta qu'elle ferait presque sourire... et puis répéter sans cesse les mêmes scènes de "traque", de mystère qui n'en est plus pour personne et de retrouvailles dans l'appartement... pour finalement offrir une fin désespérante qui propose de voir deux paumés qui ne savent quoi faire de leur peau... Non.

  • X-MEN : LE COMMENCEMENT de Matthew Vaughn ***

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    Au commencement les X-men ne savaient pas qu'ils en étaient et se pensaient seuls au monde. Surtout Erik Lehnsherr, petit ado juif qui découvre ses pouvoirs dans le camp de concentration d'Auschwitz en 1944 lorsqu'un nazi tue sa mère sous ses yeux. Surtout Charles Xavier (Charles c'est son prénom... contrairement à ce que je croyais !) aristocrate anglais qui à la même époque et au même âge vit dans un somptueux manoir, complètement délaissé par sa maman où il découvre une nuit une charmante créature bleue, Raven. On le sait, le chateau deviendra l'école où pourront se cacher les mutants et Raven deviendra Mystique. En attendant, on découvre ici comment une quinzaine d'années après la fin de la guerre Erik et Charles se rencontrent, deviennent les meilleurs amis du monde pour finalement choisir deux camps opposés. En effet, si Charles est animé des meilleures intentions et dispense un discours pacifiste, Erik est lui hanté par les souvenirs des camps, ce qu'il y a vécu et surtout la vengeance.

    Ce qui rassemble les deux garçons se révèle finalement être la capture de la même personne : Sebastian Shaw, ex docteur nazi du camp et assassin de la mère d'Erik. Cet être malfaisant incarné terriblement et génialement par Kevin Bacon n'a qu'un but, déclencher la guerre nucléaire, débarrasser la terre des humains pour permettre aux mutants de s'en emparer. Faire entrer cette histoire de (science-)fiction dans la réalité de l'époque en faisant de Shaw l'initiateur de "la crise des missiles cubains" est une des entourloupes scénaristiques vraiment réjouissante. C'est lors de cet épisode où les américains et les russes ont failli se tirer dessus à coups de missiles, qu'Erik (bientôt "Magneto") comprit que les humains ne seront jamais les amis des mutants et qu'il choisira le côté obscur de sa force pour les combattre, alors que Charles (Futur "Professeur X") souhaite qu'ils s'intègrent à l'humanité et choisira donc, grâce à sa fortune personnelle de les protéger.

    J'ai toujours aimé les super héros et j'aime les "franchises" quand les nouveautés sont supérieures aux originaux. C'est le cas ici. Cette préquelle est bien meilleure que tout ce que j'ai vu des X jusqu'à présent même s'il manque le plus griffu d'entre tous... quoique !

    Ouvertement mysogyne, les filles sont des "rafraîchissements", le patron de la CIA (dont le "Département X" spécialiste des phénomènes paranormaux aidera à la capture de Shaw) ne cache jamais son mépris et sa répugnance à leur confier des responsabilités, Raven/Mystique semble chercher exclusivement l'amour et j'en passe... il n'en demeure pas moins que ce "commencement" est un pur divertissement en 2 D (ouf et merci). S'il n'y a pas une seule seconde d'ennui et de relâchement ce n'est pas uniquement dû à une profusion de scènes d'action avec effets spéciaux superflus mais bien à un film dont l'histoire solide se tient mieux que bien et des acteurs qui donnent vie et corps (oh oui !) à des personnages de bandes dessinées.

    Si la partie recrutement des X-men qui ne s'appellent encore que mutants est tout à fait réjouissante, le seul dommage est que la bande d'ados chargés de les interpréter soient si peu charismatiques. Evidemment ils ont à discipliner à la fois leur statut d'ados à problèmes avec en plus la lourde charge d'assimiler leurs étranges pouvoirs et de s'accepter comme "différents". Mais hélas, ils sont tous particulièrement transparents. Sauf Jennifer Lawrence qui interprète Raven/Mystique qui cherche absolument à s'accepter telle qu'elle est et échoue maladroitement à attirer l'attention de Charles qui la considère comme sa petite soeur.

    Mais ce qui est au centre de cet épisode et permet la relative indulgence aux seconds rôles trop fades, est la relation forte et profonde qui unit Charles et Erik. Leurs rêves et leur idéologie sont souvent opposés mais ils font ce bout de chemin ensemble animés des mêmes sincères et réciproques sentiments d'amitié et de respect. Forcément c'est beau et c'est fort.

    Et puis, le casting du duo fait le reste. James McAvoy en gentil savant fou, séducteur et plein d'humour fait un Charles/Professeur X philosophe et pacifiste très convaincant. Mais on ne peut nier que tous les honneurs reviennent à Michael Fassbender/Erik qui incarne à merveille avec un charme très "James Bondien" la haine, la colère et évidemment le doute. Il a la chance d'avoir le personnage le plus complet et complexe puisque le plus perturbé mais on ne pouvait rêver mieux que cet acteur polymorphe pour incarner à ce point Magneto tant il hypnotise, fascine et... magnétise par son sourire, ses larmes et sa rage !