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  • LOURDES de Jessica Hausner *(*)

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    Chaque jour de chaque année des pèlerins handicapés, catholiques, croyants... se rendent par milliers à Lourdes (Pyrénées, France), lieu de culte célèbre pour ses miracles. Parmi le groupe que nous suivons, se trouve une jeune femme, Christine, tétraplégique depuis de nombreuses années. Comme les autres, elle suit, aidée de son accompagnatrice bénévole le rythme des visites organisées à la grotte, aux différents offices, à la dégustation d'eau bénite etc, en attendant le miracle.

    Ne rien savoir des intentions de la réalisatrice est-il préjudiciable au film ? Je n'en sais rien. En tout cas, rarement je me suis sentie aussi mal à l'aise, avec une impression de claustrophobie quasi permanente pendant un film. Lourdes le film se passe bien à Lourdes avec de vrais pèlerins mais il y a aussi au moins trois acteurs connus. Du coup, j'ai eu du mal à situer les intentions : documentaire, observation, critique ? En tout cas, je suis sûre d'une chose, le sentiment de malaise était tenace, même si j'ai des difficultés à l'expliquer. L'impression que tout, au cours de ce voyage minuté est sinistre, que l'humanité présentée l'est encore davantage, que la foi n'est qu'un prétexte, que la charité chrétienne ou simplement humaine est hypocrite, que l'espoir est cafardeux et culpabilisant...

    Lourdes est donc ce grand cirque clinquant, une espèce de parc d'attractions avec la religion catholique pour thème. Et c'est d'une tristesse sans nom. On ressent une sorte d'exploitation de la détresse qui donne la gerbe. Les boutiques de bibelots pullulent : boulaneiges Marie (tiens, je ne l'ai pas celle là !), Jésus lumineux, cierges ou lampions... et ce grand commerce dévot/fétichiste semble s'étaler jusqu'au bout de la nuit. Il y a même un restaurant sur les hauteurs : Le Paradis !

    Christine, l'héroïne atteinte de sclérose en plaque du film participe donc régulièrement à des voyages organisés. Etant totalement immobilisée et dépendante, c'est pour elle le seul moyen de sortir de chez elle. Parmi les membres de l'ordre de Malte, il y a un jeune homme qu'elle reconnaît et qui participait déjà à un autre voyage, mais à Rome. D'ailleurs Christine trouve que ce dernier était beaucoup plus agréable car beaucoup plus culturel. Christine croit en Dieu certainement mais sa foi n'a pas la ferveur et la conviction que manifestent certains autres participants qui mettent en la Vierge Marie toute leur espérance. On suit avec effarement les différentes étapes d'un tel voyage : les repas pris en groupe dans une cantine déprimante décorée de fleurs en plastique, les interminables files d'attente pour passer devant la grotte miraculeuse, le "parcage" des pèlerins qui souhaitent  se baigner dans la piscine d'eau bénite (je suppose), les messes en plein air ou dans des salles immenses genre Zénith et j'en passe. Et le soir se coucher dans une chambre grise qu'on partage avec un autre pèlerin...

    Lorsque le miracle survient, qu'un handicapé se lève et marche, ce n'est l'euphorie pour personne. Le miraculé s'interroge sur sa légitimité et les autres aussi, les délaissés qui n'ont pas été choisis se mettent à critiquer l'élu : pourquoi elle ou lui et pas un autre ? C'est très moche. C'est la nature humaine dans toute sa laideur qui envie, convoite et dénigre.

    En ce qui concerne les acteurs, je dirais que Bruno Todeschini (dont je n'ai rien compris au comportement) ne semble pas très à l'aise dans son costume de chasseur alpin, que Léa Seydoux est toujours aussi inexistante mais que Elina Löwensohn par contre, compose une religieuse accompagnatrice mielleuse qui peut d'une réplique être cinglante et qui cache parfaitement son secret.

    Mais il y a surtout ici une actrice prodigieuse qui ne peut s'exprimer que par son visage. Elle en fait un instrument tout à fait surprenant et ce qu'elle réalise dans les deux dernières minutes, absolument terrible, bouleversant est vraiment digne des plus grandes. Sylvie Testud a bien failli me faire pleurer... 

  • PRESUME COUPABLE de Vincent Garenq ***

     presume coupable de vincent garenq,philippe torreton,cinéma,wladimir jordanoff,noémie llvoskypresume coupable de vincent garenq,philippe torreton,cinéma,wladimir jordanoff,noémie llvoskypresume coupable de vincent garenq,philippe torreton,cinéma,wladimir jordanoff,noémie llvosky

    Lors de mon périple parisien du mois de juin, j'ai été invitée par Florian de CinéFriends (merci encore mille fois) à assister à la projection presse de ce film (qui sortira le 7 septembre prochain) au Cinéma du Panthéon dans le Vème et au repas qui suivait en compagnie du réalisateur Vincent Garenq, de Philippe Torreton, d' Alain Marécaux, de quelques journalistes dont je tairai les noms par respect pour leurs familles et d'un autre blogueur Alexandre Mathis plan C. pour les intimes. Evidemment, j'ai accepté. Et l'exercice s'est avéré aussi passionnant que déroutant. J'y reviendrai.

    Le film évoque l'histoire d'Alain Marécaux, cet huissier de justice qui fut arrêté en 2001 ainsi que sa femme pour des crimes de pédophilie qu'ils n'ont pas commis. Ils furent incarcérés et enfin libérés, la principale accusatrice s'étant en plein procès rétractée avouant être malade et avoir menti. Personne n'a oublié la fameuse affaire d'Outreau qui suscita un engouement médiatique hors du commun donnant à chacun l'occasion de condamner sans jugement, les faits reprochés étant d'une atrocité également peu commune. Plusieurs années de calvaire pour un homme, sa famille mais aussi une vingtaine d'autres accusés totalement innocents et choisis presque au hasard par les accusateurs (et véritables coupables des faits). Le réalisateur se penche ici exclusivement sur le cauchemar vécu par Alain Marécaux en adaptant son livre "Chronique de mon erreur judiciaire". Le film aborde également l'acharnement quasi obsessionnel du "petit" juge Burgaud qui sera à l'origine de cette erreur monstrueuse.

    La première scène est un coup de poing. Il fait à peine jour lorsque la police vient arrêter Alain Marécaux et sa femme. Dès qu'ils pénètrent dans la maison, sans violence mais avec une brusquerie choquante, on reste pétrifié. Choqué aussi par le tutoiement immédiatement utilisé envers les inculpés qui sont instantanément placés en situation de coupables. La scène est quasi documentaire et l'on se dit qu'ainsi un jour, pourquoi pas, on pourrait être à la place de ce couple à qui on annonce qu'ils sont arrêtés pour crime de pédophilie. Leurs trois enfants sont réveillés et quasiment arrachés des bras de leurs parents. Ils ne les reverront plus pendant plusieurs années. L'angoisse qui saisit le spectateur est indescriptible. Impossible de ne pas s'identifier et c'est la première réussite de Vincent Garenq qui ne cherche pourtant pas à choquer gratuitement. Au fond, aucune violence physique, aucun passage à tabac ne seront utilisés contre Alain Marécaux, mais toute une succession de petites humiliations et des confrontations absolument absurdes avec l'accusatrice Myriam Badaoui et un juge qui n'écoute pas ou plutôt n'entend rien. La violence de ce qui arrive à cet homme n'en est pas moins incroyable et scandaleuse. On assiste totalement médusé à une enquête et à un procès quasi exclusivement à charge. Toutes les pistes permettant de discréditer les accusations sont tout bonnement écartées.

    Lors de son arrivée en prison, Alain Marécaux reçoit un seul conseil : "ne surtout pas faire savoir de quoi il est accusé" car on sait quel sort est réservé aux violeurs d'enfants dans les prisons alors qu'on sait que chaque cellule est équipée d'une télé. Les conditions de détention (9 dans une cellule prévue pour 4) font froid dans le dos. On se croirait dans la pire geôle du bout du monde. Malgré cela, il est à noter que la représentation du personnel de prison n'a rien à voir avec ce que la plupart des films tentent de nous imposer comme vision. Les gardiens ne sont pas des "matons" sadiques mais plutôt de braves types qui essaient de bien faire leur boulot.

    Tentatives de suicide, grève de la faim... Alain Marécaux tentera tout pour hurler son désespoir et se faire entendre. En vain !

    Malgré le caractère hautement documentaire du sujet et la manière de le traiter, Vincent Garenq n'en oublie pas pour autant de faire un film et cela bien que l'on connaisse le denouement (relativement) heureux pour le personnage principal. Tout est traité en tension constante, sans musique qui viendrait alourdir le propos ou le rendre encore plus dramatique. Cette descente aux enfers d'un homme qui perd tout, sa famille, son travail, ses biens est saisissante de bout en bout. On reste pétrifié jusqu'à la dernière seconde du générique et même au-delà car pendant toute la projection on a été placé en empathie permanente avec le personnage. Non, ça n'arrive pas qu'aux autres, la machine judiciaire peut broyer des vies sans qu'on puisse rien faire contre. C'est terrifiant.

    L'implication de Phillipe Torreton dans ce rôle est admirable, impressionnante et brillante. Il y est juste, sobre et bouleversant comme jamais. Sa transformation physique est hallucinante et son jeu souvent même minimaliste. Il faut dire qu'Alain Marécaux, lui-même officier ministériel de profession se fait une haute idée de la justice française, lui accordant une entière confiance, ce qui l'empêchait sans doute de hurler les évidences de l'injustice dont il était l'objet. On accompagne le personnage sur son chemin de croix en se demandant néanmoins si le métier d'acteur justifie de mettre en danger sa propre santé pour s'approcher au plus près d'une interprétation !

    Ce film terrible, éprouvant est utile.

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    La seconde partie de cette matinée était donc consacrée au repas partagé entre une dizaine de privilégiés (dont moi-même en personne) et l'acteur Philippe Torreton, le réalisateur Vincent Garenq et Alain Marécaux. Ainsi que vous pouvez le constater sur ce plan en coupe, juste au dessus du cinéma se trouve le restaurant "Le salon"  

    Cet endroit absolument charmant, entièrement décoré par Catherine Deneuve est un loft de 150m2, prolongé d’une terrasse chauffée et ouvert au public du lundi au vendredi.

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    L'"exercice" m'a été présenté comme une conversation entre les journalistes (et les deux blogueurs donc) chargés de poser des questions. Chaque invité doit "tourner" à chaque changement de plat (entrée, plat, dessert), ce qui nous laisse en compagnie de chacun d'eux enrivon une demi-heure ! C'est tout à fait passionnant mais aussi assez déroutant. D'autant que sachant ce que conversation signifie (enfin, je le croyais jusque là), lorsque je suis intervenue dans la "conversation", une journaleuiste d'un canard normand s'est mise à agiter les bras avec force moulinets puis a posé un doigt sur sa bouche (comme on le fait pour un moutard qu'on veut faire taire) ! Notre "échange" n'a manifestement été visible que de nous deux mais lorsqu'à la toute fin de l'entrevue elle est venue me faire des excuses donner les explications de ses gestes, je lui ai tourné le dos la coupant en plein milieu de sa dissertation et lui signifiant que discuter avec des personnes comme elles ne m'intéresse absolument pas. Il faut dire que (LOL et MDR), c'est la même (faites ce que je dis pas ce que je fais) qui lors de notre "conversation" avec Philippe Torreton (lui-même normand) s'est mise à lui poser des questions du style :

    - "et alors, votre famille est toujours en Normandie ?

    - En effet, ma tante vit à Grand Quevilly, répond le très courtois Philippe.

    - Oh mais c'est dingue, figurez-vous que je suis native d'Elbeuf Seine Maritime Haute Normandie !!! La vie est dingue non ? si j'm'attendais ? ajoute la décolorée blonde (ce qui est évidemment vital pour le film en question, j'en conviens avec le recul !) 

    - oui, le monde est vraiment petit "! confirme le très urbain Philou.

    Puisque j'en suis au chapitre "comment se faire des ami(e)s ma spécialité en une heure 30 ?"... je continue. Une autre journaleuiste que je nommerai "l'intello de service", sans doute la plus pro et la plus cinéphile nonobstant, mais également la plus énigmatique en ce qui me concerne posait des questions interminables, plus longues que les réponses que les intéressés auraient pu donner. Moi je n'en ai compris aucune, les mots en "isme", en "logue", des machins formels et informels du point de vue de là où l'on se place et l'aspect technique de la notice de la caméra, c'est pas ma tasse. La demoiselle blonde naturelle, si. Vincent Garenq étant un garçon intelligent et très bavard répondait à toutes les questions. Alors que Philippe Torreton faisait souvent : "Gnéééééé ? a pas compris !". Mais la demoiselle ne lâchait pas le morceau tant qu'elle n'avait pas obtenu la réponse qu'elle souhaitait entendre. Fascinant. Elle était quand même tordante lorsqu'elle a fait auprès de Philippe Torreton un rapprochement insistant entre ce film et le cinéma d'Olivier Marchal (lorsque vous aurez vu le film, vous penserez comme moi : "c'est quoi le rapport ?"... même si évidemment, il y a des képis de part et d'autre). Le très poli Philippe disait très poliment qu'effectivement il y avait des scènes de commissariat, de tribunal et même des menottes mais que bon... Le plus tordant de l'affaire c'est lorsqu'un peu plus tard, le même se risque à une comparaison avec "L627" de Bertrand Tavernier. Et la miss de s'offusquer : "mais enfin Msieur Torreton, ce n'est pas le même réalisateur ni le même film !!!". J'en ai conclu que Vincent Garenq et Olivier Marchal n'étaient pour elle qu'un seul et même homme, pour ne pas dire réalisateur.

    Le troisième larron n'est pas critique de cinéma et a été parachuté là, un peu comme un blogueur sans légitimité (ooopsss, pardon pour le pléonasme). Il fut l'auteur de plusieurs exploits. D'abord, il a trouvé que Philippe Torreton jouait mal et en faisait trop... Là, encore, c'est chacun pour soi. Moi j'ai trouvé qu'au contraire avec un rôle aussi spectaculaire, il aurait pu céder à l'excès ce qu'il ne fait jamais selon moi. Mais son grand moment qui m'a mise vraiment mal à l'aise c'est lorsqu'il a demandé à Alain Marécaux combien il avait touché en dédommagement de cette erreur judiciaire !!! Mais il a atteint son Anapurna en disant hilare : "avec l'affaire DSK, vous ne vous sentez pas replonger dans tout ça ?".

    La quatrième scrivaillonne était timide je suppose et n'a pas ouvert la bouche. Je ne peux donc rien dire à son sujet, veuillez m'en excuser.

    La partie médisance LDP étant torchée, passons aux choses sérieuses.

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    L'entrée nous l'avons mangée avec Vincent Garenq. Je ne me souviens plus ce que c'était. Si cela vous intéresse, demandez à Alexandre Mathis qui n'en a pas laissé une miette et finissait les verres aussi. Et comme Vincent Garenq est un garçon excessivement bavard (mais très intéressant), il a quitté notre table une demi heure plus tard, en emportant son entrée à la table du plat de résistance !

    VIncent Garenq a été bouleversé par l'histoire d'Alain Marécaux qu'il a découvert en lisant son livre. Le film est donc un reflet de la subjectivité d'Alain Marécaux. Il a choisi cette histoire plutôt qu'une autre (puisqu'il y a une vingtaine d'inculpés) parce que tout semblait y aller plus loin. Le fait d'avoir des enfants lui aussi, l'a sans doute davantage sensibilisé puisque les enfants de Marécaux ont été immédiatement retirés à leurs deux parents arrêtés. L'écriture du scénario lui a procuré un énorme coup de blues dont il a eu des difficultés à sortir.

    Bien que l'instruction soit un tissu de contradictions, Vincent Garenq n'a pas souhaité faire un film contre le Juge Burgaud, contre la justice et même contre les médias. Il a pour lui une valeur de témoignage et de constat pour que ce genre d'horreur n'arrive plus.

    Il reconnaît avoir filmé caméra à l'épaule pour ne pas s'éloigner de Philippe Torreton et montrer dans quel état de stress et de tension il était en permanence. Son choix s'était finalement porté sur cet acteur parce qu'il est le seul à avoir montré un véritable intérêt pour le rôle. Il ne cache pas non plus sa référence à Depardon !

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    C'est en compagnie du très très charmant Philippe Torreton que nous avons partagé le plat de résistance. Lui, il parvient à parler ET à manger en même temps, mais toujours très proprement. Il est charmant. Ah, oui je l'ai déjà dit. Très souriant et très élégant. Et toujours très passionné par son métier.

    Ce qui saute aux yeux en voyant ce film c'est évidemment la transformation physique : perte de poids considérable (plus de 20 kilos), crâne rasé. Pour l'acteur, la transformation est consitutive du personnage. Il n'envisageait pas sa performance différemment pour rendre compte du personnage.

    Le fait qu'Alain Marécaux soit complètement écrasé par son malheur l'a impressionné. Pour lui il n'avait aucune revendication, il souhaitait juste mourir. Pour rendre compte de ce malheur et exprimer la compassion, le cinéma est idéal qui peut placer une caméra où d'habitude il n'y en a jamais. Pour lui, ce film qui se concentre sur l'histoire singulière d'un homme est comme un cri qu'on peut pousser pour faire entendre Alain Marécaux.

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    Le dessert nous a donc permis de rencontrer Alain Marécaux le vrai. Et c'était évidemment la partie la plus forte et bouleversante de cet échange. C'est un homme calme, posé et d'une grande douceur. Il semble tellement avoir réappris à vivre qu'il peut parler de cette histoire sans trembler. Pas froidement du tout, au contraire, ça fait mal de l'écouter, mais tranquillement sans manifester de haine.

    Tous ses malheurs ont été concentrés sur quatre années et le film ne trahit rien, ne déforme rien de ce qui s'est effectivement passé. Lors de l'arrestation de sa femme et de lui-même, il estime que ses enfants aussi ont été arrêtés. Il est vrai que la façon dont ils sont sortis du lit par les policiers puis de la maison glace le sang. Son fils aîné, le plus "difficile" des deux a tellement donné de fil à retordre aux différentes familles d'accueil qu'il est finalement devenu "pupille de la nation" et a été déscolarisé à l'âge de 14 ans. Il faut savoir (je l'ai appris ce jour là) qu'une des aberrations de notre système est que l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans, sauf pour les pupilles de la nation !!! Il voit toujours ses deux fils, mais sa fille qui a aujourd'hui 16 ans ne veut plus le voir. Elle a pris le parti de sa mère et n'a jamais compris ce qui lui était arrivé. Ce que ses enfants ont vécu est insoutenable.

    Alain Marécaux nous raconte sa perte de poids (48 kilos) et son désir de mourir. Aujourd'hui, il se reconstruit avec une nouvelle famille mais ne passe pas une journée sans penser à tout ce passé qui le hante. Tout lui a été arraché : sa femme et ses 3 enfants. Il a également perdu son travail et forcément son étude d'Huissier. Il travaillait 11 heures par jour et parfois même le week end pour faire bien vivre les siens. S'il a l'impression de vivre une résurrection professionnelle, il a pris conscience de la place exacte du travail dans une vie.

    Quant à voir sa vie retracée au cinéma, il a d'abord craint que son livre soit dénaturé mais après avoir rencontré Vincent Garenq, il a donné son accord car il était consultant sur le scénario et que 12 versions ont été rédigées avant de trouver la bonne. Ce fut une rare violence de voir le film la première fois, mais il ne se sent pas trahi et l'essentiel de sa souffrance s'y trouve.

    Il considère qu'en 2001 il a été "embastillé" et que son cauchemar peut hélas se renouveler et arriver à n'importe qui. La position sociale, il en est la preuve, n'est pas un rempart. Il affirme, et on le croit sans peine tant cet homme paraît illuminé de l'intérieur par une espèce de bonté non feinte, qu'il n'en a jamais voulu au petit garçon qui l'a accusé, pas plus qu'à Myriam Badaoui. Par contre, il est toujours en colère contre le Juge Burgaud qui a simplement été admonesté.

    La dernière chose qu'il attend aujourd'hui, ce sont les excuses du Juge, qu'il n'a jamais prononcées.

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    NB : je tiens à préciser que dans cette affaire il y a aussi de vraies petites victimes d'incestes, de viols et de véritables actes de barbarie... mais que ce n'est absolument pas le sujet du film.

  • BAD TEACHER de Jake Kasdan *

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    Le collège MachinChose est le plus prisé de tout l'Illinois et on se demande bien pourquoi compte tenu de la bande de profs tarés qui y sévissent. Dans ce collège, il y a notamment Elizabeth, prof (on apprendra bien tard dans le film que la matière qu'elle enseigne doit être la littérature) en Louboutin, gaulée comme Barbie (les seins en moins). Elle méprise et déteste ses élèves tout comme ses collègues car son unique obsession est de se faire épouser par un homme riche et de se payer de nouveaux seins justement, des gros ! Pour obtenir cet argent, elle est prête à tout, même à détourner les gains obtenus laborieusement (par certains) pour laver des voitures. Pendant ses cours, elle dort et passe des DVD aux enfants. Elle peut aussi à l'occasion boire et se droguer. Je pense que vous avez bien compris la trash attitude de la demoiselle qui ne demande qu'une chose : quitter l'enseignement. Mais lorsque son riche prétendant, flairant le côté intéressé de  la miss, la plaque, la voilà obligée de rempiler pour un an la pauvre crotte.

    ça commence plutôt bien avec un générique de début en forme de madeleine. Je vous le recommande...

    Et puis, voir cette prof pas crédible perchée sur ses Louboutin de 12, onduler de tout ce qu'un corps permet d'onduler, dans les couloirs d'un collège où les élèves sages comme des images écoutent attentivement des profs aux méthodes disparates et "space" fait craindre le pire. Finalement avec beaucoup d'indulgence et un peu de plaisir coupable à regarder ce film inutile, ça passe. Il faut dire que contrairement à d'habitude, la vilaine fille ne va pas se transformer en gentille princesse qui aurait pris conscience qu'elle est moche dedans. Même si, bien sûr, elle va commettre quelques rares, inattendues et presqu'involontaires bonne actions, elle va rester ce qu'elle est : une teigne, superficielle et vaine, et en plus quelques unes de ses répliques sont jouissives. A sa collègue (grosse, moche, timide et gentille) qui l'a invitée à déjeûner, la teigne propose :

    - "on mange ensemble ?

    - oui, c'est moi qui invite, répond la timide.

    - oh ben non, dit la teigne, tu as déjà payé la dernière fois. On partage". J'adore !
    Vous l'avez compris, la teigne c'est Cameron Diaz au corps interminable et au visage impossible... qui démontre une fois de plus qu'elle n'est pas la meilleure actrice du monde. Quoi d'autre ? Justin Timberlake joue un prof moche (il paraît que c'est un exploit) toujours d'accord avec le dernier qui a parlé, et Lucy Punch est un écureuil (oui, ben je me comprends) loufoque et survolté pas si gentil qu'elle en a l'air. Quelques blags caca prout vomis plus tard, c'est déjà oublié mais pas honteux.
     

  • DEUX EXEMPLAIRES DE STUDIO CINE LIVE A GAGNER

    DEUX EXEMPLAIRES DE STUDIO CINE LIVE A GAGNER, jeu cinéma

    Découvrez en outre ce mois-ci :

    - la première image de "Il était une fois Cloclo !" le prochain film de Florent Emilio Siri qui a choisi pour interpréter la star, l'acteur évident : Jérémy Rénier,

    - la première image de la prochaine "bilogie" "Bilbo the Hobbit" qui nous tiendra en haleine en 2012 et 2013,

    - l'étrange guerre totalement inédite de "La guerre des boutons" qui sortira deux fois en septembre, le 14 réalisée par Yann Samuell et le 21 réalisée par Christophe Barratier,

    - un retour sur une belle année cinéma : 1981,

    - et des bonus, Chiara Mastroiani face aux lecteurs, des films en tournage et tous les films qui sortent en salle.

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    Pour gagner un exemplaire, trouvez le titre du film dont une image est extraite.

    Une seule réponse par personne à la fois.

    Ne pas rejouer tant que je n'ai pas validé la réponse.

    Les gagnants sont : la Pyrénéenne et damss.

    Game Over. Danke Schön.

    LE point commun était évidemment : la merveilleuse année 1981.

    1

    BLOW OUT trouvé par Mister Loup

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    2

    LA PORTE DU PARADIS trouvé par Marion

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    3

    GARDE A VUE trouvé par la Pyrénéenne 

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    4

    LA GUERRE DU FEU trouvé par sopel

    deux exemplaires de studio cine live a gagner,jeu cinémadeux exemplaires de studio cine live a gagner,jeu cinéma

    5

    LES CHARIOTS DE FEU trouvé par Damss

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  • J'AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf **

    J'AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf, cinéma, pierre niney, audrey bastien, lou de lâageJ'AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf, cinéma, pierre niney, audrey bastien, lou de lâageJ'AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf, cinéma, pierre niney, audrey bastien, lou de lâage

    Si Primo avait voté (pour la première fois de sa vie puisqu'il a 18 ans)en ce 10 mai 1981, il aurait sûrement voté Mitterrand. Pour l'occasion et alors qu'il vit dans une minuscule chambre sous les toits à Paris, il retourne en Province chez ses parents. Mais devant l'accueil une fois de plus réfrigérant de son père, il regagne la Capitale et s'inscrute dans une soirée chez des jeunes du XVIème. Il y rencontre une petite bourgeoise superficielle, Gabrielle. Pour être sûr de gagner et de conserver l'amour de la belle, il ment, s'invente un père mort et photographe (le sien n'est "que" fleuriste) et se prétend de droite. Dans le même temps la tout aussi bourgeoise mais beaucoup moins frivole Delphine fantasme sur Primo qui bien sûr l'ignore puisque son coeur appartient à Gabrielle qui va le mettre en pièces...

    Ce petit film d'éducation sentimentale entre bourgeois et prolos passerait sans doute inaperçu (et j'en demande pardon à Miss In The Mood qui le défend bec et ongles) s'il n'était illuminé par la présence extraordinaire de deux comédiens véritablement lumineux, d'une grâce, d'une légéreté et d'une profondeur tout à la fois, folles. Il s'agit de Pierre Niney dont le visage radieux embrase littéralement l'écran. Quant à Audrey Bastien (que j'ai croisée IRL) et qui est d'une réserve et d'une gentillesse délicieuse est une actrice à 200 % d'une beauté et d'un naturel inouïs. On aimerait que ces deux là passent leur vie ensemble et fassent plein de petits à leur image ! Dès qu'ils sont l'un et l'autre à l'écran il se crée une osmose et une alchimie comme rarement au cinéma. Le rôle de Primo, immature et passionné que Pierre Niney rend bouillonnant, capable de se jeter (plusieurs fois) par la fenêtre, de percuter un poteau en s'y jetant à toute vitesse s'oppose à la grande maturité de Delphine qui comprend, évalue de loin et patiente posément, calmement. Ils sont faits l'un pour l'autre mais il faudra que Primo redescende de son nuage pour le comprendre.

    Les autres personnages sont caricaturaux et pas bien sympathiques : les bourgeois de vrais cons, et les prolos des gens biens...

    Mais pour voir les larmes déchirantes de Primo/Pierre et de Delphine/Audrey, leurs sourires éblouissants et leur jeunesse resplendissante il est sans doute important de voir ce film puis d'attendre de les revoir vite tous les deux, ensemble ou séparément.

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    P.S. : si quelqu'un a une explication à propos du job que Primo effectue la nuit... je suis preneuse !!!

  • 5 PLACES DE CINEMA A GAGNER

    grâce à Wild Bunch pour le dernier film de Claude Miller qui sortira en salle le 3 août

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    Le synopsis, le casting (royal) et la bande-annonce (fièvreuse) me rendent d'une impatience sans borne ! Il faut dire que James Thiérrée...

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    Synopsis : Une vidéaste française traverse le Canada à bord d’un train d’Est en Ouest sous la neige. Ce voyage l'amène à rencontrer la dernière compagne de son ex mari, show man internationalement connu, aujourd’hui disparu. Chacune des deux femmes va essayer de comprendre comment “l’homme de leur vie” a aimé et vécu avec l’autre. Voyez comme ils dansent...

    Pour remporter une place (et comme je sais que vous prisez particulièrement ce jeu)... il suffit :

    - de trouver qui a la chance d'avoir cette paire de mirettes

    ET

    - de répondre à la question sous le numéro correspondant (qui n'a rien à voir avec la photo mais avec le film...).

    Je répète les 3 règles du jeu :

    1° vous ne donnez qu'UNE RÉPONSE À LA FOIS (le nom de l'acteur ET la réponse à la question),

    2° vous attendez que je valide votre réponse (bonne ou mauvaise) avant de retenter votre chance,

    3° si vous avez gagné une place, merci de ne plus jouer.

    Les gagnants sont : Mister Loup, Gaël, marion, Ghislaine et sopel.

    LE point commun est évidemment : les filles et fils de...

    GAME OVER. Merci.

    1

    ANTHONY DELON trouvé par Mel

    A quelle famille appartient James Thiérrée ?

    Chaplin !

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    2

    SEAN PENN trouvé par marion

    De qui Marina Hands est-elle la fille ?

    Ludmilla Mikaël

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    3

    CHIARA MASTROIANI trouvée par Gaël

    Dans quelle ville se situe l'action du film ?

    Gatchell

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    4

    DREW BARRIMORE trouvée par Mister Loup

    Combien d'années de service a le chef de train ?

    35 ans

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    5

    JAMIE LEE CURTIS trouvée par Mister Loup

    Quelle est la profession de Maya Sansa dans le film ?

    Médecin

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     6

    ISABELLE ROSSELLINI trouvée par anjelica

    Dans quel pays se situe l'action du film ?

    au Canada

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     7

    CHARLOTTE GAINSBOURG trouvée par Ghislaine 

    Qu'aurait programmé la femme de Vic ?

     "le blizzard, la grippe, tout"

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    8

    LAURA DERN trouvée par sopel

    Qui est le scénariste du film ?

    Claude Miller et Natalie Carter

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     9

    SAGAMORE STEVENIR trouvé par Mister Loup

    Arrêtez de l'appeler... ???

    Clément

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     10

    SALOME LELOUCH trouvée par marion

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    11

    GUILLAUME DEPARDIEU trouvé par marion

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  • THE TRIP de Michael Winterbottom **

    The Trip

    Rater un film de Michael Winterbottom ? Jamais ! Il suffit de regarder la filmo du garçon très choupi de sa personne au demeurant pour comprendre dans quelle(s) aventure(s) cinématographique(s) il nous balade. Une fois encore le pari est audacieux, original et inédit puisque réalité et fiction s'y emmêlent au point de se confondre. La fiction peut se résumer au fait que deux (vrais) acteurs effectuent un périple d'une semaine dans de beaux et romantiques restaurants du Nord de l'Angleterre pour y goûter des plats. Au départ, Steve Coogan devait partir avec sa petite amie mais à la dernière minute, elle a souhaité "faire un break" et repartir vers son amérique natale. Il a donc élu (en cinquième choix...) un autre acteur, Rob Brydon et la différence voire l'antinomie des deux garçons donc très ciné-compatibles donne lieu à de sévères engueulades et des sommets d'incompréhension réussis et drôlatiques.

    Ce film était à l'origine une mini-série qui est passée sur la BBC et réunissait donc ce duo comique très à l'aise dans l'impro et le non-sens. Il se dégage de ce road-movie touristique et gastronomique un charme réel qui donne une envie folle de (re)découvrir l'Angleterre tellement magnifique et de goûter ses plats car contrairement à une fausse idée toute faite et trop facilement reçue, on y mange très bien. Voir les deux garçons est également très réjouissant. L'un est déprimé parce que sa carrière est au point mort (il semblerait que Steve Coogan passe tous les castings de Michael Sheen et que ce soit ce dernier qui obtienne les rôles...) et que sa petite amie l'ait (provisoirement) quitté, l'autre incorrigible optimiste mène une vie de famille (et sexuelle) très épanouie.

    Alors oui, c'est beau, les sens sont en éveil et c'est drôle. Mais le gros hic... c'est que l'humour anglais est ici très anglais et que les innombrables (battles d') imitations de stars britanniques auxquelles se livrent les deux rigolos ne sont pas toujours accessibles à nous autres pauvres français. Sans bouder un réel plaisir à retrouver l'excellent Steve Coogan... ce film aurait peut-être quand même dû rester insulaire !

  • IL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks °

    IL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinémaIL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinémaIL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinéma

    Larry Crowne (avec un e, ah ah  ah !!!) se prépare à être élu vendeur du mois pour la neuvième fois dans la grande surface qui l'emploie depuis de longues années. Au lieu de cela, il est reçu par sa direction qui le licencie sans façon. N'ayant pas fait d'études universitaires il ne peut espérer aucune promotion, ce qui n'est pas la politique de la maison... Un motif comme un autre ! Le garçon, divorcé et sans enfant (l'aubaine !) ne se laisse pas abattre. Il troque son 4 X 4 gourmand en carburant contre un scoot très tendance, finit par quitter sa somptueuse demeure de banlieue, trouve un petit job dans un Diner et prend des cours à l'Université pour se mettre à niveau. La prof. (presque divorcée et sans enfant : la chance !) qui va assurer les cours de communication n'est autre que Mercédès Tainot (pas Talbot, pas Sténo ah ah ah !!!) une alcoolique, cynique, prétentieuse et sans la moindre motivation pour son travail.

    Devinez ce qui va se passer ??? SURPRISE !!!

    Est-ce qu'il suffit d'une comédie romantique et d'une tonne d'auto-bronzant pour tenter de faire revenir au sommet deux stars sur le déclin ? Non, définitivement non. Comédie poussive, pas drôle et pas romantique, ce film enchaîne les scènes mollement, sans passion ni énergie. L'Oscar des meilleurs costumes ne reviendra sûrement pas à la costumière et quand je vous aurai dit que Julia Roberts n'a jamais été aussi exaspérante (prof, alcoolique... pas crédible un instant) grimaçante  au possible et que le plus charmant des deux est Tom Hanks, j'aurai fait le tour !