Tintin, jeune reporter belgien (je ne vous présente pas ?) achète une maquette de bateau tout ce qu'il y a de plus maquette de bateau (mais pas moins non plus, ne soyons pas médisant) sur un marché et dès qu'il l'a en main, plusieurs passants qui passent essaient de la lui racheter. Son prix sera le leur ! Mais Tintin, rien à faire, sa maquette il la veut nan mais oh, et pis quoi encore ? Il rentre à sa maison et cette couille de Milou son toutou malin saute partout à cause d'un chat qui passait par là, normal quoi, et paf, la maquette par terre et tout le toutim ! Bon après, Tintin trouve un parchemin tout roulé menu dans un des mâts du trois mâts hisse et ho, et quand ya parchemin, y'a trésor. Du coup vla toutou et son maître embarqués dans mille et une zaventures à travers le monde avec des très vilains à leur poursuite, des très couillons aussi. Mais il va aussi faire la connaissance du Capitaine Haddock un ex marin ivrogne et tout ça, Tintin quoi...
Je ne suis pas Tintinophile même si j'ai lu et sans doute relu toutes les BD qui s'appellent Tintin jusqu'à ce qu'on nous bassine que Hergé et son Tintin au Congo étaient des gros bwanas racistes et que je m'offusque, me froisse et me scandalise et mette ma bouche en chemin d'oeuf pour dire : "oh non que nenni prout, Tintin, très peu pour moi, c'est rien qu'un gros raciste".
Sauf que maintenant l'âge et la sagesse venant, j'en ai à peu près strictement plus rien à battre de ce qu'on pense de ce que j'aime ou pas, lis ou pas lis ! Alors, oui j'aimais bien les BD de Tintin et je me réjouissais à l'idée de les voir portées à l'écran parce que les films jusque là étaient, bon ben comment dire, vous voyez quoi ! Et avec Steven Spielberg aux commandes, youpitralala.
Passées les premières minutes où je me suis (je l'avoue, je suis bon public) extasiée : "oulala mais c'est tout jouli, comment qu'il a fait ? C'est trop beau, on dirait du vrai, tout ça ! Ouaaaaaaaaah comment c'est trop jouli, dingue !"... dès que Tintin ressort de chez lui (et pour ceux qui ont vu ou verront la chose) c'est pas longtemps après que le générique de début ait pris fin... générique très réussi et qui d'ailleurs m'a évoqué celui de "Attrape-moi si tu peux" du même Stevie et que du coup j'ai eu envie de revoir... dès que le générique de début prit fin donc ou presque, un ennui profond, abyssal et intersidéral s'est emparé de moi et ne m'a plus lâchée. Il s'est accroché à moi "comme une sangsue sur un hémophile" et m'a foutu grave les nerfs entre deux roupillons ! Mais comment voulez-vous faire une sieste tranquille avec la musique qui tonitrue, la Castafiore (une vraie blonde donc ?) qui castacouine, le klébard qui jappe à tout bout de champ et le Haddock qui éructe ses bachibouzouqueries ? Trop de mouvements frôle l'hystérie collective et les personnages moi qui m'attendais à surprende Jamie Bell et Daniel Craig torse nu sont d'une mochitude absolue. Entre les nez surdimensionnés des Dupondt (pas drôles pour deux sous), du Haddock dont l'UNIQUE trait de caractère est d'être un poivrot, la bouche de Tintin qui reste ouverte sur des dents alignées... je les ai tous trouvés vraiment flippants ! On dirait des marionnettes sans expression posées sur un décor qui remue jusqu'à la nausée (vous munir de
En résumé ce film : Beurcque ! Mais pour ceux qui ont aimé, joie, bonheur et félicité, la dernière image laisse supposer que Steven ne va pas en rester là.
Sans moi, merci.