LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU de Peter Jacskon **
C'est encore à un hobbit qu'échoie la lourde tache de sauver la Terre du Milieu. Cette fois ce sont les nains qui ont gaffé. Le roi est devenu un être vénal après avoir découvert un joyau d'une valeur inestimable. Le trésor fut convoité par Smaug et sa bande de mochetés et la guerre fut d'une violence rare. Smaug a gagné et les Nains furent contraints d'errer désormais abandonnés par les Elfes qui ont refusé de prendre part au conflit. C'est à cette occasion que Bilbon Sacquet rencontre Gandalf le Gris qui le convainct de partir en compagnie de 13 nains survivants vers le Mont Solitaire où ces derniers pourraient retrouver un logis. Si j'ai bien compris le but du trip.
De la Comté verdoyante, ondulante où tous ne pensent qu'à boire, manger et planter ses légumes, la nouvelle communauté s'en va vers une foultitude d'aventures périlleuses et mouvementées en 96 images/seconde où chacun aura l'occasion de prouver sa bravoure.
Et à partir de là, aïe aÏe aÏe, après un interminable prologue (les agapes des nains rôteurs) Peter Jackson ce petit malin reprend scène par scène le même scenario que pour la précieuse Communauté de l'Anneau. Je parie que si l'on mettait les deux films en simultané, les mêmes scènes de batailles puis de blabla arriveraient exactement aux mêmes moments. Tout est identique, les orques, les gobelins, les trolls, les décors... On retrouve Fondcombe, la Moria, la Comté évidemment, la grotte où survit Gollum... Sauf que contrairement à la première trilogie, aucun personnage ne capte l'attention et l'affection, aucun n'a de réelle profondeur. Pas de relation forte à l'instar de celle qui unissait Frodon et Sam, pas de preux chevaliers (Boromir mon héros, Aragorn), aucune histoire d'amitié improbable (Grimli, Legolas) ou d'amour (Aragorn, Arwen). Et surtout Bilbon interprété par le fadasse Martin Freeman n'a ni le charme ni la bravoure de Frodon (Elijah Wood que l'on retrouve néanmoins dans une courte scène).
Le plus intéressant est de découvrir des aspects de ce qui n'était qu'évoqué dans la Communauté de l'Anneau : pourquoi la Moria est dans l'état où ils l'ont trouvée, quand, comment et pourquoi les trois trolls sur la colline se sont transformés en pierre, pourquoi les Elfes et les nains se détestent-ils ? La meilleure scène de toutes restant celle où Bilbon rencontre Gollum et comment le hobbit entre en possession du précieux sans savoir de quoi il s'agit...
Mais l'humour un rien lourdingue de l'ensemble rend ce premier épisode moins "adulte" que toute la première trilogie et semble plutôt destiné à un plublic très jeune... mais pas trop. Etrange.