FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013 - II
L'affiche que l'on croise partout dans les rues :
Ce garçon ne le sait pas mais je suis fan (et j'ai ENCORE oublié son nom). Il est traducteur et c'est fascinant sa traduction simultanée sans note, sans hésitation, sans erreur. PARFAIT !
NEW WORLD de Park Hoon Jeong ***(*)
(Corée du Sud)
Suite au décès du patron de Gold Moon, le plus important syndicat du crime en Corée du Sud, une bataille de succession fait rage entre Jung Chung, le numéro 2 au sein de l’organisation, et Lee Joong-gu, le numéro 3. Afin de surveiller et de contrôler cette transition, la police met en place l’opération “New World” et fait appel pour cela à Lee Ja-sung, un officier infiltré depuis de nombreuses années dans le syndicat. Mais alors, à la police ou à l’organisation criminelle, à qui Lee Ja-sung doit-il finalement sa loyauté ?
A gauche le réalisateur dont c'est très impressionnant, premier film et à droite le producteur. Le second nous rassure en souriant. Il ne faut pas que l'on s'inquiète, les coréens dans la vraie vie ne sont pas aussi cruels et sanguinaires que dans le film.
Il faut reconnaître que dès la première image, gros plan sur le visage ensanglanté d'un homme qu'on torture, on sait qu'on est pas chez les enfants de choeur, même si les tortionnaires sont des play-boys en costumes. Ce film aurait pu s'appeler "L'infiltré" ou "Le Prince de Seoul" et il est fort probable que les films de chevet du réalisateur sont Infernal Affair d'Andrew Lau et Alan Mak et Les Infiltrés de Martin Scorsese. Les références sont écrasantes mais Park Hoon Jeong parvient néanmoins à s'écarter de ses glorieux aînés et son film ample, magnifiquement réalisé et interprété maintient la tension pendant les 2 h 15. Le héros Lee Ja-sung est comme ses prédécesseurs Tony Leung ou Leonardo DiCaprio, infiltré depuis tant d'années qu'il ne sait parfois plus qui il est. Il supplie ses supérieurs de mettre fin à cette interminable mission qui le rend fou. Ses tourments font vraiment mal et le final inouï s'éloigne totalement de la fin attendue.
Le trio d'acteurs principaux Min Sik Choi (ex admirable Old Boy), Lee Jeong-Jae et Jeong-Min Hwang sont fascinants. Mais j'ai été particulièrement impressionnée par Jeong-Min Hwang (dans le rôle de l'infiltré) qui joue comme Christopher Walken... ce qui n'est pas rien.
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A SINGLE SHOT de David M. Rosenthal *
(Etats-unis, Royaume Uni, Canada)
Dans la lumière bleu pâle de l’aube, John Moon quitte son mobile home avec son chien et son fusil. Après s’être frayé un chemin à travers les montagnes boisées sans tenir compte du panneau y interdisant la chasse et la pêche, il vise un cerf, le rate puis tire à nouveau. Peu de temps après, il trouve une jeune femme agonisant dans la boue, avec, à ses côtés, une lettre et des liasses de billets. À partir de cet instant, John Moon, de chasseur, est alors devenu une proie...
Alors là, je crois qu'il va me falloir une deuxième vision pour tenter de comprendre de quoi il s'agit. On sait que Sam Rockwell est capable de jouer les hommes des bois et tenir un film à lui tout seul. Il le prouve encore ici. Mais même ce grand acteur ne peut redonner de l'épaisseur à une histoire abracadabrantesque dont on ne comprend pas bien les tenants et aboutissants ! Où le réalisateur veut-il en venir à nous montrer cette galerie de types et de bonnes femmes bas du bulbe aussi antipathiques les uns que les autres ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire de divorce ? Et qu'est-ce que Kelly Reilly toute proprette vient faire dans cette histoire de bouseux cradingues ?
Pas compris.
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Sur tapis rouge il y avait du lourd Frédéric Diefenthal très souriant avec une dame très naturelle :
Le Jury SANG NEUF : Didier Long, Barbara Cabrita, Stephane Foenkinos, Christophe Hondelatte (très content d'être là), Stéphane Rybojab.
Un beau gose pour les a-mateuses :
Demain j'espère pouvoir être de cette conversation. J'ai déjà des sueurs froides à l'idée de ne pas avoir de place... Je sais vous allez me dire "t'as qu'à y aller suffisamment tôt"... Je suis d'accord, sur le principe, c'est pas couillon, sauf que je vois un film à 14 h qui dure 2 h 20 et que la convers' est à 17 heures au Palais des Congrès.... pas du tout à côté des salles de cinéma ! Grosse, grosse angoisse !